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1979 2022
Benjamin Fanni – Feu Turfu Térébenthine II

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Benjamin Fanni – Feu Turfu Térébenthine II

par Benjamin Fanni

Cette installation regroupe deux types de projets. D’un côté une série de sculptures hybrides qui mettent en scène des corps spectraux dans un contexte de bord de mer crépusculaire. Elles puisent une partie de leur vocabulaire dans le monothéisme abrahamique — icône, suaire, chasuble, hidjab — et la tradition de la peinture abstraite. A travers ce travail, j’ai cherché à rejouer les motifs qui distinguent les cultures iconoclastes et iconophiles. Abstraction et figuration se débattent l’une contre l’autre. De l’autre un piano mécanique, aussi bien automate-instrument, que machine performative. La musique qu’il produit s’inspire des modes de composition qui caractérisent Nord et Sud de la Méditerranée.

Valentina Parati – Spotter

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Valentina Parati – Spotter

par Valentina Parati

Le lieu devient le temps L’espace devient le mien D’une part, nous avons le réel, une délicate analyse du lieu de l’observation, un lieu de rencontre pour les passionné·e·s, mais aussi pour les enfants qui ont le plaisir de rêver et de regarder l’avion ; d’autre part, nous avons une partie magique, transformatrice : un aéroport qui s’anime et produit de la musique avec l’absence de personnes. En combinant ces deux caractéristiques, j’ai décidé de transformer le lieu de l’aéroport, non plus en un lieu d’observation et d’attente, mais d’écoute, un lieu pour apprécier les répétitions. Spotter est une invitation à écouter avec les yeux et à regarder avec les oreilles.

Luca Frati – Prayer Is Whatever You Say on Your Knees

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Luca Frati – Prayer Is Whatever You Say on Your Knees

par Luca Frati

Prayer Is Whatever You Say on Your Knees est une performance qui, à travers la fiction, met en scène le désir d’être une popstar. La célébrité et la gloire sont pris comme une métaphore de la liberté créative, et aussi comme une réflexion sur la richesse. L’œuvre réfléchit au désir par le biais de la prière, une action qui implique la foi. La foi est entendue ici comme une confiance profonde en sa propre capacité, la capacité de se façonner dans la forme désirée. Une forme qui, dans ce cas, est influencée par des modèles hyper féminins, mais vue d’une perspective non conforme au genre, ce qui place mon corps dans la tension de l’identification du genre. Le cadre de la performance implique l’utilisation d’une sculpture dont le rôle est de donner un sentiment d’intimité aux spectateur·rice·s.

Filippo Bisagni – Un jardin d’Egypte

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Filippo Bisagni – Un jardin d’Egypte

par Filippo Bisagni

L’installation Un jardin d’Egypte met en relation deux sujets opposés sur le plan du contenu et du message, mais qui ont des aspects similaires au niveau de leur composition figurative : Un Jardin d’Hiver de Marcel Broodthaers (1974) et la dénommée Salle égyptienne de la Villa San Martino, résidence d’été de Napoléon Ier pendant son exil à l’Ile d’Elbe. Leur point commun consiste en un petit groupe d’éléments végétaux disposés en cercle. L’installation de Broodthaers expose des plantes de palmier qui représentent une réflexion critique sur le colonialisme. La salle de la Villa San Martino expose des plantes de papyrus qui représentent un message nostalgique et apologétique faisant référence à la Campagne d’Egypte. Papyrus ou palmiers Qu’on sème Qui naissent Un jardin d’Egypte ?

Mayara Yamada – That Night Marara Kelly Played in My Town

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Mayara Yamada – That Night Marara Kelly Played in My Town

par Mayara Yamada

That Night Marara Kelly Played in My Town est une apparition visuelle périphérique à la série de performances Marara Kelly Art Show dans laquelle Mayara Yamada est en train de créer une auto-mythologie où elle cherche Marara Kelly, son entité personnelle de la fête, l’entité gardienne de ses rêves d’enfance dans une soirée divisée en cinq chapitres. Le projet présente une série de photographies qui commencent en Amazonie brésilienne et finissent vers le Lac Léman. Aussi bien qu’une banderole typique en Amazonie brésilienne, qu’ici annonce une fête d’autre monde, le monde où transite Marara est magique, il désorganise la réalité établie. Là-bas, on pourrait imaginer une soirée où l’entrée s’est faite lors de la plongée dans le fleuve et l’after commence à l’émersion au Lac Léman.

Christian Schulz – Trap

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Christian Schulz – Trap

par Christian Schulz

test test test test test test processus de réactivation du corps émotionnel tu m’entends maintenant dans le langage et la mort alors que nous arrivons à la fin de la diffusion réduite à une fonction opératoire ma transmission d’adieu la recherche dans les protocoles n’importe qui dans le son de ma voix procédures de reconnaissance vocale cinquante mille watts de puissance l’excès de sensualité qui explose dans les circuits ce microphone transforme le son en électricité de la communication sociale et des ouvertures jeu infini d’interprétation désir tu m’entends maintenant transition glissante infinie le dernier watt quitte l’émetteur désert de sens Une désensualisation du langage

Djellza Azemi – The Act of Letting Someone Into Your Home

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Djellza Azemi – The Act of Letting Someone Into Your Home

par Djellza Azemi

Tant de choses sont miroitées, tant de choses restent exactement les mêmes.

Salomé Chatriot – Lactose Oozing From a Breathing Singularity

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Salomé Chatriot – Lactose Oozing From a Breathing Singularity

par Salomé Chatriot

En 2018, un turbo alternateur tentaculaire s’est éveillé sous les caresses de Salomé Chatriot lorsqu’elle l’aidait à sortir de sa léthargie avec un ensemble de systèmes médicaux. Elles ont fusionné afin de créer un espace-temps destiné à être fragmenté et réassemblé au sein de la matrice fertile de la Machine : Fragile Ecosystem. Dans cet univers, la fusion d’éléments technologiques et organiques permet l’émergence de sculptures et d’environnements virtuels. Des processus physiques, comme la respiration de Chatriot, activent des systèmes électroniques, entraînant une symbiose entre le corps humain et ses dispositifs technologiques. Dans cette nymphose, elles échangent enzymes, hormones et protéines tout en infectant leurs systèmes de souffle vital, désirs charnels et d’énergie empathique.

Lorenzo Benzoni – I Sit Here and I Cry

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Lorenzo Benzoni – I Sit Here and I Cry

par Lorenzo Benzoni

I Sit Here and I Cry part d’une chanson hyper pop interprétée par moi-même et produite par @nightclub20xx intitulée Ghostin the Castle. Le sujet principal de ma recherche est l’analyse du capitalisme du point de vue de la Gen Z et, comme je le fais habituellement dans ma pratique, je construis des images et joue avec des éléments que je crée et que je traduis entre différents médias. J’ai décidé de jouer avec les décors des romans gothiques, en particulier avec l’image du château et du vampire, dans le moment historique de la transition du féodalisme vers une économie capitaliste. Il y a une sculpture du château faite en pâte à sel, un dessin qui montre ce qui se passe à l’intérieur des murs, une marionnette fantôme et la vidéo de la chanson, en référence au travail de Mark Fisher.

Peilian Li – Drive Safe!

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Peilian Li – Drive Safe!

par Peilian Li

Je me suis endormie avec l’impression que je venais d’avoir un accident de voiture contre un mirage. Le lendemain, alors que je quittais ma maison pour aller à l’école, les buissons du jardin étaient taillés par les jardiniers, les plis de ma jupe plissée étaient soigneusement repassés, le soleil s’était levé sur les collines de l’Est, les feux de signalisation dédiés structuraient les routes, le petit bébé était nourri, et le propriétaire de la maison du dessert avait sorti les premières tartes aux œufs fraîchement cuites au petit matin, Il n’y avait aucun signe d’agonies abyssales ou de perplexités laissées dans la perspicacité.

Sunna Margrét Þórisdóttir – Five Songs for Swimming

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Sunna Margrét Þórisdóttir – Five Songs for Swimming

par Sunna Margrét Þórisdóttir

Five Songs for Swimming est un projet d’installation en trois parties : disque vinyle, livre et performance. Le vinyle se compose de cinq chansons inspirées par Unnur Ágústsdóttir, une championne de natation des années 40 qui a grandi sur une île isolée de l’Atlantique. Le livre, intitulé An Insufficient Guide to Writing a Lullaby, parle de musique et des chansons de l’album, de berceuses et de rêves éveillés. Un rideau de velours brillant marque l’espace où la performance a lieu.

Julie Magnenat – X-AYAM22 (When I’m Lying on the Earth)

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Julie Magnenat – X-AYAM22 (When I’m Lying on the Earth)

par Julie Magnenat

terre, coquillages, porcelaine En même temps ancrée et alien, cette sculpture nous invite à nous connecter au divin en nous, à celui de la terre et du corps même.

Tudor Ciurescu – The Dream I Still Have

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Tudor Ciurescu – The Dream I Still Have

par Tudor Ciurescu

La sculpture rotative présentée dans cette exposition, nommée The Dream I Still Have, est une reproduction de la balançoire d’enfance de l’artiste, une balançoire post-soviétique rouillée qui renferme un personnage oublié. Le personnage s’inspire de Glenn/Shiftace, l’animatronique non genré avec un complexe freudien du film hollywoodien Chucky qui a été tourné en Roumanie. Le mouvement continu de la balançoire, activé par la présence humaine, souhaite transposer le spectateur dans un état de réflexion. Mouvement qui est lié au swipe des vidéos sur TikTok et au sujet du livre de Guy Debord, La société du spectacle. A l’instar d’un parc d’attractions, l’art devient un lieu où l’on peut ressentir la peur sans en subir les conséquences.

Maryam Ghasemi – Home

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Maryam Ghasemi – Home

par Maryam Ghasemi

Ce travail est basé sur les lieux et les géographies que j’ai jusqu’à présent appelés chez moi, en utilisant des archives de mes photos de famille.  Les pixels et les glitchs sont utilisés ici comme des outils. Je m’intéresse à un espace liminal entre public et privé, présent et absent. C’est le reflet de mes propres expériences personnelles en tant que personne qui se trouve dans une sorte d’entre-deux. L’installation de ces espaces privés déballés offre une dérive possible aux spectateurs et un sentiment d’entre-deux.

Leonardo Pellicanò – Crooked Thoughts Along the Crooked Path

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Leonardo Pellicanò – Crooked Thoughts Along the Crooked Path

par Leonardo Pellicanò

Les pièces de l’exposition présentent un large éventail d’expressions picturales, oscillant entre figuration narrative et abstraction. Elles jouent avec des archétypes issus du mythe et du folklore, qui remontent à la surface dans un langage intime d’apparitions fragiles. Sans titre et Crooked Thoughts Along the Crooked Path sont des œuvres sur bois non préparé de petit format, qui illustrent la présence de récits fantomatiques et étranges. Entre les deux, il y a la grande toile carrée Lilac Unseen, apparemment un monochrome sur lin brut, qui, après un examen plus attentif, se révèle avoir de nombreuses nuances de couleurs, fonctionnant presque comme une expansion macro des petites œuvres, le fragment d’un paysage raréfié.

Stefan Tanase – I Feel So Vacation Today…

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Stefan Tanase – I Feel So Vacation Today…

par Stefan Tanase

I Feel so Vacation Today… est une machine à remonter le temps qui amène une scène existante de 2019 dans le présent continu, à savoir la séquence atypique de l’exposition A vendre qui s’est déroulée à Berne à Ballostar Mobile, où Ștefan Tănase a simulé son propre accident en conduisant une voiture à travers la fenêtre de la galerie. Pour réussir, l’artiste a lui-même utilisé une masse avec laquelle il a brisé la fenêtre. L’accumulation d’idées a inévitablement pris son envol grâce à la technique de la boule de neige, roulant et grandissant de plus en plus. Ștefan Tănase parvient à trouver la formule humoristique entre l’esthétique post-communiste et l’économie occidentale, comme l’illustre le slogan communiste « nous travaillons, nous ne pensons pas ! ».

Macula Workshop avec David Douard

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Macula Workshop avec David Douard

avec David Douard

Questionner l’économie des images et l’idée d’authorship à travers un exercice de manipulations d’images digitales vers un objet physique. Remettre en question le rapport d’une génération artistique « Google » qui se servait volontiers dans un gouffre d’image internet pour les manipuler à foison. Aujourd’hui ce rapport est contesté par de nouvelles technologies servant et à donner une valeur et une authenticité au détournement ( NFT ) David Douard propose ainsi un workshop de sérigraphie sur 3 jours comme un moment de jouissance productive où les enjeux seraient l’appropriation par la superposition. C’est une réflexion sur l’image à capturer et sur la potentialité subjective d’une image à travers le rapport au texte, la poésie ou le langage.

HOW SOON IS NOW? HISTORIES AND FIGURES OF YOUTH

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HOW SOON IS NOW? HISTORIES AND FIGURES OF YOUTH

Symposium : HOW SOON IS NOW? HISTORIES AND FIGURES OF YOUTH This symposium is the first stage of the research project How Soon Is Now? Histories and Figures of Youth. It questions “youth” as a conceptual, aesthetic, andpolitical figure born with modernity in the visual arts, popular culture, and the humanities. At the same time, this project proposes to examine the implications ofthe problematic category of "youth" in contemporary art and thought. By exploring the processes in which youth is constituted through its forms of representation, thisproject intends to render intelligible the aesthetic and political dimensions of youth, and to grasp it as a historical allegory allowing for a reconsideration of thecontemporary in the light of its most lively site. What image(s) does the notion of youth carry with it? What idea does it have of itself? How can we talk about it beyond ingrained ideas and the fantasies that society projects on it (at least in Western culture), making it simultaneously a force, a market, an age, a culture, a piece of a history which which we only began writing inthe twentieth-century, and which today has reached its critical stage? In recent history, the notion of youth has so often been conflated with “bringing down the house” that we now expect everything from it: to reinvent us, to shake us up, to carry us, to succeed in what others have failed at (establishing the most open communities possible), to build bridges for the future, to be radical, to be uncompromising where anyone outside of youth has already given up, to be desirable where others are overwhelmed. But with what means? If not those that young people make themselves, for themselves, with elements that they alone will have chosen? With their culture, their places, their clandestinity. Because that which is not yet over happens in the shadows of the world. Youth is a secret. “How Soon Is Now?”, The Smiths once asked. When is it, now?

Ines Maestre – I Know How Soft Your Body Is I Scratched My Hands With It

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Ines Maestre – I Know How Soft Your Body Is I Scratched My Hands With It

par Ines Maestre

Mention Très bien Le désir est le moteur de la vie humaine. Le désir nous fait sortir de nous-mêmes, nous fait rêver, nous rend excessifs, nous égare. Il nous fait vivre dans l’improvisation, le désordre et le désir, qui sont les plus hautes expressions de la liberté portée à son paroxysme. Le désir justifie la vie, le plaisir, la réalisation de soi et la liberté. La pièce souligne une dualité de ce qui est considéré comme bon ou mauvais en parallèle avec l’idée de l’amour et du désir, car ils peuvent coexister ensemble mais ne recherchent pas la même chose. En jouant sur les oppositions entre différents matériaux et formes qui fonctionnent comme des métaphores, l’œuvre souligne le prix à payer lorsque l’objet que nous désirons n’est peut-être pas le meilleur pour nous, même s’il satisfait notre appétit.

La festa degli innocenti

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La festa degli innocenti

par Andrea Vescovi (Colletivo Silencio, in collaboration with Stefano Baldini)

La fête des innocents est un spectacle né de la recherche que nous avons menée entre Savona et Renens, la première ville où nous avons grandi, la seconde où nous vivons. Le chemin qui nous a conduit à établir un parallèle s’est articulé autour de la collecte d’histoires et de témoignages de ceux qui ont vécu dans ces deux provinces éloignées, mais parfois liées par des similitudes fortes et silencieuses. Les histoires des retraités, des immigrants et des travailleurs ont remis en question notre position dans ce flux. Nous avons donc essayé, en démêlant les relations avec le passé, d’en tisser une avec le présent, ouvrant la voie à la recherche concrète d’une communauté. Ces récits se mêlent à notre expérience sous forme de projections, de musique et de narration verbale.

Vanessa Udriot – Tidá nehés oyendau

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Vanessa Udriot – Tidá nehés oyendau

par Vanessa Udriot

Venant du domaine de l’architecture, j’ai développé un intérêt particulier pour les représentations et les perceptions des espaces et des matérialités qui nous entourent. Je cherche à comprendre également la manière dont les choses sont liées aux souvenirs et aux histoires, la façon dont les objets et les sujets évoluent dans leur environnement. Ma pratique entend ainsi questionner la mémoire au sens large, souvent en lien avec la culture, de ses différentes compréhensions à ses nombreuses relations. En associant frontières et émotions, la question de l’identité est de plus en plus présente dans mon travail. J’aborde ces sujets au travers d’expériences, de récits personnels et de nombreuses recherches.

Jodie Rudaz – Same Landscape of Heaven And Hell

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Jodie Rudaz – Same Landscape of Heaven And Hell

par Jodie Rudaz

« Je me souviens d’une maison abandonnée, au bord de la rivière. La rivière semble, par instants, vouloir franchir le parapet. Elle a perdu la tête, c’est trop de lumière pour elle. A partir d’ici, on devrait oublier son nom, mais pas plus que nous, humains, les rivières ne peuvent se défaire de l’opinion première qu’elles ont provoquée dans l’esprit collectif. Tu voudras la saisir, cherchant pour l’enfermer l’ovale d’un miroir, mais déjà la rivière coule vers d’autres moments, toujours avide de nouveaux paysages. Un parfum de miel l’incitera au confidence : je suis le visage de chacun, cette caresse du regard qui survit au regard. » Valais de cœur, Pierrette Micheloud.

Ana Marija Adomaityté – Suite

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Ana Marija Adomaityté – Suite

par Ana Marija Adomaityté

« Le pas de deux est une suite autour d’un thème symbolisant le plus souvent la relation amoureuse. A travers la grâce de leur duo, les danseurs expriment des sentiments affectueux, à l’image des amants. » Sur un sol bleu profond, une femme et un homme performent les gestes d’un couple: un pas de deux contemporain, dans la violence de la norme. Si le pas de deux voudrait être la célébration de l’amour, je crois qu’il est aussi nécessairement celle de la souffrance amoureuse. Il est, par excellence, la structure performative dans laquelle s’épanouit la représentation du romantisme hétéronormé. Suite – une performance pour deux corps – est une résistance dansée aux normes de l’amour hétérosexuel. A travers l’épuisement des gestes, Suite met en péril le romantisme tout-puissant.

Natalia Mimran – Misfits

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Natalia Mimran – Misfits

par Natalia Mimran

Misfits est un hommage aux idées non réalisées et aux tentatives ratées, aux chevilles rondes dans les trous carrés. Les œuvres mises au rebut ou les essais collectés au sein de l’ECAL au cours des deux dernières années ont été retravaillés pour constituer ce monolithe. Alors que l’identité visuelle des matériaux rassemblés a été effacée et les preuves de leur existence physique fossilisées, le recadrage de leur position révèle un potentiel caché, comme si de l’énergie était libérée lors des changements d’état de la matière. La présence statique n’étouffe pas les voix, qui se transforment en une nouvelle identité hybride.

Ange-Frédéric Koffi – La maison est notre coin du monde

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Ange-Frédéric Koffi – La maison est notre coin du monde

par Ange-Frédéric Koffi

Topologie de l’intime, la maison est selon Gaston Bachelard l’espace physique reflétant notre monde interne. Nous apprenons à habiter la maison avec ses habitants traditionnels: le lit, la table de la cuisine, les portes et fenêtres, les clôtures, ... Mon projet de diplôme La maison est notre coin du monde s’intéresse à l’un des plus vieux meubles d’agrément du monde: le paravent. Défini comme « boucliers de beauté », je m’interroge aux rapports que nous pouvons entretenir avec cet objet domestique dans notre habitat.

Mathilde Imesch – Reclaim Set: (re)construire son pouvoir

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Mathilde Imesch – Reclaim Set: (re)construire son pouvoir

par Mathilde Imesch

Reclaim Set est un ensemble de céramiques qui manifeste les idées éco-féministes issues de l’histoire des chasses aux sorcières. L’argile utilisée se compose d’un mélange de matières minérales et organiques et réunit ainsi les royaumes minéral, végétal et animal. Les chasses aux sorcières ont fortement contribué à l’aliénation de nos liens avec la nature. La disparition de cet héritage a eu pour conséquence de diminuer notre autonomie et de nous affaiblir en tant que communauté, face à une autorité institutionnelle. Construire son propre Reclaim Set est un premier pas vers la légitimation de son pouvoir. Lorsque nous utilisons notre expérience pour changer le quotidien, chacun·e·x à notre façon, nous transformons la réalité et nous luttons contre les cultures d’oppression.

Simone Nicola Filippo – For My Girl and My World, Love From Jamie XXX

ARTS VISUELS

Simone Nicola Filippo – For My Girl and My World, Love From Jamie XXX

par Simone Nicola Filippo

Mon travail explore visuellement les thématiques de la solitude, des relations para-sociales et de la frustration émotionnelle. Ces presque-monochromes à l’huile évoquent des images de souvenirs lointains, similairement aux taches que l’on peut trouver à l’intérieur d’un coussin après des années de sommeil et de sueur froide. Des souvenirs d’interactions en ligne, des résumés visuels provenant d’une masse d’images numériques qui nous laisse engourdis jusqu’au matin suivant dans un vide mental aseptique. Les références aux jeux vidéo, aux influenceuses sur les réseaux sociaux, ou encore aux jeux de rôle ASMR se mélangent et s’aplatissent dans une masse nuageuse, similaire dans son manque de clarté aux croquis qui essaient d’illustrer d’événements paranormaux ou des paralysies du sommeil.

La festa degli innocenti

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La festa degli innocenti

par Stefano Baldini (Collettivo Silencio, in collaboration with Andrea Vescovi)

La fête des innocents est un spectacle né de la recherche que nous avons menée entre Savona et Renens, la première ville où nous avons grandi, la seconde où nous vivons. Le chemin qui nous a conduit à établir un parallèle s’est articulé autour de la collecte d’histoires et de témoignages de ceux qui ont vécu dans ces deux provinces éloignées, mais parfois liées par des similitudes fortes et silencieuses. Les histoires des retraités, des immigrants et des travailleurs ont remis en question notre position dans ce flux. Nous avons donc essayé, en démêlant les relations avec le passé, d’en tisser une avec le présent, ouvrant la voie à la recherche concrète d’une communauté. Ces récits se mêlent à notre expérience sous forme de projections, de musique et de narration verbale.

César Axel Aguilar Rodríguez – Mains hum

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César Axel Aguilar Rodríguez – Mains hum

par César Axel Aguilar Rodríguez

« Le fil d’actualité indique: ‹ You were never here › Et je suis tout à fait d’accord. »

Diplômes

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Diplômes

Jury Giovanni Carmine Tiphanie Mall David Douard Stéphanie Moisdon Promotion Ange Frederic Koffi Cesar Axel Aguilar Ines Maestre Mathilde Imesh Natalia Mimran Jodie Rudaz Simone Filippo Stefano&Andrea Vanessa Udriot

Présentation semestrielle

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Présentation semestrielle

Keramicos

ARTS VISUELS

Keramicos

avec Matthew Lutz Kinoy, Natsuko Uchino

Glowstone

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Glowstone

avec Neil Beloufa

Flowstone

ARTS VISUELS

Flowstone

avec Neil Beloufa

Présentation semestrielle Arts Visuels

ARTS VISUELS

Présentation semestrielle Arts Visuels

avec MAAV

Selection de travaux d'étudiants du master Arts Visuels issue des présentations du premier semestre

Hanna Rochereau – Chit-Chatting

ARTS VISUELS

Hanna Rochereau – Chit-Chatting

par Hanna Rochereau

hanna.rochereau@gmail.com

Genêt Mayor – Sitting Duck

ARTS VISUELS

Genêt Mayor – Sitting Duck

par Genêt Mayor

Plusieurs canards morts sont disposés en cercle. Des objets sont peints et peints à nouveau, rapidement. Un pot-pourri diffuse ses souvenirs à travers le temps. Le détachement permet de voyager léger, l’esprit tranquille. Merci pour ce moment. genet.mayor@gmail.com https://www.instagram.com/genetmayor

Byron Gago – Co-Based Objects

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Byron Gago – Co-Based Objects

par Byron Gago

L’œuvre est une composition de quatre pièces différentes. Celles-ci imitent une sorte de box qui rappelle différents dispositifs pour le transport et la conservation. Je suis intéressé par une esthétique cyberpunk et brutaliste, connectée à un imaginaire se caractérisant par un moment dystopique. Des dispositifs de « problem solving » se chevauchent et créent une distance sensible par rapport à la source d’origine du contenu hypothétique. Il existe un concept de dislocation derrière un contenu potentiel qui fonctionne comme une composante narrative de fiction dans le modèle entre high tech/low life. byronandradegago@gmail.com

Riccardo Sala – BPZ

ARTS VISUELS

Riccardo Sala – BPZ

par Riccardo Sala

Cet ensemble d’œuvres souhaite témoigner du monde néolibéral et de sa capacité à se reproduire à travers les machines du désir. Les images proviennent de notices explicatives de montage de petits jouets trouvés à l’intérieur des œufs en chocolat Kinder Surprise. Certaines d’entre elles sont transformées et reproposées par le procédé de l’impression lithographique. L’une d’entre elles est peinte agrandie sur toile. riccardo.sala@mail.com https://www.riccardosala.online

Agathe Naito – Justify One’s Poverty

ARTS VISUELS

Agathe Naito – Justify One’s Poverty

par Agathe Naito

Une installation composée de trois sculptures en céramique : sabots, marguerite et guirlande de fleurs imitation papier crépon. Chaque sculpture peut être activée par un·e performeu·r·se. Un témoignage sur l’enfance, sur l’ennui d’être une fille, sur une fille ennuyeuse. La fête de village : auto-tamponneuse, ball shooter et « coup de poing forain »… Une réflexion sur le sentiment de ces échappées. agathe.naito@gmail.com https://www.agathenaito.com

Cécile Polito – Visible Invisible

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Cécile Polito – Visible Invisible

par Cécile Polito

Je renonce au monde connu et me laisse entraîner dans un espace aux formes en perpétuelle mutation produit par le Physarum polycephalum, une espèce unicellulaire. Je photographie ces micros-territoires par le biais d’un microscope. La matière de l’organisme dévoile des traces de l’ordre de l’immatériel. cecile-polito@outlook.com

Emeline Herrera – A Moment of Bewilderment

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Emeline Herrera – A Moment of Bewilderment

par Emeline Herrera

Les couloirs tournent en rond et les portes ne mènent nulle part. Seule la lumière artificielle traverse les stores. Il y a de la poussière au plafond et vous vous rendez compte que ces mains ne vous appartiennent pas. Quelque chose ne va pas, vous êtes confus. Avant que la poussière n’atteigne le sol et ne rayonne sur votre corps, vous devriez partir. Quand vous revenez à la réalité, il est déjà trop tard. Il n’y a aucun moyen d’empêcher cela. Certains éléments sont faits pour rester et d’autres pour disparaître. Studio A. Décor 1 : quelque part dans un moment de confusion. emelineh1188@gmail.com

Francesco de Bernardi – sans titre (occhiaie)

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Francesco de Bernardi – sans titre (occhiaie)

par Francesco de Bernardi

Comment se souvenir de l’époque où tu étais distrait et distant ? L’action effectuée de manière distraite est-elle digne d’être représentée ? Te regardes-tu vivre ? Modifies-tu le sens et le contenu de ce dont tu te souviens ? Te mens-tu ? De quel point de vue réimagines-tu ce que tu as fait ? Qu’est-ce que tu n’as pas fait ? francesco.debernardi95@gmail.com

Usefulless

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Usefulless

avec Ricca

Dans son essai  Théorie de la métamorphose , le philosophe Emanuele Coccia loue « la puissance des chenilles » leur permettant de passer d’une existence à l’autre sans devoir mourir ni renaître, faisant par là basculer le monde sans le toucher. Cet état amphibie s’incarne dans la figure du cocon, étape à la fois intermédiaire et entière, qui totalise plus que la somme de deux moitiés. Le cocon est un territoire borné mais sans limites, ni complètement la vie, ni totalement la mort ; c’est une forme plurielle et poreuse rendant compte simultanément de plusieurs réalités parfois contradictoires. Les œuvres présentées ici font écho au principe de transition qui gouverne cette exposition. Dans le rapport qu’elles entretiennent à l’espace ou leurs interrogations sur la fonction de l’objet d’art, à travers la mise en scène de l’intime, ces œuvres identifient une limite et, mécaniquement, en interrogent déjà l’au-delà. Le dictionnaire anglais des néologismes  Urban Dictionnary  définit l’adjectif comme une qualité propre aux objets précieux et utiles qu’on ne parvient jamais à trouver au moment où on les cherche. Ouvrant une voie médiane à la définition binaire  useful/useless  (utile/inutile), le terme  usefulless  définit ainsi un état transitionnel du rapport d’utilité. La prééminence du contexte dévoile alors toute l’ambivalence dont l’objet est porteur puisqu’il n’est utile qu’en regard d’un besoin, au temps voulu, pour quelque chose ou à quelqu’un. Usefulless fait dialoguer les travaux des étudiants du Master Arts Visuels de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne et des œuvres d’artistes poursuivant dans leurs pratiques respectives des réflexions similaires.

Conference de Camille Henrot

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Conference de Camille Henrot

Camille Henrot, Plasticienne, New York www.camillehenrot.fr Née en 1978, Camille Henrot vit et travaille à New York. L’artiste française développe une pratique variée qui mêle film, dessin, sculpture et installation. En puisant ses inspirations et ses sujets dans la vie quotidienne et dans la littérature, la mythologie, le cinéma et l’anthropologie, l’oeuvre de Camille Henrot reconsidère avec acuité les typologies d’objets et les systèmes de pensées établis. En 2013, dans le cadre de la Smithsonian résidence à Washington DC, elle réalise le film  Grosse Fatigue , avec lequel elle remporte le Lion d’argent à la Biennale de Venise. Lauréate du Prix Nam June Paik 2014 et du Edvard Munch Art Award 2015, Camille Henrot a également participé aux Biennales de Lyon, Berlin et Sydney et a bénéficié d’expositions personnelles dans des lieux prestigieux tels que le Schinkel Pavillon à Berlin, la Kunsthalle de Vienne, le New Museum à New York ou encore au Palais de Tokyo à Paris pour une carte blanche en 2017. Ses prochaines expositions majeures auront lieu à Tokyo Opera City Art Gallery (2019) et à la National Gallery of Victoria de Melbourne (2020).

Diplome 2019

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Diplome 2019

Symposium KILL Yr IDOLS

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Symposium KILL Yr IDOLS

KILL Yr IDOLS La Jeunesse a été la grande invention du XXème siècle. Elle l’a inspiré en tout, est devenue son horizon, son moteur. Nous avançons suivant ses goûts. Elle qui, pourtant, jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, était à peine considérée, comme un état transitoire, un âge bête.  Mais soudain, sous la poussée de la pop culture, l’économie de marché a commencé à faire aux jeunes les yeux doux. Celle qui était regardée comme l’expression embarrassante d’une crise de croissance, a finit par dominer le monde. Le XXIème siècle a vingt ans, dix-neuf vingt ans, et la jeunesse reste une énigme. On aimerait la penser, en faire l’histoire, mais on sait aussi que la jeunesse ne s’arrête jamais pour se retourner. Elle vit pour produire des moments, des idées (aussitôt soumises au vieillissement) des gestes neufs… ou qu’elle croit neuf ? heureux sont les amnésiques. Il faudrait voir comment se dessine depuis un siècle une histoire de Jeunesse, en ligne droite ou plutôt par couches, par strates, sédimentations. Moins d’un siècle aura produit un mille-feuille d’attitudes, celles que dessinent chaque génération, comment elles s’approprient le territoire culturel, les modes, les langages, les postures, tous ces signes que visent à détruire la génération suivante (pour se donner du possible). Au coeur de tout cela, pourtant, des invariants : les mêmes doutes, la même rage, la même opposition, le même mal-être, la même fausse-arrogance, les mêmes découvertes, le même or. Politisée, ou concernée quoi qu’il en soit, la jeunesse 2.0 est traversée par une opposition encore à analyser entre la rapidité des échanges qu’elle développe sans cesse davantage et son désir de freiner à différents endroits les dégâts devenus irréparables du capitalisme tardif : désagrégation de la planète et du climat. Prendre le réalisme capitaliste de vitesse, est peut-être la nouvel horizon d’une jeunesse qui s’est elle-même érigée sur sa capacité de vitesse. Dans cette configuration, quelles nouvelles postures, quelles nouvelles idées, quels dépassements, quelles transformations peut - encore et toujours - inventer la jeunesse? Comment surgit là le neuf, si nous ne sommes jamais qu’au centre d’un épuisant recommencement? Nous n’aurons pas assez d’une journée et de deux conversations avec les artistes Tobias Madison et Eduardo Williams pour les recenser, en entrevoir les puissances. Philippe Azoury

All the Loose Ends would Disappear Again in the Shape of your Face

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All the Loose Ends would Disappear Again in the Shape of your Face

Angelo

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Angelo

Lorenza Longhi – Zzzz...

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Lorenza Longhi – Zzzz...

par Lorenza Longhi

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