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Types We Can Make Event
Types We Can Make

Types We Can Make,28.04–14.05.2011,Gallery l elac, ECAL L ECAL/Ecole cantonale d art de Lausanne présente «Types We Can Make» à l elac (l espace lausannois d art contemporain. Initiée par le Consulat de Suisse/swissnex Boston, le MIT Museum/Massachussetts Institute of Technology et l ECAL, cette exposition a déjà été présentée en 2010 à la Compton Gallery du MIT Museum et en 2011 à l Institut suisse de Rome à Milan. Cet événement, qui offre une sélection de typographies contemporaines helvétiques, est accompagné d un livre de 150 pages publié par l ECAL. Par le biais de cette exposition, l ECAL/Ecole cantonale d art de Lausanne est fière de confronter la tradition suisse à une approche irrévérencieuse plus contemporaine. Les deux d ailleurs s inscrivent parfaitement dans la ligne de ce qui a été fait à l ECAL depuis l arrivée en 1995 de Pierre Keller en tant que directeur. Notamment grâce à l Unité de design graphique dirigée jusqu en 2009 par François Rappo (présent dans l exposition avec diverses fontes) et aujourd hui responsable avec Pierre Fantys du Master in Art Direction lancé à l automne dernier. Cette exposition reflète totalement la politique instaurée dans cette école. On y trouve ainsi tout ce qui a permis d hisser cette institution dans le club très select des dix meilleures écoles d art et de design du monde. A commencer par la présence d intervenants et professeurs de renommée internationale tels que Ludovic Balland, Cornel Windlin, Jonas Voegeli, NORM (Dimitri Bruni et Manuel Krebs). Des personnalités qui ont su dispenser leur savoir-faire tant en matière de Corporate Identity (fonte, logo, affiche…) que de design de caractères. L apprentissage de la courbe qui va droit au but! On y trouve également les travaux d un grand nombre d anciens étudiants qui ont pu expérimenter par eux-mêmes ou avec le concours de l ECAL les différents champs de l art typographique et les nombreuses applications qui en découlent. Qu il s agisse de la création pure de fontes comme celles d Aurèle Sack, Nicolas Eigenheer, Philippe Desarzens, Mathieu Cortat, Emmanuel Rey, Jeremy Schorderet ou Ian Party. Du lancement d un magazine tel que Sang Bleu par Maxime Büchi dont les qualités sont louées aux quatre coins du globe. D un travail de recherche par David Keshavjee et Julien Tavelli mis en application dans l ouvrage Typeface as program édité par JRP/Ringier et l ECAL. De monographies d artistes, de revues et magazines, voire même de logos comme celui réalisé pour RocNation du célèbre rappeur américain Jay-Z, par Gilles Gavillet et David Rust. De projets de scripting qui confinent au design interactif comme ceux initiés par Jürg Lehni et Alex Rich. De travaux de direction artistique par FAGETA composé d Adeline Mollard et Philippe Egger pour Gestalten Verlag, d Annina Mettler pour Das Magazin ou encore de Marie Lusa pour Migros Museum für Gegenwartskunst à Zurich. Sans oublier des affiches illustrées par Körner Union (formé de Guy Meldem, Tarik Hayward, Sami Benhadj) et Tatiana Rihs. La scénographie réalisée par Alexis Georgacopoulos, responsable du Master en design de produit, met en lumière les typographies grâce à des affiches au format mondial (F4) qui est utilisé dans les rues en Suisse. Elles sont directement imprimées sur du carton «nid d abeilles», un matériau rigide, léger et respectueux de l environnement. Cette sélection opérée par François Rappo, Alexis Georgacopoulos et Pierre Keller, témoigne de la large palette graphique (!) et typographique que possèdent les anciens écaliens. Grâce à cette génération dorée, l excellence helvétique en la matière a encore de beaux jours devant elle et nul doute que la typographie suisse continuera à s écrire longtemps en lettres capitales!

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Veilhan/Millet/Obrist Project
Veilhan/Millet/Obrist

Veilhan/Millet/Obrist 6.12.2010, Conférences de Xavier Veilhan, Catherine Millet et Hans-Ulrich Obrist Symposium MASTER ECAL : « IT S ONLY JUST BEGUN » Il semblerait aujourd hui que les notions de carrière, de célébrité, d ascension, d intégration dominent la sphère de l art. La question “en être ou ne pas en être? “ aurait remplacé toutes les autres.   Pourtant, il existe bien d autres réalités, des récits parallèles, une manière différente de raconter l histoire de ces artistes, critiques, commissaires qui voyaient l art et l exposition comme un terrain de jeu, de conquête, d inventions premières. L école étant le lieu par excellence de toutes sortes de projections, folles et dérisoires, extravagantes et triviales, c est aussi le meilleur contexte pour transmettre un peu de l histoire réelle et clandestine de ces origines, des grands et des petits commencements. L idée de cette journée de symposium, qui ne revient à aucune thématique, est de donner aux étudiants des classes de Master l opportunité d entendre et de partager le récit de quelques-unes de ces trajectoires uniques qui ont marqué les dernières décennies. Où l on comprend comment le jeune Hans Ulrich Obrist, alors étudiant en économie, loin d imaginer qu il serait un jour qualifié de « meta-curator », décide d aller à la rencontre des artistes de son temps. Une mise en mouvement qui deviendra une méthode. Peter Fischli et David Weiss se souviennent avec lui de leur rencontre et de ces débuts héroïques des années 90. Dans l œuvre de Xavier Veilhan, l universalisme formel, qui semble renvoyer à l idéal de l art classique, se trouve contrebalancé par la singularité des dispositifs de mise en scène des œuvres, des situations et des environnements construits, par la modernité des sujets et par les procédés high-tech utilisés qui convoquent des images de la société de production industrielle et de consommation dans des univers étranges et équivoques. Catherine Millet, qui n avait pas encore réalisé le succès phénoménal de “La vie sexuelle de Catherine M”, un des plus beaux romans des dix dernières années, se souvient de ses débuts de critique d art, de la formation d art press , modèle et contre modèle d une presse spécialisée amenée à disparaître, et s interroge sur l évolution de la pratique et de l écriture critique. 6.12.2010, Conférences de Xavier Veilhan, Catherine Millet et Hans-Ulrich Obrist Symposium MASTER ECAL : « IT S ONLY JUST BEGUN » Il semblerait aujourd hui que les notions de carrière, de célébrité, d ascension, d intégration dominent la sphère de l art. La question “en être ou ne pas en être? “ aurait remplacé toutes les autres. Pourtant, il existe bien d autres réalités, des récits parallèles, une manière différente de raconter l histoire de ces artistes, critiques, commissaires qui voyaient l art et l exposition comme un terrain de jeu, de conquête, d inventions premières. L école étant le lieu par excellence de toutes sortes de projections, folles et dérisoires, extravagantes et triviales, c est aussi le meilleur contexte pour transmettre un peu de l histoire réelle et clandestine de ces origines, des grands et des petits commencements. L idée de cette journée de symposium, qui ne revient à aucune thématique, est de donner aux étudiants des classes de Master l opportunité d entendre et de partager le récit de quelques-unes de ces trajectoires uniques qui ont marqué les dernières décennies. Où l on comprend comment le jeune Hans Ulrich Obrist, alors étudiant en économie, loin d imaginer qu il serait un jour qualifié de « meta-curator », décide d aller à la rencontre des artistes de son temps. Une mise en mouvement qui deviendra une méthode. Peter Fischli et David Weiss se souviennent avec lui de leur rencontre et de ces débuts héroïques des années 90. Dans l œuvre de Xavier Veilhan, l universalisme formel, qui semble renvoyer à l idéal de l art classique, se trouve contrebalancé par la singularité des dispositifs de mise en scène des œuvres, des situations et des environnements construits, par la modernité des sujets et par les procédés high-tech utilisés qui convoquent des images de la société de production industrielle et de consommation dans des univers étranges et équivoques. Catherine Millet, qui n avait pas encore réalisé le succès phénoménal de “La vie sexuelle de Catherine M”, un des plus beaux romans des dix dernières années, se souvient de ses débuts de critique d art, de la formation d art press, modèle et contre modèle d une presse spécialisée amenée à disparaître, et s interroge sur l évolution de la pratique et de l écriture critique.

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Second Life Project
Second Life

Romain Hügli – Second Life Ce travail tente de poser un regard critique sur l évolution des sociétés humaines depuis un idéal vers un univers dystopique à travers Second Life, un monde virtuel régi par les mêmes mécanismes d appropriation capitaliste de la vie réelle, mais qui glisse progressivement vers une société dysfonctionnelle. Pour produire ces images, j ai repris les formations générées par les désirs des utilisateurs de Second Life – lieux de vie, architectures et décors idéaux , que j ai fabriqué en 3D puis photographiées.

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Laurent Mercier: Les escarpins de Lola Event
Laurent Mercier: Les escarpins de Lola

Laurent Mercier: Les escarpins de Lola,27.05–11.06.2010,Gallery l elac, ECAL L espace lausannois d art contemporain (l elac) accueille «Les escarpins de Lola», une exposition de Laurent Mercier, créature et créateur de mode. A cette occasion, il présente en exclusivité une partie de sa collection de chaussures à talons hauts. «Les escarpins de Lola» «Je suis un passionné de chaussures à talons hauts depuis aussi loin que je m en souvienne. C est un fétichisme assez commun, sans doute lié à un désir d élévation. Dans mon imaginaire, une silhouette part toujours de la chaussure. Ma référence absolue serait un escarpin à talon aiguille très fin et pointu des années 60, à la cambrure vertigineuse et suivant une courbe très précise. Le talon serait très haut, tourné vers l intérieur et la talonnette en métal. J adore le bruit du talon en métal. J ai trouvé récemment une série de chaussures d une collection Dolce & Gabbana très proche de mon fétichisme ultime. Le bout est juste un peu trop long pour être à la perfection. Mon fétichisme est assez monomaniaque. Je poursuis donc la recherche de la chaussure parfaite. Je suis, ceci dit, séduit par plein d autres chaussures et lorsqu une chaussure me plaît, je dois l avoir, quels que soient la marque et le prix. Je la traque et la chasse partout dans le monde, ce sont d ailleurs les seuls souvenirs de voyages que je ramène. Après avoir communiqué mon amour de la chaussure à Pierre Keller, il m a proposé de mettre en scène ma collection à l elac, accompagnée à l occasion du vernissage de mon alter ego féminin Lola, qui a la chance, la joie et le privilège de porter ces chaussures.» Biographie Laurent Mercier quitte la Suisse après un apprentissage de couturier chez Di Marino à Lausanne, une formation technique à l EPSIC en poche. Il poursuit par une formation de créateur de mode au Studio Berçot à Paris, puis Jean-Paul Gaultier l engage en qualité d assistant au studio de création. Laurent Mercier quitte Gaultier pour être engagé par le groupe ESCADA afin d assister Natalie Acatrini sur sa propre ligne et pour Crisca et Laurel. Il rencontre Lenny Kravitz qui lui propose de dessiner ses costumes de scène et de l accompagner en tournée. Après plusieurs tours du monde en compagnie du chanteur, il crée sa propre marque et défile à Paris. Quelques années plus tard, Balmain l engage en qualité de directeur artistique du prêt-à-porter d abord, puis après le départ d Oscar de la Renta, pour la haute couture également. Laurent Mercier quitte ensuite Balmain pour se concentrer sur sa propre ligne de haute couture. Il habille une clientèle particulière, mais crée également et confectionne des costumes de scène, de films, ou encore de spectacles pour des artistes internationaux. Il rencontre une princesse d Arabie Saoudite avec laquelle ils montent la marque de prêt-à-porter haut de gamme Ghadah Paris, dont il est directeur de création. Parallèlement, Thierry Mugler l engage comme "Creative Advisor" pour la création des costumes de Beyonce. Il collabore aussi pour différents projets avec Thierry Mugler (publicités pour parfums, costumes...).

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Pierre Keller: Travaux de 1965 à 2010 Event
Pierre Keller: Travaux de 1965 à 2010

Pierre Keller: Travaux de 1965 à 2010,25.02–23.04.2010,Gallery l elac, ECAL L espace lausannois d art contemporain (l elac) accueille une exposition de Pierre Keller. A cette occasion, le directeur de l ECAL/Ecole cantonale d art de Lausanne (de 1995 à 2011) présente des créations réalisées entre 1965 et 2010. L occasion de (re)découvrir un parcours artistique pléthorique et atypique parfois méconnu du grand public. «On n est jamais aussi bien servi que par soi-même», se félicite Pierre Keller. A 65 ans, après avoir propulsé son institution vers les sommets, le directeur de l ECAL (de 1995 à 2010) démontre avec cette exposition qu il connaît bien le métier et que cette volonté de former et d engager des praticiens n est pas le fruit du hasard. Cette exposition donne l occasion de (re)découvrir ses travaux en tant que graphiste (salués par de nombreux prix entre 1963 et 1971), des peintures et sculptures réalisées entre 1970 et 1972, le fameux Kilo-Art produit en 1971, une série datant de 1975 à 1983 de 235 polaroïds au format 1/1 et 26 autres polaroïds agrandis, ainsi que des vidéos retraçant son parcours. Biographie Pierre Keller Pierre Keller est né à Gilly, sur la Côte vaudoise, le 9 janvier 1945. Il obtient en 1965 son diplôme de graphiste à l Ecole cantonale des beaux-arts et d arts appliqués de Lausanne. C est le départ d une brillante carrière d artiste – il représente la Suisse dans de nombreuses manifestations, notamment à la Biennale de l affiche de Varsovie, à la 9e Biennale des jeunes de Paris et à la 17e Biennale internationale de São Paulo 1983 – d éditeur, d enseignant et d organisateur. De 1988 à 1991, il est Délégué du Gouvernement Vaudois au 700e et prend en 1995 la direction de l ECAL/Ecole cantonale d art de Lausanne, qu il conduit en quelques années dans le top cinq des écoles d art européennes. Passionné de musique (il a été trompette dans la fanfare militaire), il siège au Conseil de Fondation du Montreux Jazz Festival et se console d être resté simple soldat avec un grade d Officier des Arts et des Lettres de la République française. Pierre Keller est également professeur titulaire à l Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). En 2006, il a reçu le Prix du Rayonnement décerné par la Fondation vaudoise pour la culture (FVPC). En 2007, Pierre Keller a été nommé Docteur Honoris Causa de la European University de Barcelone et distingué par le prestigieux Merit Design Preis Schweiz. Cette même année, il a participé activement à la mise en place des nouveaux locaux de l ECAL à Renens dans un bâtiment réhabilité par l architecte suisse Bernard Tschumi. En 2009, il a obtenu le Prix de Lausanne pour avoir largement contribué au rayonnement de cette ville dans le monde.

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Joël Tettamanti: Local Studies Event
Joël Tettamanti: Local Studies

Joël Tettamanti: Local Studies,01–30.10.2009,Gallery l elac, ECAL L espace lausannois d art contemporain (l elac) accueille «Local Studies», de Joël Tettamanti, diplômé de l ECAL/Ecole cantonale d art de Lausanne en 2001. Cette exposition a été réalisée en collaboration avec la Fondation suisse pour la photographie (Fotostiftung Schweiz) à Winterthur. Je n ai jamais dit que je détestais un lieu, même pas quand je suis allé au Luxembourg photographier une centrale nucléaire. J y découvre toujours un motif intéressant, quelque chose d irréel peut-être. (JT) Texte de Martin Gasser (Conservateur) pour l exposition «Local Studies» au Fotostiftung Schweiz de Winterthur du 28.2. au 17.5.2009 Né en 1977 au Cameroun, Joël Tettamanti a grandi au Lesotho et en Suisse. Photographe de voyage moderne, il arpente, comme de nombreux photographes avant lui, des contrées connues et inconnues dans toutes les régions du globe, mais sans se documenter au préalable et sans jamais consulter de guides de voyage. Il lui suffit de savoir comment atteindre sa destination. Livré à lui-même, Tettamanti ne suit pas un programme photographique préétabli. Il travaille à l instinct, trouvant son inspiration au gré d errances et de rencontres fortuites qui lui inspirent des images à la fois poignantes et sereines. Évitant les paysages connus et les sujets ressassés, il cherche des images qui révèlent quelque chose de l identité d un lieu telle qu il la perçoit sur le vif. En Islande (« Where is my giant?», 2008), par exemple, le photographe se lance dans un véritable corps-à-corps avec une nature majestueuse, d une beauté sidérante, dont tout semble avoir été dit et montré, pour en saisir au final l essence peu spectaculaire mais néanmoins emblématique. De 1997 à 2001, Joël Tettamanti se forme en communication visuelle et photographie à l ECAL/Ecole cantonale d art de Lausanne. Ses premiers projets traitent du paysage dans les montagnes suisses («Cols alpins», 2001) et les agglomérations du Plateau («Stadtland Schweiz», 2002). Par la suite, des commandes pour des revues comme Hochparterre, Das Magazin ou Wallpaper lui permettent de se rendre dans des pays lointains où, au terme d un long voyage en avion, il ne s arrête généralement que peu de temps. Tettamanti aime le décalage horaire, le sentiment de se réveiller à contretemps en un lieu où l on n est, intérieurement, pas encore vraiment arrivé. Tel un somnambule, il se retrouve invariablement dans des lieux inhabités et désolés qui ne dévoilent leur charme qu à la lumière incertaine entre chien et loup. Joël Tettamanti s intéresse aux lieux de passage, aux lieux-limites, comme les cols alpins et les frontières nationales («Ondarribi», France et Espagne, 2003), parce que ces endroits sont à la fois ouverture et clôture, en même temps sauvegarde d une identité connue et incitation à la découverte d inconnu. Grand saute-frontières entre les cultures, le photographe sillonne le globe, du Groenland au Mexique, de la Chine à l Espagne, dans des paysages où la présence humaine est à peine perceptible, des villes d où la nature est pratiquement bannie. Il pose son regard sur les constellations d objets avec lesquelles les gens « meublent » les lieux où ils vivent - échafaudages absurdes, abris provisoires, blocs d habitation, quartiers tentaculaires, ruines sans âge. Corps étrangers dans un environnement en apparence familier, à la frontière entre utilisation et délabrement, comme des « containers » oubliés ou laissés là par hasard, dont ni l observateur ni le photographe ne savent plus ce qu ils contiennent ni à quoi ils servent. Ils apparaissent souvent dans un vide atmosphérique qui confère à leurs structures et leurs formes une similitude superficielle, une parenté intérieure mystérieuse. Ils sont là et attendent, dit Tettamanti, jusqu à ce que leurs détails insignifiants, révélés par la qualité sensuelle de la lumière, commencent à parler de manière suggestive. Joël Tettamanti ne donne pas d explications. Non seulement il veut voir le monde autrement, mais encore il veut dévoiler un autre monde, irréel peut-être mais néanmoins familier - un monde en perpétuel changement. Décalage également au plan technique. Tettamanti photographie lentement et avec une précision méticuleuse. Comme les photographes du 19e siècle, il se sert d une caméra grand format avec trépied, et travaille avec des temps d exposition très longs et des négatifs couleurs 4x5 . Mais ensuite, par le truchement de leur numérisation en haute résolution, il catapulte ses images dans le 21e siècle ; converties en séries de données électroniques, elles entrent dans le catalogue virtuel de notre culture moderne. L exposition «Local Studies» est inspirée du livre éponyme de Joël Tettamanti, réalisé avec le soutien du Musée d Art Moderne du Luxembourg (MUDAM) et paru en 2006 chez Edition etc, Berlin. L exposition montre aussi une sélection de travaux de ces trois dernières années. Elle était produite en collaboration entre la Fondation suisse pour la photographie (Fotostiftung Schweiz) et Joël Tettamanti et represente la première présentation de grande envergure de son œuvre photographique en Suisse. Martin Gasser, Conservateur, Fotostiftung Schweiz Toutes les photographies de l exposition sont des tirages Lambda (C-print sur papier Fujicolor Archive, collés sur aluminium) et sont issues d études photographiques comprenant plusieurs images. Une partie d entre elles ont été publiées dans le livre Local Studies. Les textes dans l exposition, qui comportent des extraits de discussion avec l artiste, sont tirés de cette publication. Les photographies ont été produites sous la direction de Joël Tettamanti par les entreprises Diaprint à Marly et TED Support à Yverdon et se trouvent maintenant comme dons de l artiste dans la collection de la Fotostiftung Schweiz, Winterthour.

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DeMo Project
DeMo

DeMo La muséographie est un processus de création qui consiste à passer de l idée d une exposition à sa mise en espace et à sa communication. Le plus souvent, cette activité est collective et pluridisciplinaire. Elle met en présence, d une part, les personnes chargées de définir les contenus d une exposition – responsables de musées, conservateurs, commissaires d exposition – et, d autre part, celles qui interviennent dans sa réalisation pratique – scénographes ou expographes, qu ils soient architectes ou designers de formation. L ECAL et la HEAD Genève forment leurs étudiants aux différents domaines qui interviennent dans la muséographie: la communication visuelle, l architecture d intérieur, le design industriel et de produits. Depuis septembre 2006, elles ont uni leurs efforts pour mener une recherche appliquée en muséographie en suivant deux directions complémentaires: • L expérimentation : en mettant sur pied des ateliers de recherche qui, en partant de situations particulières, expérimentent des solutions concrètes et novatrices à des questions qui se posent dans la muséographie contemporaine. Trois ateliers ont eu lieu : – en décembre 2006 sur le thème des collections (privées, publiques) avec Martino Gamper et Benjamin Reichen comme intervenants > images 1-4 – en mars 2007 avec Alexandra Gübeli et Claudia Wildermuth sur le thème de la mise en espace (scénographie) de textes (en l occurrence de textes-manifestes d architectes) > images 5-8 – en novembre 2007 avec Philippe Délis (curateur), Sean Murphy et Brian Studak sur le thème de la communication visuelle dans l espace d exposition > images 9-12 • L état de l art : en rassemblant et diffusant des connaissances originales, théoriques et pratiques, sur les apports et les perspectives du design dans la muséographie contemporaine. Personnes interviewées: Chantal PROD HOM, directrice du mudac, Lausanne ; Stéphane JAQUENOUD, designer muséographe, Jaquenoudesign, Penthalaz (décédé en novembre 2007) ; Alexandra GÜBELI, architecte et scénographe, GXM architectes, Zurich ; Philippe MATHEZ, conservateur au Musée d ethnographie, Genève ; Patrick REYMOND, architecte designer muséographe, Atelier Oï, La Neuveville ; Philippe DÉLIS, architecte designer scénographe, intégral phillipe délis, Paris et Rabat ; Paul NEALE, GTF (Graphic Thought Facility), Londres Martin R. SCHÄRER, directeur du Musée de l alimentation à Vevey, vice-président du Conseil international des musées (ICOM). Document à télécharger design-museographie.pdfRequérant principalECAL/Ecole cantonale d art de Lausanne Jean-François Blanc (chef de projet)Équipe de rechercheJulien Ayer Luc Bergeron Nicole UdryDuréeseptembre 2006 – décembre 2008Soutenu parECAL/Ecole cantonale d art de Lausanne Réserve stratégique de la HES-SO (RCDAV)

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Emmanuel Crivelli People
Emmanuel Crivelli

Résident EXECAL à La Becque en juillet 2022 - Diplômé BA Design Graphique 2008

Directeur artistique et graphiste, Emmanuel Crivelli explore le monde éditorial en questionnant les formats papiers et digitaux. Après ses études en graphisme à l’ECAL, il travaille avec Philippe Jarrigeon et Sylvain Menétrey pour le magazine Dorade – « Revue galante, photographie et formes critiques », qui remporte les Swiss Design Awards en 2012. Ensuite, il crée, en collaboration avec une équipe éditoriale, POV Paper et POV magazine, qui traitent des genres et sexualités. En 2018, il remporte le mandat de l’Office fédéral de la culture pour la création de l’identité visuelle des Swiss Design Awards, ce jusqu’en 2021. Ce projet devient un laboratoire de contenu éditorial digital, avec des articles interactifs, des talks et des chats live.

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Marie Cornil People
Marie Cornil

Résidente EXECAL à La Becque en août 2022 - Diplômée BA Design Industriel 2018

Après une formation en Arts visuels à la HEAD-Genève, Marie Cornil suit un Bachelor en Design Industriel à l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne. Diplômée en 2018, elle expose à la Villa Noailles dans le cadre du Festival International Design Parade. Elle intègre ensuite, pour deux ans, le studio Ronan et Erwan Bouroullec à Paris. Elle travaille aujourd’hui en duo aux côtés d’Alexandre Willaume. Ils réalisent ensemble, aux côtés d’artisans et d’industriels français, un travail de recherche en imaginant des éléments dans lesquels vivre et interagir, cherchant à développer la multiplicité de leurs imbrications.

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