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2008 2024
Fabienne Watzke – Lately I’ve been dreaming in pink and blue

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Fabienne Watzke – Lately I’ve been dreaming in pink and blue

par Fabienne Watzke

Enfant, les gens supposaient que j'aimais le rose et non le bleu. Dans l'imaginaire d'aujourd'hui, le rose est féminin, mais c'était autrefois une couleur masculine. Lately I've been dreaming in pink and blue montre comment nos stéréotypes et représentations visuelles du genre poussent les femmes dans des rôles prédéfinis et projettent sur elles des attentes qui manifestent l'inégalité. Dans mon travail, je défie ces normes de genre en m'appropriant des symboles masculins comme l'armure de chevalier et en la déconstruisant avec divers symboles et codes de genre. L'armure de chevalier symbolise le patriarcat dans lequel nous vivons, une coquille pour un type de corps spécifique. À travers des ponts symboliques, je montre comment la mentalité du « chevalier » moderne est encore profondément enracinée aujourd'hui.

Tianyu Wang – Hiding and Seeking

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Tianyu Wang – Hiding and Seeking

par Tianyu Wang

Je me suis concentrée sur la violence invisible et l'oppression contre les femmes dans l'environnement familial. Je déconstruis les postures que les femmes devraient prendre dans leur vie quotidienne pour résister à la culture patriarcale. À partir d'expériences personnelles, je reconsidère les scènes de violence familiale, les sentiments immédiats et la "mémoire corporelle". Je crée des scènes mêlant réalité et imagination, représentant symboliquement le moi opprimé et résistant. Mon travail répond au quotidien, brisant la discipline traditionnelle imposée aux femmes au sein de la famille et déconstruisant la vie quotidienne. Cela résiste aux dynamiques de pouvoir de la structure binaire traditionnelle de genre représentée par le "foyer", la discipline et l'oppression des individus.

Amélie Tricaud – Elle rêvait des loups

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Amélie Tricaud – Elle rêvait des loups

par Amélie Tricaud

Ce travail illustre une attirance pour le masculin, un désir profond d’être incarnée dans un corps différent, supposé être mon opposé. Cette obsession, construite par l’accumulation d’images d'hommes, montre ce que je convoite, ce que je souhaite porter en moi, sans pouvoir y accéder. A travers les 250 pages du livre je questionne mon regard et ma notion du beau en idéalisant ces corps, les objectifiant ou les réduisant à l’abstraction, tentant de subvertir les idéaux genrés et stéréotypés féminins et masculins. C’est une réflexion sur l’idée de muse, en inversant les relations de pouvoir entre la femme muse et l’homme artiste, ainsi qu’un reflet sur l'immense corpus existant représentant des figures féminines, sur la manière dont leur corps est toujours dépeint, scruté, découpé, contorsionné.

Nina Pacherová – We Won't Tell Daddy!

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Nina Pacherová – We Won't Tell Daddy!

par Nina Pacherová

We Won't Tell Daddy! offre un regard spéculatif sur l'impact du sharenting — le phénomène où les parents partagent excessivement la vie de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Sous forme d'installation vidéo, il explore les conséquences futures de l'empreinte numérique que les parents créent pour leurs enfants. Il se concentre sur le TikTok #bathroomchallenge, où les enfants sont enregistrés en train de jurer, et inconscients des implications futures, leur vidéo est partagée en ligne. Le projet utilise l'IA et la technologie deepfake pour protéger l'identité des enfants en remplaçant leurs visages par celui de l'autrice et souligne les abus des contenus. En même temps, il nous incite à redéfinir le rôle de la technologie dans nos vies en utilisant le deepfake comme outil de protection.

Tanguy Morvan – We All Walk On Empty Staircases

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Tanguy Morvan – We All Walk On Empty Staircases

par Tanguy Morvan

We All Walk On Empty Staircases reflète les profondes cicatrices des traumatismes d'enfance de l'artiste. Grandir dans un environnement violent et tourmenté a laissé des marques permanentes dans son esprit. À l'âge de sept ans, il a trouvé refuge dans le jeu World of Warcraft, où il s'est immergé pendant seize ans, créant une version idéalisée de lui-même. Ces dernières années, son grand-père l'a introduit au monde maçonnique, approfondissant sa fascination pour les rites. Depuis six mois, il transforme son corps à travers le tatouage, un processus qui lui a permis de reprendre le contrôle de son esprit et de son corps, tout en restant connecté à ses souvenirs passés. Son projet invite à une réflexion sur l'impact de la violence domestique et le pouvoir de guérison des rituels.

Isabella Madrid – Buena, Bonita, y Barata

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Isabella Madrid – Buena, Bonita, y Barata

par Isabella Madrid

En tant que femme latino-américaine, j'ai grandi avec des attentes très spécifiques sur le type de femme que je devrais être. Dans mon projet, je renverse les codes qui m'ont été imposés. J'incarne les symboles qui illustrent la femme colombienne par des autoportraits photographiques. Dans ces mises en scène, je bouleverse ces symboles. Je les laisse exercer une influence sur moi ou j'impose la mienne. Je joue avec eux. Je les laisse me définir et je redéfinis leur pouvoir et signification. Je me positionne à la fois dans le rôle de muse, de photographe, de styliste, de maquilleuse et de directrice artistique. Ce processus met en lumière la violence coloniale persistante à laquelle le corps féminin colombien a toujours été soumis.

Florian Hilt – BSoD

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Florian Hilt – BSoD

par Florian Hilt

BSoD (Écran Bleu de la Mort) est une série de vues stagnantes d'un poste de travail émergeant de la dualité entre fascination et peur des espaces de bureau. Entre ennui et anxiété, le désir de fantaisie se transforme en une quête métaphorique d'un moment de repos durant une journée bruyante et répétitive. Le temps qui file dehors et stagne à l'intérieur, l'esprit qui divague perce l'identité corporative. Les pensées intrusives envahissent l'espace de travail en cas de burnout. L'attention se perde dans une monotonie fantastique. Appuyez sur le bouton d'alarme, brisez la vitre et laissez vos sens s'éloigner avant de revenir à la corvée. Le silence et le bruit se dissocient, reflétant le paradoxe du travail numérique où artiste et outil doivent rester invisibles pour prétendre la perfection.

Riccardo Fasana – Cozy Threshold

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Riccardo Fasana – Cozy Threshold

par Riccardo Fasana

Cozy Threshold est une collection de collages photographiques numériques qui examine certains espaces de transition au sein de l'environnement domestique. Avec l’intention de remettre en question le regard à travers lequel ces espaces sont habituellement observés au cours de la routine quotidienne, les images du projet présentent des distorsions qui révèlent la technique employée dans leur création. Alors que la structure stratifiée de ces reconstructions numériques d'espaces réels se révèle aux yeux du spectateur, l'écart entre ce qui est observé et ce qui a été vu initialement devient plus clair. Ce travail invite à réfléchir la dimension de l'espace virtuel dans lequel ces images existent à travers une observation détaillée de certains espaces du quotidien.

Bor Cvetko – TRIBE’S STARLINK HOOKUP RESULTS IN PORN ADDICTION!!!

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Bor Cvetko – TRIBE’S STARLINK HOOKUP RESULTS IN PORN ADDICTION!!!

par Bor Cvetko

Le projet explore l’angoisse existentielle de la consommation passive des médias numériques. Nous sommes bombardés de nouvelles, vidéos, moments heureux, de mort, de publications d’amis et de célébrités. Ce flux provoque la déconnexion, l’engourdissement, et l’épuisement. Une chaise en plastique blanc, symbole de détente, devient le support perdu. J’incorpore des éléments archéologiques pour réfléchir au présent en décomposition et au futur incertain. Les images sont montées sur des plaques métalliques, formant une grille de 24 carrés, support de photos transposées, assemblées et déchirées. Le projet utilise le même titre qu’un article de TMZ qui décrit l’impact d’Internet sur une tribu amazonienne isolée.

Sunny Attias – Rotten Reverie

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Sunny Attias – Rotten Reverie

par Sunny Attias

Rotten Reverie est une série qui s'intéresse à l'apparition apparemment aléatoire d'images dans les flux de contenus recommandés par les réseaux sociaux, grâce à l'utilisation d'algorithmes personnalisés. Ayant souvent recours aux contenus recommandés et les trouvant aussi fascinants que parfois inquiétants, j'ai choisi d'analyser les motifs visuels récurrents et les groupes de sujets, de formes et d'images présents dans mon flux de contenus recommandés. Les images témoignent d'un certain modèle de contenu, éphémère par nature, qui flottait autrefois dans un océan de recommandations. Il s'agit d'une tentative d'application d'une approche humaine à une logique machinale, et spécifiquement une analyse d'un phénomène qui semble comprendre certains de nos processus de pensée mieux que nous.

Gina Bolle – Instanz

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Gina Bolle – Instanz

par Gina Bolle

« Instanz » est une installation interactive composée d’une cellule en acier contenant une vidéo à cinq canaux, trois caméras infrarouges et deux caméras de surveillance. Plongé·e dans un espace sombre et isolé, le·la spectateur·rice est confronté·e à des diffusions enregistrées en direct, des images collectées humiliantes ou dérangeantes et du son. Pensé selon la théorie du « dispositif » de Foucault, « Instanz » indique un système exerçant un pouvoir et un contrôle sur la société. Cela démontre comment une caméra peut servir d’outil pour nuire à son sujet. Semblable au « panoptique », le·la spectateur·rice n’a aucun contrôle sur le fait d’être observé·e ou non. L’œuvre explore le potentiel d’exploitation du médium photographique et confronte le·la spectateur·rice à des vidéos qui montrent des déséquilibres de pouvoir.

Yumo Wu – The Room and the Photographs

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Yumo Wu – The Room and the Photographs

par Yumo Wu

« The Room and the Photographs » étudie la relation entre la perception, l’espace et la photographie. À l’origine, les observateur·rice·s étaient placé·e·s à l’intérieur d’une pièce pour percevoir l’essence brute de la photographie dans la camera obscura. L’évolution numérique a remodelé l’ontologie du médium et fourni une expérience entièrement métamorphosée – observer la photographie avec un détachement de la réalité. Comme dans l’acte de peindre, j’assemble une collection méticuleuse de photographies physiques et d’images générées par ordinateur. Ces espaces domestiques perdent leur perspective inhérente. Ils sont familiers mais étranges, fracturés mais déséquilibrés. Mes constructions photographiques, à la fois souvenirs et matière, tentent de révéler la complexité de la perception en photographie.

Aniket Godbole – A Place I Call Home

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Aniket Godbole – A Place I Call Home

par Aniket Godbole

En grandissant en tant qu’immigré, ma notion de « l’autre » était profondément liée à mon idée du moi. Jamais pleinement Nigérian au Nigeria ou Indien en Inde. Cette série explore ma compréhension du chez-moi en tant qu’enfant d’une troisième culture, réinventant mes souvenirs d’enfance à travers des constructions réimaginées. M’enraciner dans une nouvelle ville ne m’a jamais semblé étrange, mais l’incertitude s’est installée quant à mon véritable chez-moi. Ces collages, mêlant extraits de journal et images d’archives, racontent l’histoire délicate d’une vie en transit. Je me connecte à un passé que je n’ai jamais vraiment connu, explorant les traditions, les pensées et les réalités qui ont influencé mon intégration dans ce monde étrange et nouveau que je considère maintenant comme chez moi.

Benjamin Freedman – Positive Illusions

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Benjamin Freedman – Positive Illusions

par Benjamin Freedman

« Positive Illusions » est un livre photo présentant des souvenirs d’enfance construits entièrement en image de synthèse. Les natures mortes troublantes, imaginées du point de vue d’un enfant, suggèrent une étrange présence familiale dans des environnements photoréalistes. Inspiré par la nature de la mémoire et de la simulation, j’ai basé mes scènes sur mes propres souvenirs, en utilisant une approche phénoménologique pour remplir les blancs. Revisiter le passé, en utilisant ces technologies pour remettre en scène des événements, crée un aplatissement unique du passé et du présent, un processus d’archéologie pseudo-visuelle. Certaines images de la série réapparaissent avec de légères altérations, révélant le processus surréaliste de leur fabrication et le phénomène de distorsion de la mémoire.

Fumi Omori – Girl Talk

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Fumi Omori – Girl Talk

par Fumi Omori

« Girl Talk » est une installation immersive en réalité virtuelle qui explore le concept des identités multiculturelles et l’idée du chez-soi. Le projet présente une collection d’autoportraits mettant en scène des avatars cybernétiques d’origines japonaise, coréenne et coréo-américaine. À travers mon exploration de la diversité, j’ai réalisé que l’acceptation des différentes expressions culturelles ne se résume pas à une simple adaptation ; c’est un processus subtil et complexe de découverte des valeurs intrinsèques de chaque culture. Avec « Girl Talk », je souhaite partager mes propres expériences et transmettre mon parcours, entre les sentiments de confusion et la force de l’inclusion, tout en faisant face aux défis des identités trilingues dans ce monde interconnecté.

Luísa Tormenta – Supra-Memento

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Luísa Tormenta – Supra-Memento

par Luísa Tormenta

« Supra-Memento » explore la préservation de la vie humaine dans les espaces numériques. Les corps se métamorphosent en reflets dématérialisés, résistant à la dégradation inévitable de nos réalités. Cette installation vidéo crée un environnement méditatif qui implique les spectateur·rice·s physiquement. Par la photogrammétrie, j’ai préservé mon corps et ceux de mes proches, immortalisant l’éphémère des souvenirs et des relations humaines dans un espace liminal. Entre la vanité et l’insignifiant, les corps sacrés s’entrelacent avec des matières organiques en décomposition. Par cette approche visuelle, je joue avec des illusions de volume tout en exposant la fragmentation des données, révélant leur caractère éphémère et leur vulnérabilité face à la désintégration.

Mattia Dagani Rio – METAMORPHOSIS

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Mattia Dagani Rio – METAMORPHOSIS

par Mattia Dagani Rio

« METAMORPHOSIS » est un livre de photos qui plonge dans la tapisserie complexe du bodybuilding et examine son interaction inhérente avec la torture, l’hédonisme et l’érotisme. Les culturistes se soumettent à des régimes d’entraînement exténuants, poussant leur corps aux limites absolues dans la poursuite de l’expression de soi. En combinant des images en CGI avec des méthodes photographiques traditionnelles, ce projet explore des moments d’agonie, soulignant la lutte et le dévouement nécessaires pour remodeler le corps en une forme extraordinaire. Cependant, il montre aussi que cette pratique est un voyage profondément personnel de découverte et d’acceptation de soi, où les spectateur·rice·s sont témoins du processus de transformation qui s’étend bien au-delà du corps physique.

Moritz Jekat – Wetlands of Pharmacology

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Moritz Jekat – Wetlands of Pharmacology

par Moritz Jekat

Les organes virtuels extérieurs pénètrent notre corps et transforment notre cerveau. Ces « pharmaca » se multiplient dans les zones humides entre online et vie réelle. Dans un désir de guérison et de reconnexion, un groupe d’aliens humanoïdes habite cet espace et se rassemble en un tas bienveillant d’échanges de pensées, d’émotions et de rêves. Il partage avec vous, grâce à l’écriture subconsciente et aux outils des zones humides. Dans l’espace, un lit à eau invite à la détente. Dans le concept d’adoption de la pharmacologie, par opposition à l’adaptation aux sphères virtuelles rapides basées sur la transformation des habitudes sociales, « Wetlands of Pharmacology » expérimente un lent rapprochement et un échange de connaissances émotionnelles et physiques de cinq artistes dans un moteur de jeu informatique.

Amandine Kuhlmann – Cash Me Online

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Amandine Kuhlmann – Cash Me Online

par Amandine Kuhlmann

« Cash Me Online » est un projet vidéo dans lequel je me mets en scène, combinant performance et found footage dans le but d’atteindre une notoriété virale. Ce projet explore l’impact des caméras à l’ère des réseaux sociaux, ainsi que l’illusion et le désespoir qui y sont inhérents. À travers un alter ego numérique basé sur mon propre algorithme, je performe dans la sphère virtuelle et physique, réalisant mes désirs et mes aspirations. Le projet questionne l’autoreprésentation à travers un female gaze online et omniprésent. Il examine la tension entre les archétypes féminins toxiques et la façon dont les femmes se les réapproprient. Des found footage combinés à un deepfake de mon propre visage servent d’album visuel, révélant la diversité et la standardisation du contenu et des corps.

Mykolas Valantinas – La Faute de la berceuse

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Mykolas Valantinas – La Faute de la berceuse

par Mykolas Valantinas

« La Faute de la berceuse » est un court métrage documentaire surréaliste qui raconte l’histoire de deux frères jumeaux à l’imagination sauvage et féroce, dont les conséquences les conduisent à la violence et finalement à la tragédie. Alternant entre un point de vue à la première personne et un point de vue plus stylisé à la troisième personne, le film a un effet déstabilisant où la validité supposée de l’un entre en conflit avec la surréalité de l’autre. Le récit suit le modèle du conte de fées métamorphique où les protagonistes subissent des transformations internes et / ou externes. La nature naïve et écrasante du fantasme en tant qu’énergie dangereuse et explosive est exprimée à travers deux perspectives complémentaires : les yeux d’un enfant et son moi plus âgé dans un état de folie.

Gabriela Marciniak – Early Retirement

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Gabriela Marciniak – Early Retirement

par Gabriela Marciniak

« Quand on est jeune et qu’on ralentit, on est traité de paresseux, et quand on est retraité et qu’on ralentit, on est heureux de ralentir ». Dès que nous entrons dans le monde des adultes, nous nous rendons compte que notre vie quotidienne se résume à accomplir une tâche après l’autre, à cocher les éléments de notre « liste de choses à faire ». Guidée par la recherche, l’artiste a exploré la retraite anticipée dans les centres de bien-être, des lieux où nous pouvons abandonner le contrôle et consacrer notre temps à la guérison, à l’apaisement, au plaisir et au processus lui-même. Il n’y a pas d’urgence, pas de temps. La performance vidéo comme forme d’expression juxtapose le corps à l’architecture, créant un paradis de retraite. Vidéo monocanal en résolution 4K et au format 16:9

Yuji Wang – 1.0.0.1 Days

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Yuji Wang – 1.0.0.1 Days

par Yuji Wang

« 1.0.0.1 Days » est une animation en 3D qui explore le domaine de la manipulation des données, plongeant dans l’essor inexorable de l’intelligence artificielle. La vidéo vise à spéculer sur les conséquences de la dépendance et de la confiance croissantes de l’humanité à l’égard de l’intelligence artificielle, en réfléchissant à la possibilité de manipuler les données et de se transformer ensuite en simples marionnettes d’informations et en captifs électroniques. De la réalité au virtuel, est-il possible de faire des données une nouvelle forme de religion ? Au fil du récit, un papillon cyborg se rapproche des humains enfermés dans une serre, avec sa tendresse, sa curiosité, son ambition…

Carla Rossi – Bellissima

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Carla Rossi – Bellissima

par Carla Rossi

« Bellissima » est l’histoire d’une rencontre avec Rebecca sur la scène de l’un des concours de beauté les plus populaires d’Italie. Carla Rossi recherchait pour son projet « une jeune fille qui n’était pas un mannequin professionnel, mais qui désirait le devenir ». Le projet met en lumière l’artificialité de cette fabrique à rêves définie par l’appareil photographique. La photographe bouleverse les perspectives pour mettre en évidence la construction des images et du modèle. La symbiose entre mannequin, photographe et spectateur·rice, révèle la manière dont l’image influence les rêves et les aspirations des jeunes générations de filles. La beauté aurait-elle encore un sens si personne ne pouvait la regarder ?

Sophie Schreurs – Fed Underbelly of Silicon Valley

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Sophie Schreurs – Fed Underbelly of Silicon Valley

par Sophie Schreurs

Fed Underbelly of Silicon Valley est une installation immersive qui rend physique et corporelle les tensions sociales et politiques des réseaux sociaux. Le pouvoir des réseaux sociaux est apparent parce qu’ils possèdent l’archive de notre culture, mais surtout parce qu’ils décident de la visibilité des contenus. D’apparence démocratique, il est cependant clair que, de nos jours, certaines voix sont amplifiées tandis que d’autres sont réduites au silence par la modération de contenus. Je fais un parallèle entre les mécanismes cachés derrière les réseaux sociaux et le fonctionnement du corps humain. J’imagine le corps comme porteur de souvenirs et d’émotions qui s’infiltrent et s’accrochent aux parois de nos entrailles. Tout comme les organes, ces plateformes filtrent et circulent.

Alisa Strub – My Grind Bears Fruit

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Alisa Strub – My Grind Bears Fruit

par Alisa Strub

My Grind Bears Fruit est une série d’autoportraits projetés, combinés à des textes peints. Ces tableaux tracent un territoire dans l’engagement avec identitaire et la mise en scène de soi dans notre culture médiatisée ; explorant la tension entre la vie publique et privée. Ce besoin de nous raconter et d’épier. Cette ligne floue entre la documentation de l’intime et la construction d’identités. Ces situations dans lesquelles je joue pour la caméra sont influencées par la perception de ce que je consomme quotidiennement en ligne. Elles sont combinées et confrontées par l’utilisation intuitive, mais délibérément scénarisée de mots tirés des réseaux sociaux, créant ainsi un contrepoint qui invite le spectateur à confronter l’image et le texte à ses propres expériences.

Emma Bedos – Linger

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Emma Bedos – Linger

par Emma Bedos

Comment continuer à exister dans les lieux que nous avons quittés, à travers la mémoire de ceux qui y restent ? Ce projet illustre le sentiment d’éloignement et la manière dont la technologie tente de le combler. J’ai demandé à mes proches resté·e·s sur mon île d’origine de saisir des images de souvenirs communs. Retranscrites en photogrammétrie pour les matérialiser, l’association de la communication au travail de mémoire crée un nouvel environnement commun. Mais le résultat met en évidence l’omniprésence du vide. L’installation matérialise ce contact à distance, comme le négatif de lui-même, par des découpes dans de la soie flottante et insaisissable. L’imaginaire vient compléter la mémoire avec des images fantasmées d’un idéal lointain, où résonne la présence-absence.

Yang Su – Cloud and Beyond the Infinite

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Yang Su – Cloud and Beyond the Infinite

par Yang Su

Cloud and Beyond the Infinite est une installation vidéo avec une simulation en temps réel. Grâce à des moteurs de rendu améliorés et à des représentations visuelles de plus haute définition, l’ère du Metaverse, environnement virtuel numérique immersif, arrive à grands pas. Pourtant, derrière les images éblouissantes et réalistes de celui-ci se cachent des centres de données en constante expansion, une augmentation du traitement GPU et de la consommation d’énergie, ainsi que la chaleur et les émissions de carbone qui en découlent. Alors que le Metaverse s’améliore et devient plus vivable, notre environnement physique se détériore progressivement. L’artiste a choisi l’élément « Cloud » pour dépeindre un monde virtuel immersif, montrant une circulation d’une infinité de « nuages ».

Mahalia Taje Giotto – Existential Boner

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Mahalia Taje Giotto – Existential Boner

par Mahalia Taje Giotto

existential boner est un livre sur les obsessions. Des obsessions liées au corps, à l’identité de genre, aux sexualités et aux désirs. Mahalia Taje Giotto, est né en 1992 et a été assignée au sexe féminin à la naissance. Passant par plusieurs phases de transformation physique - de l’écriture sur la peau pendant l’enfance aux tatouages à l’âge adulte, en passant par les troubles alimentaires à l’adolescence - taje a entamé sa transition en 2020. Ce parcours identitaire est au cœur de son travail, qui exprime les pensées incessantes qui l’anime à travers un jeu de superpositions. L’observation quotidienne des changements physiques est retranscrite dans des images et des textes, entre abstrait et concret. Un chaos articulé qui reflète la façon dont taje vit sa tran- sition, avec une approche sculpturale du livre comme reflet des changements corpo- rels. L’artiste explore ses désirs et son identité fluide, tout en donnant de la visibilité à la communauté transgenre dont il est issu.

Alexey Chernikov – Above Everything

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Alexey Chernikov – Above Everything

par Alexey Chernikov

Ce projet met l’accent sur la fragilité de notre existence, le pouvoir de la surveillance et l’incertitude de notre avenir. Le projet utilise le vocabulaire visuel des drones militaires. Une caméra thermique est montée sur un drone imitant l’imagerie militaire. Le médium lui-même a un rôle essentiel car il transmet l’aspect esthétique de l’œuvre. Une grande quantité d’images des champs de bataille sont prises depuis le ciel. Ces images se terminent pour la plupart par un explosion. Dans Above Everything, une réalité parallèle est créée où la fin de chaque vidéo est imprévisible. Les séquences vidéo ainsi que le son déformé des hélices créent le sentiment d’une menace constante, illustrant la tension causée par la guerre en Ukraine qui se déroule à des milliers de kilomètres.

Clemens Fischer – Sticks and Wires

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Clemens Fischer – Sticks and Wires

par Clemens Fischer

Conçue comme un laboratoire, cette œuvre consiste en des installations de caméras qui spéculent sur un avenir où l’imagerie est créée et consommée sans que nous soyons présents. La caméra devient un acteur indépendant qui devra apprendre par lui-même à travailler, à échouer et à interpréter. Equipées d’un matériel et de tâches minimales, les machines créées sont lancées dans l’existence pour découvrir leur but et leur lien avec le monde qui les entoure. Gaffeuses, naïves mais en même temps fortement chargées de notre héritage nostalgique, ces installations sont une invitation à réfléchir sur un état temporaire et improvisé de la photographie et sur l’importance de nous-mêmes en tant que créateurs.

Nikolai Frerichs – Carrie Ann

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Nikolai Frerichs – Carrie Ann

par Nikolai Frerichs

Le film Carrie Ann questionne la standardisation. Est-il possible de parler d’amour dans un monde synthétiquement contrôlé ? L’amour romantique existe-t-il encore ou n’est-il plus qu’une construction idéologique ? L’individualité et la liberté semblent impossibles à atteindre dans ces environnements digitaux normalisés. Néanmoins, les créateurs de logiciels essaient constamment de créer de nouveaux outils et de nouvelles possibilités pour simuler notre monde de la manière la plus réaliste possible et ainsi brouiller ces limites. Mais on s’aperçoit que ces représentations sont pleines de stéréotypes. Y a-t-il quelque chose de plus grand, ne serait-ce qu’une projection de notre imaginaire sur la définition d’une vie idéale ? L’amour a-t-il le pouvoir de nous sauver de notre standardisation ?

Augustin Lignier – Container

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Augustin Lignier – Container

par Augustin Lignier

Container est un projet sur l’aliénation. À la caméra, la machine, l’espace, aux images, au medium et à une idée. Par la photographie et de la performance, je construis des règles pour expérimenter la relation à l’apparatus. En poussant mon corps dans ses limites, j’expérimente sur la caméra et le corps comme une boîte noire dans un white cube. Les règles sont les entrées et les images les sorties. En étudiant la réaction d’une action répétitive sur les vidéos. Et en se concentrant sur l’obsession d’appuyer sur le déclencheur sur les images. Utilisant cette action comme solution. Pour voir les images, les spectateur·rice·s doivent faire la même action que les performeur·rice·s. Les expériences donnent le pouvoir à la machine. Produire des images, performer, enregistrer et exposer sont une chose.

Hikaru Hori – Slowpoke

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Hikaru Hori – Slowpoke

par Hikaru Hori

Slowpoke est une série de collages sculpturaux. Prises dans mon environnement, les images d’objets de la vie quotidienne sont accumulées et superposées pour transformer des expériences multi-sensorielles. Dans le contexte de cette série, j’ai particulièrement travaillé sur l’idée d’un « mélange de perceptions physiques et numériques » pour la présentation du diplôme à venir. En réponse à ce contexte contemporain où la représentation et le représenté affectent simultanément notre cognition, Slowpoke invite les spectateur·rice·s à faire l’expérience de la construction cachée de l’image à travers les collages sculpturaux.

Natalie Maximova – THERE IS NO SPOON

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Natalie Maximova – THERE IS NO SPOON

par Natalie Maximova

Mention Bien Cette œuvre est une interprétation de la possibilité que nous vivions dans une réalité générée par ordinateur, semblable à un jeu vidéo, inspirée par les idées de la théorie de la simulation. Le monde est construit comme un assemblage de structures sans âme, sans indication de temps ou de lieu. Le changement rapide des styles architecturaux tout au long de ce voyage explique l’ambiguïté de la théorie de la simulation et l’impossibilité de la prouver. Il y a des multitudes d’architectures et d’imaginations, il y a donc des multitudes de mystères. C’est un voyage à mi-chemin entre le rêve et le cauchemar. En l’absence d’une compréhension totale, que pouvons-nous faire d’autre que d’aller de l’avant ? Installation vidéo: animation CGI créée dans le moteur de jeu, son multicanal.

Sara Bastai – RAM_1.0

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Sara Bastai – RAM_1.0

par Sara Bastai

RAM 1.0 est un projet issu de la collaboration entre moi-même et l’Intelligence Artificielle. C’est un récit fictif de ma vie, basé sur mes archives visuelles, mais médiatisé par l’IA. Le projet explore l’importance de la construction d’une archive dans le domaine numérique. Focalisé sur l’interaction entre les images et le texte, je laisse l’IA analyser mes souvenirs pour ensuite les réinterpréter et créer de nouvelles images. De nouveaux souvenirs fabriqués se présentent sous la forme de livres différents et de diaporamas proposés sur une installation modulaire. Flottant entre l’humain et le non-humain, le dialogue entre moi-même et la machine prend naissance et vous permet de vous immerger dans un nouvel ensemble de données de mes souvenirs à travers le regard de la technologie.

Olivia Wünsche – New State of Equilibrium

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Olivia Wünsche – New State of Equilibrium

par Olivia Wünsche

Mention Très bien Prix Profot New State of Equilibrium est une interprétation visuelle de ma quête spirituelle et de mes aventures psychédéliques. La paix intérieure, le sentiment d’être profondément connecté, l’amour infini pour le monde naturel et la soif de transcendance sont les thèmes centraux que j’ai essayé de visualiser tout au long de ce projet. Le livre et l’installation questionnent et investiguent des mécanismes et des limites de notre perception cognitive et sensorielle. En soulignant la présence simultanée du visible et de l’invisible, je veux remettre en question la vision matérialiste et séculaire qui semble encore régner dans notre culture occidentale.

Manqin Zhang – I'm not a Loner

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Manqin Zhang – I'm not a Loner

par Manqin Zhang

I’m not a Loner est une installation basée sur des photos où Manqin agit comme une archéologue qui creuse dans la partie oubliée et insignifiante de la vie. L’œuvre se compose de trois toupies en résine, quatre blocs de béton, cinq tee-shirts, douze briquets et deux assiettes. En les traitant comme des artefacts historiques, l’œuvre entend construire un récit de l’histoire individuelle à travers des souvenirs, des relations et des objets. Alors que l’histoire individuelle décrit la peur, la colère et la culpabilité – personnelles, familiales, sociétales et historiques, Manqin souhaite accroître le rôle de l’individu dans l’histoire pour évoquer l’importance d’être soi-même et faire face à l’aliénation moderne.

Maeva Bosko – Step into the unknown

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Maeva Bosko – Step into the unknown

par Maeva Bosko

Entering the Unknown is an immersive experience that tends to alter the consciousness during an introspective journey. Because of its wild and authentic side, the forest has always bewitched the collective mind. A nature of peace but also a kingdom of mysteries, the forest gives off an almost supernatural force. To cross the threshold of the forest, because of its deep roots, is to open the door of the unconscious and to trigger the awakening of panic fears, terrors or even phobias. According to Jung, these terrors translate the fear of seeing the contents of the unconscious revealed, the fear of meeting oneself.Starting from the conscious world you gonna dive to reach the world of the unconscious. A fall into the realms of the unknown.

Joanna Wierzbicka – Nothing is connected to everything; everything is connected to something

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Joanna Wierzbicka – Nothing is connected to everything; everything is connected to something

par Joanna Wierzbicka

What is a body, where does it start, where does it end? How do we experience having a body and being a body, especially among other bodies? How can we resituate ourselves within earth others, and rethink relations on a wider level between human and nonhuman actants to account for a more ethical living? The project aims to interrogate the notion of bodily matter, recapture our corporeality and challenge the assumption that our bodies end at the skin. Instead, they are redefined as radically open systems, human and non-human assemblages, corporeal chimeras, microbiotic multi-species in the constant process of becoming. Matter, when recognised as an active agent, helps to acknowledge infinite interactions within complex networks of agency between various porous corporealities and entities. Trans-corporeality disrupts divisions between a body and the world. Bodies leave traces everywhere, ascribing themselves into various corporeal, technological, political narratives, but also traces are ascribed onto bodies - mediating and altering their flesh. As captured by Haraway in the figuration of compost - we are always becoming with others, together creating a lively matter of compost, composing and decomposing each other. “Nothing is connected to everything, everything is connected to something” takes a form of an installation, a speculative self-portrait as compost, built out of images of my own body (made with different apparatuses including Scanning Electron Microscope, digital microscopes) mixed with still lifes of food and different materials representing the transformation and movement, as in compost. Additionally, sculptures are accompanied by the video that expands on the idea of corporeal companionship and brings in the notion of uncanny-like lump of flesh covered with skin. It is a performative act, a result of wondering how to become a microorganism, a bacteria and if I am already enough of one. All the parts of installation, exploring the line between oppositions such as human/nonhuman, internal/external, self/the other, refer to the definition of an abject and are meant to translate that moment, or a sensation - how a breakdown in meaning, something expelled from “I” eventually comes to define “I”.

Emidio Battipaglia – Build38, Patch Release 13

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Emidio Battipaglia – Build38, Patch Release 13

avec Simone Niquille, François Zajega

Le travail questionne le déterminisme génétique, la représentation, les réseaux d’infrastructure et la vie privée en usant de techniques digitales pour penser la technologie. Les techniques actuelles veulent achever une pleine quantification de la réalité en réduisant le sujet en données pures, en une collection d’objet marchandé. L’installation utilise un rayon d’outils technologiques (réalité virtuelle, analyse d’ADN, intelligence artificielle, photogrammétrie) et aspire à présenter les résultats de mes recherches théoriques à travers un parcours personnel.

Robin Bervini – Until I Stop Trying to Get Out of My Skin

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Robin Bervini – Until I Stop Trying to Get Out of My Skin

par Robin Bervini

Prix Elinchrom « Until I Stop Trying to Get Out of My Skin » est une installation spatiale et de réalité virtuelle illustrant la lutte personnelle de l’artiste pour trouver son identité biraciale dans le sud de la Suisse. Entouré de famille et d’amis blancs et ne connaissant que la culture locale, l’artiste s’est identifié comme blanc, mais la remise en cause continue de ses origines et les préjugés vécus lui ont fait douter de son appartenance. L’installation plonge le spectateur dans la peau de l’artiste : en incarnant ses avatars, le spectateur rencontrera les alter egos de l’artiste qui incarnent son moi idéal à différentes étapes.

Philipp Klak – wasserturm()

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Philipp Klak – wasserturm()

par Philipp Klak

Mention Bien L’aléatoire est une qualité essentielle dans la pratique artistique. Ce projet traite de la question de savoir dans quelle mesure les machines peuvent améliorer et surmonter l’aspect humain en programmant une image et en générant de manière aléatoire des variations illimitées d’une même scène et d’un même type d’objet. Pendant mon séjour à l’ECAL, j’ai développé un intérêt pour l’étude des processus et structures cachées. En référence à l’histoire de la photographie et aux typologies des Becher, je génère des images aléatoirement à l’aide d’un système entièrement automatisé.

Jelena Luise – tip-toeing on blades of glory

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Jelena Luise – tip-toeing on blades of glory

par Jelena Luise

Après une crise commune, il est inévitable que le temps soit perçu sous la notion de l’avant et de l’après. Voir les choses réduites en cendre peut être dérangeant au début, mais de profondes transformations sont à l’œuvre. Ceci donne l’occasion de construire quelque chose de nouveau - mais quoi ? En s’appuyant sur un moment d’apogée écrasant, la portée de notre imagination est mise à l’épreuve. L’ancien monde se meurt et le nouveau monde lutte pour naître. C’est le temps des monstres.

Doruk Kumkumoglu – Gates

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Doruk Kumkumoglu – Gates

avec Simone Niquille, François Zajega

Creuser un trou et excaver la terre peut être considéré comme l’activité humaine la plus primitive et la plus élémentaire. Cependant, c’est aussi une activité à laquelle toute activité humaine peut être réduite. Ce projet étudie principalement notre relation à la terre en décrivant une étrange réalité dans laquelle un plan de sol bidimensionnel s’ouvre pour révéler des tunnels de différentes formes. L’œuvre est destinée à créer un voyage religieux, permettant au spectateur de contempler la vie, la réalité cyclique et le mouvement perpétuel, à travers des tunnels et des chemins sans fin.

Johanna Hullar – If I Could Only Be Sure

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Johanna Hullar – If I Could Only Be Sure

avec Charles Negre

Inspiré par la capacité humaine de transformation émotionnelle et l’examen du genre de la nature morte, le projet fusionne une série de vidéos de natures mortes d’objets quotidiens caractérisés, créant un collage de différents moments et processus récurrents dans le temps. L’accent est mis sur l’exploration du concept d’entropie, rendant le temps tangible et capturant la transformation d’un moment en sa représentation matérielle. Le projet est présenté sur un écran de projection semi-circulaire de 12x2m, entourant ainsi le spectateur avec l’imagerie et permettant une expérience plus viscérale.

Jung-Ting Hu – Shuǐhuò

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Jung-Ting Hu – Shuǐhuò

avec Charles Negre

« Shuǐhuò » est un terme mandarin qui désigne le commerce d’une marchandise par des canaux de distribution qui ne sont pas autorisés par le fabricant d’origine ou le propriétaire de la marque. 水 (« Shuǐ ») en mandarin signifie « eau » et 貨 (« huò ») signifie « marchandises ». Cependant, comme la marchandise n’est pas autorisée, elle est normalement de mauvaise qualité. C’est pourquoi, lorsque nous voyons des produits de mauvaise qualité, nous utilisons le mot « Shuǐ » pour les décrire.

Alessia Gunawan – Counter Faith

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Alessia Gunawan – Counter Faith

avec Simone Niquille, François Zajega

« Counter Faith » explore une narration personnelle dans le but de comprendre le moteur derrière la construction de communautés fermées en Indonésie, alors que les imaginaires violents de 1998 restent non résolus dans le système de croyances endommagé de la nation. Single-channel video, 10'34"

Gedvile Tamosiunaite – We are not so far away, it’s just water

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Gedvile Tamosiunaite – We are not so far away, it’s just water

avec Bruno Ceschel

The two-channel video installation aims to transfer contemporary human emotions into visual digital culture and non-verbal codes. Our desire to connect with other species (AI, nature) is explored through the premise that it is rooted in deep existential fear. This emotional experience requires dominance, seen here as a form of captivity: by investigating artificial environments we create for this purpose, I question whether we can still see ourselves as a part of nature. Lastly, a tactile experience is sought by visually conveying limiting and unpleasant sensations.

Igor Pjörrt – Apartamento

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Igor Pjörrt – Apartamento

avec Bruno Ceschel

En grandissant entre appartements du même complexe, un sentiment familier restait dans les maisons vides encourageant la transformation. Ceci est l’expérience d’habiter un corps, fluctuant d’un état à un autre. Ici, cette oscillation a lieu dans les constellations potentielles autour de la binarité de genre. La dichotomie masculin / féminin est remplacée par une dichotomie entre le genre et sa négation. Ce renoncement, cependant, est un changement perpétuel, un rassemblement de questions plutôt que de réponses, un ensemble de contemplations quotidiennes face à des constructions psychiques.

Chris Harker – Entangled Life

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Chris Harker – Entangled Life

avec Bruno Ceschel

Tout au long du développement de la civilisation humaine, le contrôle de l’environnement naturel au profit du progrès a été considéré comme essentiel, ce qui a engendré une séparation entre la sphère culturelle et naturelle. Dans une tentative de mettre à jour une vision de la biosphère comme étant un lieu de constante contamination mutuelle, « Entangled Life » met l’accent sur la notion de réseaux fongiques comme inspiration à la décentralisation de l’organisation de l’humanité, transcendant ainsi les notions anthropocentriques de la perception du monde.

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