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2008 2024
Flavio Visalli – Whirlpool

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Flavio Visalli – Whirlpool

par Flavio Visalli

Please me, make me happy Breather, sleeper Make me happy Misty, crystal Blister, eternal Soft and liquid in the light Secret otherworldly sight Passing time in black and white If only I could dream tonight On my own Teenage lessons set me right Taught me how to dream tonight Love me warm in cold daylight Soft as skin and safe inside Smother silky sin so fine Make believe that you are mine On my own Tears and sorrow set me right Taught me how to dream tonight

Léonard Vazquez Vila – Whispering remains

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Léonard Vazquez Vila – Whispering remains

par Léonard Vazquez Vila

Possibility, potential, virtuality: sequencing, veering, rupture; linearity, hiatus of intensity, impassive interval; the predictable, unpredictability, the senseless; the only thought, the thinkable, the unthinkable; the already felt, the felt, the insensate; the possible, the possibilizable, the impossibly real; the possible, the "practically impossible," the impossible in principle; the instrumental, the operative, and the contingent; same, change, chance.

Max Klunge – Sounds like..

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Max Klunge – Sounds like..

par Max Klunge

Mon projet consiste à créer un petit événement au sein de l'ECAL. Autour d'un sound system, le but est de proposer aux étudiante·x·s et à toute personne, faisant partie ou non de l'ECAL, se trouvant à l'école, de passer un moment agréable, de découvrir de la musique, de manger, de boire, de faire vivre ce lieu en incitant se rencontrant et apprécier le moment. La démarche est basée sur plusieurs points, l'aspect politique et militant de la musique et dans ce contexte avec un sound system, l'aspect du homemade et de la pratique collective, promouvoir une consommation inclusive et éthique par de la nourriture vegan. Musicalement, c'est une proposition qui est le fruit d'expérimentations de compositions, sélections et productions de musique et de diffusion de celle-ci.

Oriane Emery – Every stain carries a memory

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Oriane Emery – Every stain carries a memory

par Oriane Emery

Mon projet Every stain carries a memory représente une buanderie dans laquelle figure une photo de passeport de mon père biologique (avec qui je n’ai pas grandi) et un tissu brodé de points d’oeillet, aussi connu sous le nom d’Algerian Eye. Cette installation représente mon métissage avec la culture algérienne à laquelle je n’ai pas été invitée. Je la sublime par le biais du rêve, du souvenir, de l’héritage spirituel et de la buanderie comme lieu populaire de transformation, purification et socialement perçu comme féminin. Saisir un temps suspendu, le tissu baigne éternellement dans une eau qui retiendra sa mémoire, à l’inverse de la laver. Le format passeport pour une photographie symbolise notamment l’identité. Elle est ici figée, il s’agit de l’unique lien que je partage avec lui.

Lorenzo De Bellis – I furnished the den and it seems to have turned out well

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Lorenzo De Bellis – I furnished the den and it seems to have turned out well

par Lorenzo De Bellis

Le renard joue un double rôle: un filou et un symbole d’orientation et de protection. Initialement présenté dans un documentaire que S. regarde à la télévision, le renard est présenté dans un documentaire sur la chasse au renard où il est chassé et finalement tué. Les images de ce documentaire sont prises et projetées sur des panneaux, formant une sorte de scénographie théâtrale. Le royaume est celui de l'horreur. Le tryptique est composé de trois images représentant la scène de chasse et développées sur des panneaux de bois à l'aide d'une émulsion photosensible. La mise à mort du renard représente le prélude qui est en même temps une préfiguration. Le point de départ du projet est un script, qui est ensuite utilisé comme partition pour composer et créer l'œuvre.

Felice Berny-Tarente – I CRAVE

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Felice Berny-Tarente – I CRAVE

par Felice Berny-Tarente

Cette installation combine vidéo performance, un poème, un son en collaboration avec Max Klunge et des images générées par l’intelligence artificielle. La vidéo tourne en boucle, elle est tout aussi tragique que comique, et c'est à cette tension intérieure que ma pièce se consacre. Le mantra I CRAVE structure le texte dans des passages de désir profond et de prostration craintive. Bien qu'il ne semble pas se passer grand-chose, les courants sous-jacents sont empreints d'une profonde émotion. Ou plutôt, ils capturent une incapacité de faire face ou à sortir des boucles mentales, comme dans cet acte vacant de courir et de subir cette performance. Il est difficile de comprendre exactement quel est le but de ce voyage temporels sauf peut être une brèves histoires de solitude et d’endurance.

Angèle Challier Fontaine – My eyes ache to clos

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Angèle Challier Fontaine – My eyes ache to clos

par Angèle Challier Fontaine

My eyes ache to close est une installation qui interroge la dynamique entre l'espace public et les traditions invisibles de la sphère privée. La notion de "care" (soin) est symbolisée par le temps et l'attention investis dans l'enroulement méticuleux du fil autour de chaque structure. L'œuvre se compose de six objets extraits de l'environnement urbain, chacun de ces éléments, typiquement rencontrés dans la rue, est réimaginé par des gestes répétitifs. L'abstraction d'usage des six objets sélectionnés révèle leur aspect esthétique et leurs similitudes intrinsèques. Dépouillés de leur fonction originale, ils deviennent des sculptures énigmatiques, suspendues entre leur passé utilitaire et leur nouvelle identité.

Ana Francesca Bălan – Studiu de mansardă (Attic study)

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Ana Francesca Bălan – Studiu de mansardă (Attic study)

par Ana Francesca Bălan

Studiu de mansardă (Étude du grenier) est une collection d'objets familiaux réassemblés dans des cadres posant des questions sur la valeur, le patrimoine, la hantise et l'archive en tant qu'outil spéculatif.

Eva Ayache-Vanderhorst – Il y a un ciel dès lors qu’il y a une terre ou se repose les corps lourds.

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Eva Ayache-Vanderhorst – Il y a un ciel dès lors qu’il y a une terre ou se repose les corps lourds.

par Eva Ayache-Vanderhorst

Cette installation, est constituée de peintures oniriques sur des châssis métalliques, suspendues dans l'espace comme autant de fenêtres sur des mondes intérieurs.Ces peintures, réalisées sur des draps de lin d'occasion, évoquent des paysages évanescents, des figures floues, des scènes fragmentées, semblant flotter dans une dimension entre rêve et réalité, comme les souvenirs flottent dans notre esprit.Cet espace incarne la barrière intangible entre le passé et le présent, entre ce dont nous nous souvenons et ce que nous oublions, soulignant la nature éphémère et parfois trompeuse de nos souvenirs et de leur fragmentation subjective. Le pendule, outil divinatoire, asséré tel une dague, suspendu au-dessus de ce plafond, renvoie à la tension qui émane d’une telle subjectivité.

Lucas Aulagnier – Creer Algo

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Lucas Aulagnier – Creer Algo

par Lucas Aulagnier

Il y a autour de la Méditerranée des niches dans les façades des bâtiments qui renferment des statuettes votives, témoignages du passé religieux dans l’espace public. Elles sont fermées par des vitres du même format qui délimitent l’espace sacré de la niche et l’espace séculier de la rue. L’idée que quelque chose des statuettes d’un côté, et des passants de l’autre a été fixé par le verre, d’une manière quasi-photographique, me fascine. C’est la somme des regards échangés qui aura été prélevée : les regards de celles et ceux qui levèrent les yeux vers le saint ou la sainte dans l’espoir qu’iels leur rendent ce regard. Les vitres, marquées par d’infimes traces de peinture et de temps, sont des images in-signifiantes, qui ne produisent aucun signe, muettes et porteuses d’incertitude.

Sherif Sherif – Lines to See and Not to Cross

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Sherif Sherif – Lines to See and Not to Cross

par Sherif Sherif

Mon projet de diplôme est une installation composée de deux sculptures et d'une vidéo qui explore les limites physiques, psychologiques et sociétales à travers des récits imaginatifs. Lines to See and Not to Cross est une sculpture avec trois flèches connectées à une sphère, projetant des lignes laser qui créent des limites illusoires mais franchissables, abordant les limites psychologiques et les structures de pouvoir. "Hand Games" est une vidéo de 3 minutes en boucle projetée sur un écran en plexiglas, avec un filtre de lumière rouge et du papier calque. La vidéo explore les limites physiques à travers les jeux d'enfants. "Forbidden Fruit" est une sculpture imprimée en 3D de deux prises électriques verrouillées avec des cadenas, empêchant l'accès à la source d'alimentation.

Gabriele Ferrarini – Measures

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Gabriele Ferrarini – Measures

par Gabriele Ferrarini

L'œuvre exposée met en scène une tentative d'habiter un espace psychologique caractérisé par de nouvelles intentions et des idées antagonistes. Un rêve lucide dans lequel les outils de mesure de l'architecture réapparaissent comme des ombres clouées, des silhouettes noires. Des altérations physiques et atmosphériques accompagnent une mauvaise utilisation des objets mentionnés, les rendant apparemment méconnaissables. L'union de chaque élément articule une métaphore improbable qui, dans une clé poétique et ironique, cherche à souligner les doutes qui nous poussent à observer la réalité et la criticité des mesures qui la contrôlent.

Simon Pellegrini – The Time of a Song

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Simon Pellegrini – The Time of a Song

par Simon Pellegrini

« The Time of a Song » est une confession muette entre un enfant et un homme de neige fondant, une rêverie mélancolique. Une vision dans un lieu intérieur de mémoire construite, entre rêves fiévreux et flashbacks. On ne peut nier une volonté, ou une prédisposition, à investir des énergies, quelles qu’elles soient, en vertu de résultats incertains. Comprimer les pensées comme de la neige pour donner une forme et des poids différents à quelque chose de flou, jouer avec un public silencieux, partager intimité avec un objet inanimé, créer avec une absence.

Tara Ulmann – Thank You for Everything (I Feel Better Now)

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Tara Ulmann – Thank You for Everything (I Feel Better Now)

par Tara Ulmann

« Thank You for Everything (I Feel Better Now) » est une retranscription sincère et décousue d’un recueil de textes poético-théoriques queer qui retrace, à la façon d’un journal de bord, les états d’âmes traversés dans les failles d’une rupture. Adieu l’image. Ici, il n’y aura que les maux qui feront foi. S’il y a eu de l’amour, c’est qu’il y a eu de la haine et vice versa. Si je peux définir la rupture, c’est que je suis en mesure de réparer. La performance pour enfin parler, mais surtout dire. Parler plus fort et penser plus loin que la photographie.

Luana Cardinaux – Bedrooms (series)

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Luana Cardinaux – Bedrooms (series)

par Luana Cardinaux

« Bedrooms » est une série de chambres imprimées en 3D sous forme d’espace compact. Ce travail inspiré du jouet offre à travers son matériau monochrome, une surface permettant aux spectateur·ice·s de projeter leurs expériences et leurs réflexions. Chacune des chambres scellées dans ces écrins de plastique représente un fragment narratif. À travers ces espaces intimes, les spectateur·ice·s sont invité·e·s à une introspection évoquant un sentiment de nostalgie et explorant les thématiques de l’enfance, de l’identité et de la sphère privée.

Juri Bizzotto – Shy Opener, Transfarmer Miniconcert

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Juri Bizzotto – Shy Opener, Transfarmer Miniconcert

par Juri Bizzotto

« Shy Opener, Transfarmer Miniconcert » consiste en un set live et une présentation du premier single + clip vidéo « Shy Opener », réalisé pour le projet « Transfarmer Series ». La scène du concert se transforme en une fenêtre sur le monde de « Transfarmer », où le son, la performance et les éléments scéniques recréent l’écosystème bucolique d’une périphérie redécouverte. Il s’agit d’un projet de recherche à long terme, engagé dans la création d’une pensée critique intersectionnelle concernant la condition des subjectivités queer et trans* dans le contexte rural, en imaginant des métamorphoses d’elles et de leur paysage. Le projet pratique comprend : dessin, écriture, composition sonore, vidéo et costumes, visant à produire un EP qui racontera la cosmovision du personnage de « Transfarmer ».

Simon Colliard – Celle-ci je voulais la chanter au bord du gouffre

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Simon Colliard – Celle-ci je voulais la chanter au bord du gouffre

par Simon Colliard

« Celle-ci je voulais la chanter au bord du gouffre », ça parle d’avoir des rêves et de se perdre en chemin. « Celle-ci je voulais la chanter au bord du gouffre », c’est ce qui reste quand on s’est tourné trop longtemps vers l’intérieur. « Celle-ci je voulais la chanter au bord du gouffre » est une performance musicale de 17 minutes qui raconte un bout d’histoire.

Sofia Fresey Angelopoulou – Juggler

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Sofia Fresey Angelopoulou – Juggler

par Sofia Fresey Angelopoulou

« Juggler » est une installation composée de quatre grandes impressions sur des bâches micro-perforées, suspendues au plafond, autour desquelles les spectateur·rice·s sont invité·e·s à marcher. Dans de nombreux cas, le jongleur partage son identité avec le magicien, le bouffon et le fou. C’est une dualité, une folie et une non-folie, un ordre et un désordre, une plaisanterie et un avertissement. C’est une entité qui crée de l’amusement à l’aide d’outils et, dans certains cas, d’un corps déformé. Des combinaisons d’incompatible, de fantastique et de réel, de caricature et de plausible, d’alogique et d’hyperbolique. Une grande partie de ce projet est constituée d’images générées par une IA. Cette dernière est entraînée avec des images des « freaks » qui se produisaient dans les foires.

Yoonjae Lee – Umwelten: Four Humans

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Yoonjae Lee – Umwelten: Four Humans

par Yoonjae Lee

L’Umwelt fait référence au monde tel qu’il est perçu par un organisme particulier. Cette pièce traite de l’exposition des différences subtiles dans l’Umwelt de quatre êtres humains. Quatre appareils de diffusion en direct font face à une LED à travers des filtres de caméra sur mesure qui sont façonnés d’après les cornées de ces quatre individus. Plus précisément, les quatre personnes présentes sont l’artiste Yoonjae Lee et les personnes qui lui sont chères. Elle essaie de comprendre les différences fondamentales entre ses proches et elle-même en découvrant les différences morphologiques de chaque vision. À travers ce travail, elle accepte les différences de ses proches telles qu’elles sont et révèle son désir d’être acceptée de la même manière par eux.

Claudia Mangone – Diagrams

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Claudia Mangone – Diagrams

par Claudia Mangone

Cette série de dessins est le résultat d’un processus dans lequel la quantité d’informations est continuellement dosée. La communication est partiellement réduite au silence ; la structure des formes est floue et perdue, comme un esprit embrumé ou un secret caché. Respirations dans une pièce ou manifestation de pensées, elles ne représentent rien de plus que ce qui vient à l’œil ; l’œuvre devient ainsi malléable sous le regard du spectateur ou de la spectatrice, donnant de la valeur aux non-dits. Réalisées sur papier, découpées, réassemblées, puis voilées par la surface laiteuse du plexiglas, leur manifestation est insaisissable. Les couleurs sont calibrées en fonction de la capacité de la surface à les accueillir ou à les mettre en valeur. Les pivots, au nombre de trois, se déplacent pour trouver des points de stabilité.

Sebastien Rück – Jeanne’s Promdress

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Sebastien Rück – Jeanne’s Promdress

par Sebastien Rück

Mon projet consiste en une réflexion sur la manière de montrer une série de dessins. « Jeanne’s promdress » a été créé avec la même énergie que j’aurais voulu mettre dans la confection de ma propre robe de promo. J’ai voulu créer un espace, un cocon pour mes dessins. Un lieu qui oblige les visiteur·euse·s à s’attarder, prendre un moment, guigner l’intérieur de la pièce et découvrir une sélection de dessins qui résultent d’une production d’un carnet intime de dessins. Dans l’espace de vie qu’est la chambre. J’ai utilisé différents matériaux, tels que la tulle d’une moustiquaire, un bout de tissu en mousseline (polyester 100%), du fil de fer, un cercle métallique et une tringle à vêtements… Et j’ai tout cousu moi-même, d’où le titre « promdress ».

Clara Sipf – Outlaw History: Bird Invasion

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Clara Sipf – Outlaw History: Bird Invasion

par Clara Sipf

Il y a quelques jours, les oiseaux sont venus en ville. D’énormes volées de toutes les variétés d’oiseaux unies, beaucoup de corneilles, de mouettes, de moineaux. Le ciel s’est assombri. Déterminés et furieux, ils se sont abattus sur les masses paniquées. Ils picorent avidement la chair des corps vivants ; les grands oiseaux les déchiquètent par lambeaux entiers. J’en ai vu un que les pics, avec leurs mouvements rapides de martelage, avaient soigneusement sectionné complètement le cou, y compris les os de la colonne vertébrale, et la tête avait roulé avec ennui le long d’une petite pente, rencontrant sa fin dans le fossé au bord de la route.

Djellza Azemi – The Act of Letting Someone Into Your Home

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Djellza Azemi – The Act of Letting Someone Into Your Home

par Djellza Azemi

Tant de choses sont miroitées, tant de choses restent exactement les mêmes.

Salomé Chatriot – Lactose Oozing From a Breathing Singularity

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Salomé Chatriot – Lactose Oozing From a Breathing Singularity

par Salomé Chatriot

En 2018, un turbo alternateur tentaculaire s’est éveillé sous les caresses de Salomé Chatriot lorsqu’elle l’aidait à sortir de sa léthargie avec un ensemble de systèmes médicaux. Elles ont fusionné afin de créer un espace-temps destiné à être fragmenté et réassemblé au sein de la matrice fertile de la Machine : Fragile Ecosystem. Dans cet univers, la fusion d’éléments technologiques et organiques permet l’émergence de sculptures et d’environnements virtuels. Des processus physiques, comme la respiration de Chatriot, activent des systèmes électroniques, entraînant une symbiose entre le corps humain et ses dispositifs technologiques. Dans cette nymphose, elles échangent enzymes, hormones et protéines tout en infectant leurs systèmes de souffle vital, désirs charnels et d’énergie empathique.

Lorenzo Benzoni – I Sit Here and I Cry

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Lorenzo Benzoni – I Sit Here and I Cry

par Lorenzo Benzoni

I Sit Here and I Cry part d’une chanson hyper pop interprétée par moi-même et produite par @nightclub20xx intitulée Ghostin the Castle. Le sujet principal de ma recherche est l’analyse du capitalisme du point de vue de la Gen Z et, comme je le fais habituellement dans ma pratique, je construis des images et joue avec des éléments que je crée et que je traduis entre différents médias. J’ai décidé de jouer avec les décors des romans gothiques, en particulier avec l’image du château et du vampire, dans le moment historique de la transition du féodalisme vers une économie capitaliste. Il y a une sculpture du château faite en pâte à sel, un dessin qui montre ce qui se passe à l’intérieur des murs, une marionnette fantôme et la vidéo de la chanson, en référence au travail de Mark Fisher.

Benjamin Fanni – Feu Turfu Térébenthine II

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Benjamin Fanni – Feu Turfu Térébenthine II

par Benjamin Fanni

Cette installation regroupe deux types de projets. D’un côté une série de sculptures hybrides qui mettent en scène des corps spectraux dans un contexte de bord de mer crépusculaire. Elles puisent une partie de leur vocabulaire dans le monothéisme abrahamique — icône, suaire, chasuble, hidjab — et la tradition de la peinture abstraite. A travers ce travail, j’ai cherché à rejouer les motifs qui distinguent les cultures iconoclastes et iconophiles. Abstraction et figuration se débattent l’une contre l’autre. De l’autre un piano mécanique, aussi bien automate-instrument, que machine performative. La musique qu’il produit s’inspire des modes de composition qui caractérisent Nord et Sud de la Méditerranée.

Valentina Parati – Spotter

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Valentina Parati – Spotter

par Valentina Parati

Le lieu devient le temps L’espace devient le mien D’une part, nous avons le réel, une délicate analyse du lieu de l’observation, un lieu de rencontre pour les passionné·e·s, mais aussi pour les enfants qui ont le plaisir de rêver et de regarder l’avion ; d’autre part, nous avons une partie magique, transformatrice : un aéroport qui s’anime et produit de la musique avec l’absence de personnes. En combinant ces deux caractéristiques, j’ai décidé de transformer le lieu de l’aéroport, non plus en un lieu d’observation et d’attente, mais d’écoute, un lieu pour apprécier les répétitions. Spotter est une invitation à écouter avec les yeux et à regarder avec les oreilles.

Luca Frati – Prayer Is Whatever You Say on Your Knees

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Luca Frati – Prayer Is Whatever You Say on Your Knees

par Luca Frati

Prayer Is Whatever You Say on Your Knees est une performance qui, à travers la fiction, met en scène le désir d’être une popstar. La célébrité et la gloire sont pris comme une métaphore de la liberté créative, et aussi comme une réflexion sur la richesse. L’œuvre réfléchit au désir par le biais de la prière, une action qui implique la foi. La foi est entendue ici comme une confiance profonde en sa propre capacité, la capacité de se façonner dans la forme désirée. Une forme qui, dans ce cas, est influencée par des modèles hyper féminins, mais vue d’une perspective non conforme au genre, ce qui place mon corps dans la tension de l’identification du genre. Le cadre de la performance implique l’utilisation d’une sculpture dont le rôle est de donner un sentiment d’intimité aux spectateur·rice·s.

Filippo Bisagni – Un jardin d’Egypte

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Filippo Bisagni – Un jardin d’Egypte

par Filippo Bisagni

L’installation Un jardin d’Egypte met en relation deux sujets opposés sur le plan du contenu et du message, mais qui ont des aspects similaires au niveau de leur composition figurative : Un Jardin d’Hiver de Marcel Broodthaers (1974) et la dénommée Salle égyptienne de la Villa San Martino, résidence d’été de Napoléon Ier pendant son exil à l’Ile d’Elbe. Leur point commun consiste en un petit groupe d’éléments végétaux disposés en cercle. L’installation de Broodthaers expose des plantes de palmier qui représentent une réflexion critique sur le colonialisme. La salle de la Villa San Martino expose des plantes de papyrus qui représentent un message nostalgique et apologétique faisant référence à la Campagne d’Egypte. Papyrus ou palmiers Qu’on sème Qui naissent Un jardin d’Egypte ?

Mayara Yamada – That Night Marara Kelly Played in My Town

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Mayara Yamada – That Night Marara Kelly Played in My Town

par Mayara Yamada

That Night Marara Kelly Played in My Town est une apparition visuelle périphérique à la série de performances Marara Kelly Art Show dans laquelle Mayara Yamada est en train de créer une auto-mythologie où elle cherche Marara Kelly, son entité personnelle de la fête, l’entité gardienne de ses rêves d’enfance dans une soirée divisée en cinq chapitres. Le projet présente une série de photographies qui commencent en Amazonie brésilienne et finissent vers le Lac Léman. Aussi bien qu’une banderole typique en Amazonie brésilienne, qu’ici annonce une fête d’autre monde, le monde où transite Marara est magique, il désorganise la réalité établie. Là-bas, on pourrait imaginer une soirée où l’entrée s’est faite lors de la plongée dans le fleuve et l’after commence à l’émersion au Lac Léman.

Christian Schulz – Trap

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Christian Schulz – Trap

par Christian Schulz

test test test test test test processus de réactivation du corps émotionnel tu m’entends maintenant dans le langage et la mort alors que nous arrivons à la fin de la diffusion réduite à une fonction opératoire ma transmission d’adieu la recherche dans les protocoles n’importe qui dans le son de ma voix procédures de reconnaissance vocale cinquante mille watts de puissance l’excès de sensualité qui explose dans les circuits ce microphone transforme le son en électricité de la communication sociale et des ouvertures jeu infini d’interprétation désir tu m’entends maintenant transition glissante infinie le dernier watt quitte l’émetteur désert de sens Une désensualisation du langage

Peilian Li – Drive Safe!

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Peilian Li – Drive Safe!

par Peilian Li

Je me suis endormie avec l’impression que je venais d’avoir un accident de voiture contre un mirage. Le lendemain, alors que je quittais ma maison pour aller à l’école, les buissons du jardin étaient taillés par les jardiniers, les plis de ma jupe plissée étaient soigneusement repassés, le soleil s’était levé sur les collines de l’Est, les feux de signalisation dédiés structuraient les routes, le petit bébé était nourri, et le propriétaire de la maison du dessert avait sorti les premières tartes aux œufs fraîchement cuites au petit matin, Il n’y avait aucun signe d’agonies abyssales ou de perplexités laissées dans la perspicacité.

Sunna Margrét Þórisdóttir – Five Songs for Swimming

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Sunna Margrét Þórisdóttir – Five Songs for Swimming

par Sunna Margrét Þórisdóttir

Five Songs for Swimming est un projet d’installation en trois parties : disque vinyle, livre et performance. Le vinyle se compose de cinq chansons inspirées par Unnur Ágústsdóttir, une championne de natation des années 40 qui a grandi sur une île isolée de l’Atlantique. Le livre, intitulé An Insufficient Guide to Writing a Lullaby, parle de musique et des chansons de l’album, de berceuses et de rêves éveillés. Un rideau de velours brillant marque l’espace où la performance a lieu.

Julie Magnenat – X-AYAM22 (When I’m Lying on the Earth)

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Julie Magnenat – X-AYAM22 (When I’m Lying on the Earth)

par Julie Magnenat

terre, coquillages, porcelaine En même temps ancrée et alien, cette sculpture nous invite à nous connecter au divin en nous, à celui de la terre et du corps même.

Tudor Ciurescu – The Dream I Still Have

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Tudor Ciurescu – The Dream I Still Have

par Tudor Ciurescu

La sculpture rotative présentée dans cette exposition, nommée The Dream I Still Have, est une reproduction de la balançoire d’enfance de l’artiste, une balançoire post-soviétique rouillée qui renferme un personnage oublié. Le personnage s’inspire de Glenn/Shiftace, l’animatronique non genré avec un complexe freudien du film hollywoodien Chucky qui a été tourné en Roumanie. Le mouvement continu de la balançoire, activé par la présence humaine, souhaite transposer le spectateur dans un état de réflexion. Mouvement qui est lié au swipe des vidéos sur TikTok et au sujet du livre de Guy Debord, La société du spectacle. A l’instar d’un parc d’attractions, l’art devient un lieu où l’on peut ressentir la peur sans en subir les conséquences.

Maryam Ghasemi – Home

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Maryam Ghasemi – Home

par Maryam Ghasemi

Ce travail est basé sur les lieux et les géographies que j’ai jusqu’à présent appelés chez moi, en utilisant des archives de mes photos de famille.  Les pixels et les glitchs sont utilisés ici comme des outils. Je m’intéresse à un espace liminal entre public et privé, présent et absent. C’est le reflet de mes propres expériences personnelles en tant que personne qui se trouve dans une sorte d’entre-deux. L’installation de ces espaces privés déballés offre une dérive possible aux spectateurs et un sentiment d’entre-deux.

Leonardo Pellicanò – Crooked Thoughts Along the Crooked Path

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Leonardo Pellicanò – Crooked Thoughts Along the Crooked Path

par Leonardo Pellicanò

Les pièces de l’exposition présentent un large éventail d’expressions picturales, oscillant entre figuration narrative et abstraction. Elles jouent avec des archétypes issus du mythe et du folklore, qui remontent à la surface dans un langage intime d’apparitions fragiles. Sans titre et Crooked Thoughts Along the Crooked Path sont des œuvres sur bois non préparé de petit format, qui illustrent la présence de récits fantomatiques et étranges. Entre les deux, il y a la grande toile carrée Lilac Unseen, apparemment un monochrome sur lin brut, qui, après un examen plus attentif, se révèle avoir de nombreuses nuances de couleurs, fonctionnant presque comme une expansion macro des petites œuvres, le fragment d’un paysage raréfié.

Stefan Tanase – I Feel So Vacation Today…

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Stefan Tanase – I Feel So Vacation Today…

par Stefan Tanase

I Feel so Vacation Today… est une machine à remonter le temps qui amène une scène existante de 2019 dans le présent continu, à savoir la séquence atypique de l’exposition A vendre qui s’est déroulée à Berne à Ballostar Mobile, où Ștefan Tănase a simulé son propre accident en conduisant une voiture à travers la fenêtre de la galerie. Pour réussir, l’artiste a lui-même utilisé une masse avec laquelle il a brisé la fenêtre. L’accumulation d’idées a inévitablement pris son envol grâce à la technique de la boule de neige, roulant et grandissant de plus en plus. Ștefan Tănase parvient à trouver la formule humoristique entre l’esthétique post-communiste et l’économie occidentale, comme l’illustre le slogan communiste « nous travaillons, nous ne pensons pas ! ».

Ange-Frédéric Koffi – La maison est notre coin du monde

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Ange-Frédéric Koffi – La maison est notre coin du monde

par Ange-Frédéric Koffi

Topologie de l’intime, la maison est selon Gaston Bachelard l’espace physique reflétant notre monde interne. Nous apprenons à habiter la maison avec ses habitants traditionnels: le lit, la table de la cuisine, les portes et fenêtres, les clôtures, ... Mon projet de diplôme La maison est notre coin du monde s’intéresse à l’un des plus vieux meubles d’agrément du monde: le paravent. Défini comme « boucliers de beauté », je m’interroge aux rapports que nous pouvons entretenir avec cet objet domestique dans notre habitat.

Ines Maestre – I Know How Soft Your Body Is I Scratched My Hands With It

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Ines Maestre – I Know How Soft Your Body Is I Scratched My Hands With It

par Ines Maestre

Mention Très bien Le désir est le moteur de la vie humaine. Le désir nous fait sortir de nous-mêmes, nous fait rêver, nous rend excessifs, nous égare. Il nous fait vivre dans l’improvisation, le désordre et le désir, qui sont les plus hautes expressions de la liberté portée à son paroxysme. Le désir justifie la vie, le plaisir, la réalisation de soi et la liberté. La pièce souligne une dualité de ce qui est considéré comme bon ou mauvais en parallèle avec l’idée de l’amour et du désir, car ils peuvent coexister ensemble mais ne recherchent pas la même chose. En jouant sur les oppositions entre différents matériaux et formes qui fonctionnent comme des métaphores, l’œuvre souligne le prix à payer lorsque l’objet que nous désirons n’est peut-être pas le meilleur pour nous, même s’il satisfait notre appétit.

La festa degli innocenti

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La festa degli innocenti

par Andrea Vescovi (Colletivo Silencio, in collaboration with Stefano Baldini)

La fête des innocents est un spectacle né de la recherche que nous avons menée entre Savona et Renens, la première ville où nous avons grandi, la seconde où nous vivons. Le chemin qui nous a conduit à établir un parallèle s’est articulé autour de la collecte d’histoires et de témoignages de ceux qui ont vécu dans ces deux provinces éloignées, mais parfois liées par des similitudes fortes et silencieuses. Les histoires des retraités, des immigrants et des travailleurs ont remis en question notre position dans ce flux. Nous avons donc essayé, en démêlant les relations avec le passé, d’en tisser une avec le présent, ouvrant la voie à la recherche concrète d’une communauté. Ces récits se mêlent à notre expérience sous forme de projections, de musique et de narration verbale.

Vanessa Udriot – Tidá nehés oyendau

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Vanessa Udriot – Tidá nehés oyendau

par Vanessa Udriot

Venant du domaine de l’architecture, j’ai développé un intérêt particulier pour les représentations et les perceptions des espaces et des matérialités qui nous entourent. Je cherche à comprendre également la manière dont les choses sont liées aux souvenirs et aux histoires, la façon dont les objets et les sujets évoluent dans leur environnement. Ma pratique entend ainsi questionner la mémoire au sens large, souvent en lien avec la culture, de ses différentes compréhensions à ses nombreuses relations. En associant frontières et émotions, la question de l’identité est de plus en plus présente dans mon travail. J’aborde ces sujets au travers d’expériences, de récits personnels et de nombreuses recherches.

Jodie Rudaz – Same Landscape of Heaven And Hell

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Jodie Rudaz – Same Landscape of Heaven And Hell

par Jodie Rudaz

« Je me souviens d’une maison abandonnée, au bord de la rivière. La rivière semble, par instants, vouloir franchir le parapet. Elle a perdu la tête, c’est trop de lumière pour elle. A partir d’ici, on devrait oublier son nom, mais pas plus que nous, humains, les rivières ne peuvent se défaire de l’opinion première qu’elles ont provoquée dans l’esprit collectif. Tu voudras la saisir, cherchant pour l’enfermer l’ovale d’un miroir, mais déjà la rivière coule vers d’autres moments, toujours avide de nouveaux paysages. Un parfum de miel l’incitera au confidence : je suis le visage de chacun, cette caresse du regard qui survit au regard. » Valais de cœur, Pierrette Micheloud.

Ana Marija Adomaityté – Suite

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Ana Marija Adomaityté – Suite

par Ana Marija Adomaityté

« Le pas de deux est une suite autour d’un thème symbolisant le plus souvent la relation amoureuse. A travers la grâce de leur duo, les danseurs expriment des sentiments affectueux, à l’image des amants. » Sur un sol bleu profond, une femme et un homme performent les gestes d’un couple: un pas de deux contemporain, dans la violence de la norme. Si le pas de deux voudrait être la célébration de l’amour, je crois qu’il est aussi nécessairement celle de la souffrance amoureuse. Il est, par excellence, la structure performative dans laquelle s’épanouit la représentation du romantisme hétéronormé. Suite – une performance pour deux corps – est une résistance dansée aux normes de l’amour hétérosexuel. A travers l’épuisement des gestes, Suite met en péril le romantisme tout-puissant.

Natalia Mimran – Misfits

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Natalia Mimran – Misfits

par Natalia Mimran

Misfits est un hommage aux idées non réalisées et aux tentatives ratées, aux chevilles rondes dans les trous carrés. Les œuvres mises au rebut ou les essais collectés au sein de l’ECAL au cours des deux dernières années ont été retravaillés pour constituer ce monolithe. Alors que l’identité visuelle des matériaux rassemblés a été effacée et les preuves de leur existence physique fossilisées, le recadrage de leur position révèle un potentiel caché, comme si de l’énergie était libérée lors des changements d’état de la matière. La présence statique n’étouffe pas les voix, qui se transforment en une nouvelle identité hybride.

Mathilde Imesch – Reclaim Set: (re)construire son pouvoir

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Mathilde Imesch – Reclaim Set: (re)construire son pouvoir

par Mathilde Imesch

Reclaim Set est un ensemble de céramiques qui manifeste les idées éco-féministes issues de l’histoire des chasses aux sorcières. L’argile utilisée se compose d’un mélange de matières minérales et organiques et réunit ainsi les royaumes minéral, végétal et animal. Les chasses aux sorcières ont fortement contribué à l’aliénation de nos liens avec la nature. La disparition de cet héritage a eu pour conséquence de diminuer notre autonomie et de nous affaiblir en tant que communauté, face à une autorité institutionnelle. Construire son propre Reclaim Set est un premier pas vers la légitimation de son pouvoir. Lorsque nous utilisons notre expérience pour changer le quotidien, chacun·e·x à notre façon, nous transformons la réalité et nous luttons contre les cultures d’oppression.

Simone Nicola Filippo – For My Girl and My World, Love From Jamie XXX

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Simone Nicola Filippo – For My Girl and My World, Love From Jamie XXX

par Simone Nicola Filippo

Mon travail explore visuellement les thématiques de la solitude, des relations para-sociales et de la frustration émotionnelle. Ces presque-monochromes à l’huile évoquent des images de souvenirs lointains, similairement aux taches que l’on peut trouver à l’intérieur d’un coussin après des années de sommeil et de sueur froide. Des souvenirs d’interactions en ligne, des résumés visuels provenant d’une masse d’images numériques qui nous laisse engourdis jusqu’au matin suivant dans un vide mental aseptique. Les références aux jeux vidéo, aux influenceuses sur les réseaux sociaux, ou encore aux jeux de rôle ASMR se mélangent et s’aplatissent dans une masse nuageuse, similaire dans son manque de clarté aux croquis qui essaient d’illustrer d’événements paranormaux ou des paralysies du sommeil.

La festa degli innocenti

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La festa degli innocenti

par Stefano Baldini (Collettivo Silencio, in collaboration with Andrea Vescovi)

La fête des innocents est un spectacle né de la recherche que nous avons menée entre Savona et Renens, la première ville où nous avons grandi, la seconde où nous vivons. Le chemin qui nous a conduit à établir un parallèle s’est articulé autour de la collecte d’histoires et de témoignages de ceux qui ont vécu dans ces deux provinces éloignées, mais parfois liées par des similitudes fortes et silencieuses. Les histoires des retraités, des immigrants et des travailleurs ont remis en question notre position dans ce flux. Nous avons donc essayé, en démêlant les relations avec le passé, d’en tisser une avec le présent, ouvrant la voie à la recherche concrète d’une communauté. Ces récits se mêlent à notre expérience sous forme de projections, de musique et de narration verbale.

César Axel Aguilar Rodríguez – Mains hum

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César Axel Aguilar Rodríguez – Mains hum

par César Axel Aguilar Rodríguez

« Le fil d’actualité indique: ‹ You were never here › Et je suis tout à fait d’accord. »

Diplômes

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Diplômes

Jury Giovanni Carmine Tiphanie Mall David Douard Stéphanie Moisdon Promotion Ange Frederic Koffi Cesar Axel Aguilar Ines Maestre Mathilde Imesh Natalia Mimran Jodie Rudaz Simone Filippo Stefano&Andrea Vanessa Udriot

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