Deux diplômées de l’ECAL distinguées par le Prix Dior de la photographie et des arts visuels pour jeunes talents

Deux diplômées de l’ECAL distinguées par le Prix Dior de la photographie et des arts visuels pour jeunes talents

Publié
30 juin 2025

Sara de Brito Faustino et Aline Savioz, respectivement diplômée et étudiante en Bachelor Photographie à l'ECAL, figurent parmi les lauréates de l’édition 2025 du prestigieux Prix Dior de la photographie et des arts visuels pour jeunes talents.


Organisé par Dior en collaboration avec LUMA Arles et l’Ecole nationale supérieure de la photographie (ENSP), ce prix prestigieux célèbre la relève internationale de la photographie contemporaine.

Depuis sa création en 2018, le Prix Dior soutient chaque année les regards singuliers de jeunes artistes issus de grandes écoles d’art et de photographie à travers le monde. À l’issue d’un processus de sélection rigoureux, les dix lauréat·e·s sont invitées à produire un travail inédit autour du thème  « Face-to-Face ».

Les œuvres des lauréat·e·s, dont celles de Sara De Brito Faustino et Aline Savioz , sont présentées dans une exposition collective à LUMA Arles, dans le cadre des Rencontres de la photographie, jusqu’au 5 octobre 2025. Cette visibilité exceptionnelle permet à ces jeunes talents de dialoguer avec le public international de la photographie contemporaine.

Exposition
Du  au 
La Lampisterie, Luma Arles

Alien Love Call par Aline Savioz

Réalisé en 2024, Alien Love Call puise son inspiration dans les idéaux romantiques et l’imaginaire collectif façonné par le cinéma des années 1950, le design des années 1970 et les codes de la culture populaire, notamment ceux de la science-fiction. Ce projet s’inscrit dans un univers fictionnel et fantasmagorique, où plénitude et légèreté se mêlent.

Composée de six images mises en scène et réalisées au moyen format argentique, la série donne vie à une fiction rétrofuturiste, racontant une histoire d’amour entre deux extraterrestres. Elle explore la nostalgie de l’avenir, ce sentiment paradoxal d’attachement à une époque que l’on n’a jamais connue, où l’on projetait un futur idéalisé. Alien Love Call convoque cette mélancolie singulière et crée un refuge visuel, où la romance s’épanouit dans un décor d’un autre temps, à la fois familier et irréel.

À travers les images, nous suivons les protagonistes dans les instants qui précèdent leur rencontre, jusqu’à leur rendez-vous au Jazz Club, animé par un trompettiste caricatural dans une atmosphère cinématographique. 

@saviozal

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A Home With No Roof de Sara De Brito Faustino

L’endroit où j’ai grandi mêlait étrangeté et familiarité. Il aurait dû être un refuge, mais fut le théâtre de moments douloureux. Inconfortable et dysfonctionnel, il garde les traces de traumatismes dont je n’ai presque plus souvenir, sinon des cicatrices profondes.

Les seuls vestiges sont dans la décoration de mon appartement actuel. Ce projet en découle, via des maquettes à l’échelle 1:15 de ma maison, pour explorer cette histoire sous un nouveau jour. En reconstruisant l’espace en miniature, je m’y confronte avec distance. Ces mises en scène deviennent un dialogue avec mes traumatismes.

La confrontation passe par des objets réduits, des sculptures de corps, des jeux d’échelle. Mon appartement devient un lieu hybride, entre abri et menace. Les images traduisent l’identité d’une jeune fille en construction, grandissant dans le déséquilibre.

En déconstruisant et reconstruisant, les corps deviennent objets, et inversement. Je suis à la fois sujet et objet de cet espace, me confrontant à ce qui m’a façonnée. La photographie devient catharsis, me rapprochant d’un passé flou. A Home With No Roof interroge ce que signifie affronter son histoire : un dialogue silencieux pour réconcilier l’intime.

La série est un face-à-face avec mes traumatismes, me permettant de devenir un adulte sain.

@colddaily

 

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