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2021 2021
Caroline Perrenoud – Entre-deux, il n'y a pas rien

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Caroline Perrenoud – Entre-deux, il n'y a pas rien

par Caroline Perrenoud

Il y a un espace entre ce qu’on appelle le réel et le virtuel – qui serait par définition irréel. Dans cet espace entre-deux, infini de possibilités, des identités se créent et s’émancipent. Les sexualités se découvrent et les avatars sont des rôles que l’on choisit d’incarner. Ces rôles sont multiples et représentent la multiplicité du soi. Femmes au pluriel, dissidente·x·s, l’espace entre-deux nous permet de nous montrer, nous observer, nous rendre puissante·x·s et revendiquer une place et une liberté. A travers l’auto-sexualisation, la monétisation de l’image de soi, les rapports sexuels ou amoureux, les avatars représentés évoluent avec fluidité et se transforment. Ils décident, investissent l’espace et se rencontrent dans une installation vidéo immersive.

Clara Roumégoux – Territoires du geste

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Clara Roumégoux – Territoires du geste

par Clara Roumégoux

Dans la vidéo Territoires du geste se croisent des portraits de femmes de différentes générations vivant en France et possédant une double identité culturelle. Du geste à la parole, la question de la transmission apparaît à travers un dispositif modeste, où dimensions matérielles et immatérielles se répondent entre récit et actions culinaires. Comment le geste devient-il symbole d’une résistance silencieuse? La cuisine met en scène les éléments politiques que révèlent l’histoire. Du couscous aux boulettes de viande, maamouls et café turc, ces produits d’héritages historiques et culturels nous ramènent à l’héritage spirituel qui en résulte. Le mouvement des mains met en scène les éléments politiques que tissent leurs mots, jusqu’au psyché des rêves ou des peurs.

Lara Ziörjen – No Hard Feelings

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Lara Ziörjen – No Hard Feelings

par Lara Ziörjen

No Hard Feelings est une exploration personnelle du monde dans lequel nous vivons. A travers ces images, une vision puissante de notre culture émerge – qui sommes-nous, comment consommons-nous et finalement, quelle direction prenons-nous? Ce livre montre un monde abondant dans lequel s’accumule la fast fashion, la nourriture artificielle et les objets inutiles. Un aspect important de ce travail est la combinaison d’images ainsi que le travail du détail. S’approcher d’un objet, l’analyser et le comprendre. Il traite de l’absurdité et de la banalité de la vie quotidienne. Les images ont toutes été prises avec un téléphone portable, un outil primordial qui vient compléter mon approche conceptuelle.

Steven Rüthy – Insight

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Steven Rüthy – Insight

par Steven Rüthy

« Voyons-nous encore tout ce qui se passe autour de nous? Insight est un court-métrage qui se déroule dans un complexe architectural de logements sociaux à Bümpliz-Bern. Plongée dans la perspective particulière du monde vue par un couple de personnes âgées vivant dans le quartier Holenacker, dans la banlieue de la capitale suisse. Dans ce projet, je confronte le spectateur à un mode de vie qui, pour nous, artistes visuels et très probablement pour beaucoup d’autres, est inimaginable. Je questionne la notion spatiale d’espace sûr/sécurisé, la manière dont il est utilisé et donc perçu par un point de vue extérieur, le mien. Insight consiste donc à se mettre dans la peau de quelqu’un qui a une vision floue, à comprendre ce que c’est et comment cela affecte votre façon de vivre.»

Marie Noury – Nous voir ensemble

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Marie Noury – Nous voir ensemble

par Marie Noury

« Quels possibles récits offrent vingt-quatre centimètres sur trente-six? Une image à laquelle je tiens stimule un questionnement plus collectif. Nous voir ensemble prend la forme d’une enquête où se croisent paroles et regards à propos d’une archive familière et fondatrice. A partir de ce cliché vernaculaire, les voix racontent, projettent et imaginent. Que génèrent ce champ et ce hors-champ comme histoire, comme souvenir, comme présence? Comment la parole redonne naissance à une image usée par le regard ?»

Sofia Papaefthymiou – Το Ρόδι – The Pomegranate

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Sofia Papaefthymiou – Το Ρόδι – The Pomegranate

par Sofia Papaefthymiou

«Mi-Chypriote, mi-Suissesse, j’ai ressenti le besoin de comprendre ma relation au territoire, à la frontière, à l’exil et à mes doubles origines. Το Ρόδι–The Pomegranate est un court-métrage, devenu un outil d’exploration et de déconstruction, mettant les conflits géopolitiques de mon pays à la hauteur de mes propres conflits. C’est aussi un espace libre où je fantasme mon propre ailleurs, j’imagine ma propre île, reflet de mes désirs. Dans l’impossibilité de rejoindre cette terre nourricière, je tente de saisir ce que je n’ai pas, de reproduire les sensations que j’y ai vécues. Je collecte des archives, je mandate des images. Je ramène mon corps de femme, que je m’approprie et me réapproprie à travers diverses représentations, à son origine. Pour retrouver ma place, pour reprendre la parole.»

Axelle Bruniau – Leughenaer

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Axelle Bruniau – Leughenaer

par Axelle Bruniau

« Leughenaer est une fiction autobiographique sur mon rapport à mon enfance au sein d’une géographie et d’une culture particulière, celle de Dunkerque, une ville au nord de la France. Ce film se réfère particulièrement à ma non-binarité et à ma transféminité, dans un contexte social où la culture carnavalesque et le travestissement sont un moteur de vie trois mois par ans. L’architecture de la ville de Dunkerque m’intéresse particulièrement pour le parallèle que je peux faire avec ma propre personne. Cette ville a été détruite à 90% pendant la deuxième guerre mondiale, et a été rapidement reconstruite en une cité moderne. Déconstruire pour reconstruire, c’est en ces termes que j’y suis retournée pour tourner ce film.»

Antoine Martin – Via Alpina

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Antoine Martin – Via Alpina

par Antoine Martin

L’image véhiculée par l’iconographie suisse présente la montagne sous deux aspects ambivalents: d’une part, un environnement hostile et dangereux, et d’autre part, un milieu dompté et maîtrisé par l’homme. L’intérêt de ce projet est de transposer certaines images caractéristiques de cette iconographie et d’amener le spectateur à s’interroger sur la frontière entre les stéréotypes et la réalité en parallèle de laquelle ils se développent. Il s’agit aussi de questionner l’utilisation de la montagne en tant que «artefact» que les clichés commerciaux véhiculent. Le spectateur est amené à s’investir physiquement dans l’image en se plongeant dans le relief de cet imaginaire alpin, forcé de constater le paradoxe d’une réduction symbolique et monumentale au travers de l’imagerie mercatique.

David Benito Py – Pigeons, They Make Up the Beehive

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David Benito Py – Pigeons, They Make Up the Beehive

par David Benito Py

« Chaque ville est l’œuvre unique de ses habitants et, paradoxalement, elle concerne chacun d’entre eux différemment. A mon sens, la résolution de l’apparente contradiction entre intimité et urbanité passe par une appropriation de l’espace, matérielle comme mentale. L’errance urbaine peut alors être vécue comme une véritable expérience sensorielle. À travers cette installation, j’invite le public à vivre mon expérience personnelle de l’espace, horizontale et verticale, contemplative et obsessionnelle. "Chaque ville parle son propre argot et contient en elle une ville clandestine qui la transperce en des mailles disséminées dont le flâneur reconstitue la trame." -Jean-Christophe Bailly»

Sarah Koeke – Can We Always Be This Close

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Sarah Koeke – Can We Always Be This Close

par Sarah Koeke

« Au cours des 10 dernières années, grâce aux sites de streaming vidéo, la K-Pop est devenue un phénomène global, remodelant complètement les rapports entre l’industrie musicale et l’image. Les stars de K-pop, aussi appelées idoles sont devenues des symboles de la mondialisation et de la puissance culturelle de la Corée du Sud et s’affirment également comme des modèles pour de nombreux jeunes occidentaux. Can We Always Be This Close dresse le portrait complexe des liens entre image, identité, masculinité, et fan culture. A travers leurs réseaux sociaux, les jeunes fans construisent leur identité en ligne. Le contenu produit semble superficiel et narcissique, mais met en lumière des sujets essentiels comme la normativité de genre, les rapports sociaux ou les questionnements ethniques.»

Jenna Callewaert – Her and I

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Jenna Callewaert – Her and I

par Jenna Callewaert

« Comment fait-on quand tout nous manque ? Comment ne plus avoir cette réminiscence de l’endroit que l’on a quitté ? Un manque douloureux, une nostalgie associant passé et futur, comme un paradoxe. Ce projet est avant tout une quête: celle de retrouver une partie de moi-même dans un pays où j’ai jadis vécu et dont j’avais pour seul souvenirs des couleurs, des odeurs, des sensations. A travers mon voyage, je voulais explorer et confronter ces mémoires bâties sur l’absence ; ces souvenirs étaient-ils vrais ou pures fabrications de mon esprit ? J’ai conçu cette édition en visant à retrouver la trace des fantômes de mes souvenirs. J’ai fait le choix d’images composée de sépia, d’ombre et d’ocre, portant dans leurs chairs les témoignages du passé, montrant alors que rien ne meurt jamais.»

Emeline Courcier – Sous les cendres du Mekong

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Emeline Courcier – Sous les cendres du Mekong

par Emeline Courcier

« Le film Sous les cendres du Mekong est une interrogation sur la coexistence de traditions et de cultures opposées, la vie et la mort, et la confrontation entre la grande Histoire et l’histoire individuelle. Sur fond de crise sanitaire et de racisme anti-asiatique, les liens familiaux se dévoilent à travers des conversations questionnant ma place en tant que fille de Viêt Khieu au sein de la lignée. Par nos croyances en la réincarnation, je me projette sur une figure qui m’est familièrement étrangère: la cousine de ma mère, noyée dans le Mékong. Créant un lien entre passé et présent, guerre et paix, parole et silence. C’est par la mémoire traumatique et l’héritage psychologique que les séquelles d’une guerre à laquelle ma famille a échappé me parviennent, prenant le pas dans mes songes.»

Justine Willa – Where Are the Exits up There?

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Justine Willa – Where Are the Exits up There?

par Justine Willa

«Durant l’été 2021, Asclepios, une association scientifique, organise une mission dans les Alpes suisses, simulant la vie sur un autre corps céleste que la Terre. Se confinant pendant dix jours dans des tunnels à 450m sous Terre, six « astronautes » métamorphoseront ce lieu en projection d’un ailleurs et calqueront leur quotidien sur le rythme d’une vie spatiale. Ce scénario rétro-futuriste, vu dans les milieux scientifiques et dans la science-fiction, questionne la réalité, la projection de la réalité et l’image qui en résulte. S’appuyant sur leur mission, mon projet retranscrit par immersion le récit fantasmé de l’exploration spatiale, mélangeant la réalité de terrain et les images artificielles. Il questionne notre place dans l’univers et notre rôle dans le futur de l’humanité.»

Alizée Quinche – They Blossom at Night

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Alizée Quinche – They Blossom at Night

par Alizée Quinche

They Blossom at Night parcourt la vision d’une intimité biotechnologique mouvante, l’ouverture à un état de conscience altéré vers un espace indéfini, un temps suspendu où la connexion des corps devient fluide(s). Une sexualité où chaque partenaire, chaque rapport, transforme et fait évoluer les êtres par le partage et l’émancipation. À travers une installation vidéo-sonore immersive, le projet se réapproprie la force symbolique de la procréation. Il explore la matérialité d’une sexualité à but non reproductive en élaborant une créature microbiologique représentant les transmissions d’une intimité polyamoureuse. Il met en avant la cohésion entre l’organicité des relations et une technologie qui permet différentes libérations sociales, en référence à la procréation médicalement assistée.

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