« Je me souviens d’une maison abandonnée, au bord de la rivière. La rivière semble, par instants, vouloir franchir le parapet. Elle a perdu la tête, c’est trop de lumière pour elle. A partir d’ici, on devrait oublier son nom, mais pas plus que nous, humains, les rivières ne peuvent se défaire de l’opinion première qu’elles ont provoquée dans l’esprit collectif. Tu voudras la saisir, cherchant pour l’enfermer l’ovale d’un miroir, mais déjà la rivière coule vers d’autres moments, toujours avide de nouveaux paysages. Un parfum de miel l’incitera au confidence : je suis le visage de chacun, cette caresse du regard qui survit au regard. »
Valais de cœur, Pierrette Micheloud.
Projet de diplôme (2021) par Jodie Rudaz
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