FINE ARTS
Veilhan/Millet/Obrist
6.12.2010, Conférences de
Xavier Veilhan, Catherine Millet et Hans-Ulrich Obrist
Symposium MASTER
ECAL : « IT’S ONLY JUST BEGUN »
Il semblerait aujourd’hui
que les notions de carrière, de célébrité, d’ascension, d’intégration dominent
la sphère de l’art. La question “en être ou ne pas en être? “ aurait remplacé
toutes les autres. Pourtant, il existe
bien d’autres réalités, des récits parallèles, une manière différente de
raconter l’histoire de ces artistes, critiques, commissaires qui voyaient l’art
et l’exposition comme un terrain de jeu, de conquête, d’inventions premières.
L’école étant le lieu par
excellence de toutes sortes de projections, folles et dérisoires, extravagantes
et triviales, c’est aussi le meilleur contexte pour transmettre un peu de l’histoire
réelle et clandestine de ces origines, des grands et des petits commencements.
L’idée de cette journée
de symposium, qui ne revient à aucune thématique, est de donner aux étudiants
des classes de Master l’opportunité d’entendre et de partager le récit de
quelques-unes de ces trajectoires uniques qui ont marqué les dernières
décennies.
Où l’on comprend comment
le jeune Hans Ulrich Obrist, alors
étudiant en économie, loin d’imaginer qu’il serait un jour qualifié de
« meta-curator », décide d’aller à la rencontre des artistes de son
temps. Une mise en mouvement qui deviendra une méthode. Peter Fischli et David Weiss se souviennent avec lui de leur
rencontre et de ces débuts héroïques des années 90.
Dans l’œuvre de Xavier Veilhan, l'universalisme formel,
qui semble renvoyer à l'idéal de l'art classique, se trouve contrebalancé par
la singularité des dispositifs de mise en scène des œuvres, des situations et
des environnements construits, par la modernité des sujets et par les procédés
high-tech utilisés qui convoquent des images de la société de production
industrielle et de consommation dans des univers étranges et équivoques.
Catherine Millet, qui n’avait pas encore réalisé le succès phénoménal de “La vie sexuelle
de Catherine M”, un des plus beaux romans des dix dernières années, se souvient
de ses débuts de critique d’art, de la formation d’ art press , modèle et contre modèle d’une presse spécialisée amenée
à disparaître, et s’interroge sur l’évolution de la pratique et de l’écriture
critique.