L’artiste et les étudiants ont vécu une semaine de complète autonomie au sein d’une forêt sauvage de l’Ouest lausannois. Après le choc de la privation des conforts habituels comme l’eau courante, l’électricité, le chauffage, les jeunes photographes ont apprivoisé cette nouvelle condition qui a nourri leur imaginaire et les a poussé à produire une énorme quantité d’images. Cuisine au feu de bois, nuit à la belle étoile, chasse et pêche ont constitué leur quotidien et un contexte propice aux expérimentations visuelles. Les réponses ont été multiples, de l’image fixe à l’image en mouvement, certaines traitent directement d’un camping délirant contemporain, d’autres flirtent avec des réminiscences historiques sur les campements de la Grande Guerre. Les dénominateurs communs de tous les travaux sont l’humour et le décalage. Pendant Paris Photo, le résultat est présenté sous la forme d’une installation dans un lieu insolite en plein milieu urbain, Les Voûtes. Après la semaine de workshop en Suisse tous les étudiants ont travaillé avec Thomas Mailaender sur la conception et la réalisation de l’exposition. Les étudiants ont vécu une semaine d’installation en immersion totale : ils ont habité dans l’exposition en la construisant. Les images sont présentées dans un environnement brut, une sorte de village, de campement de fortune. Tout ce processus leur a permis de se confronter non seulement à la réalisation des prises de vues, mais aussi à la question de la production et de l’exposition des images au public. L’exposition est accompagnée par un catalogue-journal en bichromie réalisé par les étudiants et imprimé à l’ECAL.
Collaboration (2014) avec Thomas Mailaender
1/12
1/7