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2006 2024
Sara De Brito Faustino – Toute petite et vilaine

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Sara De Brito Faustino – Toute petite et vilaine

par Sara De Brito Faustino

« Il s’agit d’un foyer, un lieu où étrangeté et familiarité de l’ordinaire se côtoient. Espace intime, il se devrait d’être ressourçant et sécurisant. Pourtant, il a été le théâtre de scènes douloureuses. Aujourd’hui cette maison m’apparait comme menaçante. Inconfortable, dysfonctionnelle, elle témoigne des cicatrices du passé. Dans mes photographies, je revisite mes souvenirs et me réapproprie mon corps. Mes maquettes minuscules expriment un idéal de fillette confronté à mes fêlures actuelles. Déconstruire, reconstruire, les objets deviennent corps : je me sens difforme et pétrifiée. Toute petite et vilaine suscite une tension antagoniste entre esthétique séduisante et éléments inquiétants. »

Samuel Spreyz – MSM. Rx

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Samuel Spreyz – MSM. Rx

par Samuel Spreyz

« Les hommes cisgenre gays seraient-ils emprisonnés dans le système sanitaire pour toujours ? Tels des clones désirants sous chimie, ils jouissent d’une nouvelle révolution sexuelle. Une révolution sexuelle sous substances légales. Ils deviennent des patients de longue durée pour accéder à ce libéralisme sexuel. Au moyen de la PrEP, leur utilisation consensuelle du système sanitaire s’intensifie et c’est ce que MSM Rx a l’ambition de représenter. Mon essai visuel se fonde sur une fascination pour ce mode de vie, mélange entre chimie légale et illégale, fêtes torrides et autres pratiques extrêmes entre mâles consentants. »

Diego Fellmann – Lopo

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Diego Fellmann – Lopo

par Diego Fellmann

« Ce travail porte sur les derniers fragments de souvenir de l’un de mes proches, Lopo. Initialement destiné à une carrière politique, il a décidé de suivre un autre chemin. Quittant son foyer familial avec ses économies, il a parcouru les déserts et les salines de l’Altiplano, cherchant sa propre voie. Plusieurs années plus tard, mon père a retrouvé sa trace dans un hôtel où ils avaient enregistré quelques chansons que Lopo avait composées en s’inspirant de son périple. Après cette disparition mystérieuse, il ne reste presque aucune trace de lui, sauf ces enregistrements. En utilisant des maquettes et des paysages, j’explore les failles de la mémoire et leurs aspects volatiles pour tenter de recréer un portrait de lui à partir des rares et derniers souvenirs que mon père et ma mère ont de lui. »

Gaétan Uldry – I NO LONGER LOVE BLUE SKIES

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Gaétan Uldry – I NO LONGER LOVE BLUE SKIES

par Gaétan Uldry

Le drone se présente comme une machine de contrôle, de surveillance et de suppression, de plus en plus utilisée et améliorée dans son évolution technologique. Le drone agit donc comme un prisme qui recrée une nouvelle réalité, filtrant et annihilant le monde réel. L’image produite se présente comme une sorte de mirage, dénué de sens. La machine offre une mise à distance assumée de la confrontation à la mort. Ce livre souligne cette nouvelle réalité en collectant, recadrant et assemblant des images produites par des drones pour dénoncer l’absurdité et le danger de ces mécanismes d’exercice de la violence. Il questionne leur statut, dont la plastique et l’esthétique éloignent et dissimulent la vraie nature de leur fonction qui reste de contrôler, de surveiller et de tuer.

Matteo Angelé – If I Could Tell You/Se Potessi Dirtelo

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Matteo Angelé – If I Could Tell You/Se Potessi Dirtelo

par Matteo Angelé

Ce projet de réappropriation tente de questionner l’influence du contexte et du médium par la réutilisation d’images pornographiques issues de magazines homosexuels des années 80, une décennie marquée par la découverte du SIDA. Créée à la base dans un but purement pornographique, ces images, représentant des corps dépourvus de mouvements et issus de la bondage culture, viennent approfondir l’archétype masculin décrit par Rudy Lemcke dans « A History of Violence » : « Né[s] et façonné[s] par la violence (…), nous évoluons dans un monde où ces dynamiques de contrôle et de pouvoir sont en marche pour, avec et contre nous. Les effets de cette violence font partie de qui nous sommes. »

Valerie Geissbühler – Soft Matter in Interwoven Worlds

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Valerie Geissbühler – Soft Matter in Interwoven Worlds

par Valerie Geissbühler

« Soft Matter in Interwoven Worlds est une installation à multiples facettes qui rassemble des récits autour de la pomme de terre. Ces récits retracent le voyage du tubercule depuis le Pérou, son lieu de naissance, jusqu’en Suisse. Une soft matter est une entité perçue comme non héroïque et acquise. Au lieu de réduire le tubercule à une plante nourricière, je la vois comme un porteur de vie résiliant, une créature qui bouge entre la naissance, la croissance, la mort et la perte. Je fusionne les connaissances ancestrales et des images d’autofiction en me déplaçant entre de multiples perspectives, territoires et époques, entre ma biculturalité et ma féminité. Tout cela me ramène aux racines de mes questionnements : est-ce que je t’ai élevé ou est-ce que tu m’as donné naissance ? »

Jessica Dreier – Margem Sul

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Jessica Dreier – Margem Sul

par Jessica Dreier

« Margem Sul explore l’histoire sociale et politique du Portugal en se concentrant sur la marge sud en face de Lisbonne. J’ai documenté Barreiro, Almada, Moita et Trafaria, en mettant l’accent sur Segundo Torrão. Après la Révolution des Œillets en 1974, des communautés angolaises, mozambicaines, cap-verdiennes, guinéennes et santoméennes se sont installées ici, formant une entité solidaire. Des rappeurs locaux dénoncent la gentrification croissante à Trafaria. L’État justifie les destructions pour des raisons de sécurité, mais reste évasif sur les motivations réelles. Depuis fin 2022, foyers démolis et expulsions se multiplient. Mon travail donne une voix amplifiée aux acteur·ice·s, traduisant diverses situations, de la déambulation à des situations manifestes. »

Louis Victorin Michel – Deus Corporatæ

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Louis Victorin Michel – Deus Corporatæ

par Louis Victorin Michel

Deus Corporatæ tisse des liens entre le monde de l’argent et le pouvoir. Il tente de représenter le monde de la corporation comme une forteresse numineuse. Ses architectures imposantes et éblouissantes transmettent un sentiment de présence absolue, comme une dimension sacrée. Des symboles sont disséminés parmi ces lieux, similaires à des armoiries ; ils permettent d’incarner et de reconnaître les différentes corporations dans la ville. Ces façades vitrées illuminent les alentours en réfléchissant la lumière grâce à leur matériaux contemporains, comme le verre et l’acier. Tous les codes de la culture du travail, capitaliste, globalisée, créent une nouvelle mythologie contemporaine. Les protocoles, les règles peuvent être associés à des rituels, qui permettent l’appartenance à ce monde.

Noa Chevalley – Bêche pour dame

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Noa Chevalley – Bêche pour dame

par Noa Chevalley

« Au milieu de cette gravière, paysage vaste, artificiel et monumental, je tente de laisser ma trace. En mimétisme avec cet environnement, j’entaille la terre à la force de mes bras. Le corps nu devient un outil pour creuser et filmer. Il est désexualisé dans cette action vaine et infinie. J’utilise ma force pour me sentir plus puissante et me détacher des injonctions normatives qui me sont imposées. Malgré cela, je ne parviens pas à rivaliser avec ce lieu gigantesque. Une lutte acharnée se mène entre la pelle et le sol, une lutte qui casse le corps et le démantèle. Ce travail est le miroir d’un sentiment d’insuffisance qui s’inscrit dans une dynamique d’acharnement à répondre aux attentes qu’on nous impose. Je n’écoute plus mon corps et suis conditionnée à accepter un monde qui le déchire. »

Eloïse Genoud – INSIDE

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Eloïse Genoud – INSIDE

par Eloïse Genoud

« INSIDE est un travail autour de la danse contemporaine, du mouvement et du corps. Né de ma passion pour la danse, ce livre cherche à illustrer cette pratique de l’intérieur, comme une intimité à expérimenter. Danseuse depuis 18 ans, je tente de faire vivre au spectateur le mouvement, le groupe et la passion pour la scène et pour cet art. INSIDE fait référence à ce moment particulier de l’arrivée sous les projecteurs et de la communion entre les corps et la lumière. Ce travail n’est pas un documentaire sur la danse, mais une expérimentation où les individus fusionnent en un seul et unique corps. Une majeure partie de ce projet a été mise en scène, demandant un travail de chorégraphie et de participation active aux danses réalisées spécialement pour cet ouvrage. »

Dominique Bartels – The Threads That Hold the Earth Together

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Dominique Bartels – The Threads That Hold the Earth Together

par Dominique Bartels

« Nostalgie de supports qui rentrent en relation avec mon corps. L’installation The Threads That Hold the Earth Together explore la plasticité de l’image photographique et filmique à travers le tissage. Faire et juxtaposer des photographies, c’est pour moi une manière de rendre tangible, de tisser des liens. La matière, le corps même de l’image sont mon point de départ. Pour saisir ce passage d’informe à forme, je travaille différents supports liés au lin : premier tissu pour couvrir, habiller et conserver le corps humain. Trois toiles tissées et détissées de lin, pellicule photographique et bande magnétique, sont suspendues dans l’espace. Une vidéo qui explore la transformation linière à travers différentes textures d’images tourne en boucle sur une télévision. »

Inès Mermoud – OS CRIAS

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Inès Mermoud – OS CRIAS

par Inès Mermoud

OS CRIAS  essaie de mettre en lumière le rapport des enfants vivant dans différentes favelas à Rio de Janeiro avec la violence qui les environne. Le projet aborde le sujet d’un aspect personnel, en se basant sur des récits et des expériences familiales. Ce livre documentaire évoque les problématiques politiques et sociales brésiliennes d’un point de vue critique et lie différentes typologies d’images. Une approche participative est également soulevée.

Tony Altermatt – Huǒlóng

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Tony Altermatt – Huǒlóng

par Tony Altermatt

« Huǒlóng évoque les souvenirs et la sensation que nous procure un pays dans lequel on n’a jamais habité. On explore puis on entremêle des symboles et des images, donnant naissance à notre propre culture. D’est en ouest, j’y crée ma représentation de la seconde génération de la diaspora chinoise. Silencieusement construits, deux paysages distincts se confondent. Notre jeunesse y évolue, oscillant entre deux cultures. L’osmose est palpable, entre héritage traditionnel et volonté d’émancipation. Ce récit fictif est le fruit d’un voyage. Les protagonistes se rassemblent pour échanger leurs regards. Nous connectons terres, objets et environnements. C’est notre manière de représenter le métissage : une symphonie poétique, où les frontières sont dissoutes. »

Ulises Lozano – Coming in

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Ulises Lozano – Coming in

par Ulises Lozano

« L’adolescence est synonyme de construction identitaire. L’identité est redéfinie par la jeunesse d’aujourd’hui. L’esthétique qu’iels empruntent témoigne d’un désir de singularité dans une société en pleine mouvance. De façon collaborative, j’accompagne un processus d’affirmation de soi. Iels s’épanouissent et je leur propose un espace d’expression. La photographie prend forme : un lieu sûr pour les participant·e·s, leur autorisant le déploiement de personnalités fantasmées. Une sorte d’alter ego en éclosion. Ces autoportraits font écho à l’expérience intime du coming in. Devenant ainsi des instants de respiration, de réconciliation. Au travers de rencontres, de dessin et de photographie, iels me dévoilent leur soi intime. Coming in est une interprétation visuelle de ce processus.»

Gwendoline Albasini – Dear Kingdom

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Gwendoline Albasini – Dear Kingdom

par Gwendoline Albasini

Dear Kingdom est une histoire contée. Un personnage fictif y incarne la princesse prisonnière de son rôle, le cheval qui la libère et la sorcière qui lui jette un sort. Ces archétypes confrontent des interrogations intimes sur le genre féminin et cherchent à démonter des idéaux collectifs. Le château rêvé, une fois que l’on regarde au-delà de ses remparts, se liquéfie. Par la vidéo, le·la spectateur·rice·x est immergé·e·x dans un univers aussi majestueux qu’oppressant. La composition sonore est faite de chant et de violon. Les sonorités peuvent à la fois être puissantes et frêles et font transparaître la beauté des disparités. « Dear Kingdom est une adresse aux projections d’un idéal social et personnel. Il y a dans ce message une volonté de partager mon chemin dans cet univers imposant, théâtral et fantaisiste. »

Yann Difford – Is it a mirage or an oasis?

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Yann Difford – Is it a mirage or an oasis?

par Yann Difford

« L’exotisme découle du lointain, du peu connu, mais surtout d’un point de vue. Ce projet remet en question le désir d’exotisme, de quelle manière il s’exprime et se déploie, et se généralement dans un contexte unidirectionnel occidental; c’est-à-dire de l’occident tourné vers le reste du globe. Cette remise en question permet de saisir qu’il ne s’agit pas d’un état de fait, mais plus d’un processus d’exotisation. C’est à travers la décontextualisation et la recontextualisation de symboles exotiques que je déconstruis ce processus.»

Camille Spiller – Smooth Space

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Camille Spiller – Smooth Space

avec RVB Books/Matthieu Charon & Rémi Faucheux

« Mon travail porte sur la construction de la ville et aborde ma propre position critique au sein du vaste tissu social produit par la ville. Inspiré par le « smooth space » de Deleuze et Guattari – qui signifie ouverture, fluidité, multi-dimensionnalité – ce travail analyse et relie les processus d’urbanisation dans différentes villes d’Europe occidentale. Des fragments de bâtiments préfabriqués, d’immeubles de bureaux et de rues s’agrègent de manière chaotique. En déformant davantage leur aspect à travers l’appareil photographique, leur chaos est accentué, générant ainsi une atmosphère de doute. Le collage en post-production pousse la distorsion jusqu’à créer une énigme entre illusion optique et réalité construite.»

Samara Krähenbühl – Il est passé tout à l'heure, il m'a dit de rien dire

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Samara Krähenbühl – Il est passé tout à l'heure, il m'a dit de rien dire

par Samara Krähenbühl

« Au moment charnière du passage à l’âge adulte, l’enfance et ses souvenirs refont surface plus que jamais. Par le biais d’un court-métrage à la limite de la vidéo d’art, je me questionne sur comment surmonter ses traumas et se réapproprier son vécu et ses zones d’ombre. De par son caractère onirique, le film prend une teinte surréaliste. Entre métaphores visuelles et imagerie mentale, j’exorcise un épisode intime et douloureux de mon enfance.»

Marvin Merkel – Kuh Vache Mucca

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Marvin Merkel – Kuh Vache Mucca

par Marvin Merkel

« Kuh Vache Mucca est une installation à travers laquelle je questionne ma relation à l’identité nationale suisse. N’ayant ni le passeport, ni famille ou racine en Suisse je me suis depuis toujours identifié comme un ressortissant suisse. Les images et sculptures qui constituent ce projet témoignent de mes tentatives de réconciliation avec la patrie et l’identité qu’elle projette. Ces tentatives maladroites, voire ratées, proposent une nouvelle approche de l’identité nationale. Leur facture rend comiques et absurdes les traditions, coutumes, figures et monuments que chaque citoyen·ne·e a appris à encenser et remet ainsi en cause leur existence. Est-il aujourd’hui encore nécessaire et légitime d’entretenir l’identité nationale d’un pays ?»

Yolane Rais – Nagual

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Yolane Rais – Nagual

par Yolane Rais

« Nagual est le mot utilisé par les chamans pour définir le monde de l’invisible. Ce projet est présenté sous la forme d’une installation sensorielle dans un univers mystérieux et spirituel. Une exploration à la frontière entre le monde du vivant et celui de l’invisible, une tentative de matérialiser l’immatériel qui tente de montrer d’autres formes de corps. Ce projet s’articule sur le sacré et les croyances à travers l’expérience d’un autre type de réalité. C’est un travail introspectif où je retranscris mes visions vécues lors de différents voyages faits en présence de chamanes. Avec les différents éléments que je présente, je veux remettre en avant notre lien à la nature, au vivant, le but étant de montrer une autre vision, une autre relation possible à la perception de notre monde.»

Ludivine Keller – Girovago sulla risacca cercandoti

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Ludivine Keller – Girovago sulla risacca cercandoti

par Ludivine Keller

« Girovago sulla risacca cercandoti est le récit d’une errance onirique vécue suite à la perte d’un proche. Ce projet regroupe plusieurs symboles devenus pour moi obsessionnels au cours de ces dernières années, qui évoluent par des allers-retours, comme un ressac émotif. Il découle de plusieurs périples effectués en Italie, moments en suspension et apnées salvatrices. L’eau sert ici de pont temporel aux projections fabriquées par l’absence et une creatura-musa nous guide dans ce monde des songes. L’édition traduit les sensations ambivalentes et fluctuantes de cette errance, alors que les sculptures-collages mettent en tension ce désir de recréer des amalgames pour combler un manque.»

Julie Corday – De la taille d'une mandarine

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Julie Corday – De la taille d'une mandarine

par Julie Corday

« Il s’agit d’un trauma physique et psychologique qui a eu lieu dans mon enfance. A 9 ans, une pierre de la taille d’une mandarine a percuté mon œil gauche. Aujourd’hui je cherche par la photographie à reconnecter la femme que je suis et la petite fille qui a failli perdre la vue il y a 20 ans. Plusieurs interventions chirurgicales et une perte importante de la vision feront naître des peurs et des angoisses entre aveuglement et défiguration. En tissant des liens entre mon histoire personnelle, des images mentales et la perception du monde qui m’entoure, je propose un récit composé de mes mots d’enfant et de métaphores visuelles pour raconter cet accident.» - Julie Corday

Florian Hilt – New Order

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Florian Hilt – New Order

par Florian Hilt

« New Order génère une série de rencontres et d’interactions entre des éléments distants par le biais d’approches multiples dans les domaines visuel, numérique et installatif. Par ces échanges, je donne accès à ma nature secrète : à mes pulsions, mes peurs, mes rêves. En les explorant comme des espaces infinis aux multiples niveaux d’information, passé, présent, futur se mélangent pour révéler de nouveaux assemblages. Ma collection est constituée de fragments contrastés : archives web et images de smartphones, artefacts aux allures anciennes et jeux vidéo. L’installation agit comme un autoportrait chaotique et permet au spectateur d’emprunter son propre chemin pour se questionner. En reliant les éléments qui la composent, chaque expérience sera la résultante d’un nouvel ordre.» - Florian Hilt

Angèle Marignac-Serra – Isula Anima

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Angèle Marignac-Serra – Isula Anima

par Angèle Marignac-Serra

« Au moment où tout se régénère, je déambule sur l’île de mes ancêtres. Ce livre capture la rencontre avec les âmes de ce lieu et l’invisible. Je me confronte à un monde géologique rude et confidentiel. Plus aucun membre de ma famille proche n’y réside. Les différents protagonistes constituent des indices, des traces arborant les trois règnes du vivant. Ils deviennent mon clan. Je deviens une archéologue de ce territoire. Animée par les croyances ancestrales vernaculaires, les paysages s’anthropomorphisent. C’est un hommage à la nature secrète, à l’imperceptible, à la recherche d’un visage dans la pierre, les arbres, le ciel. Je laisse place à mon imaginaire et fantasme des ruines modernes telles des signes posthumes. La frontière avec la mort devient de plus en plus tangible.»

Basil Pérot – As Long as You Wait

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Basil Pérot – As Long as You Wait

par Basil Pérot

Ce court-métrage cherche à exprimer cette incapacité à faire corps avec la réalité lors d’évènements traumatiques. Pour parvenir à cette osmose, on cherche alors à observer, à ressentir, à écouter aussi intensément que l’on peut. C’est ainsi que le personnage de Pola tente de s’agripper au réel, sombrant malgré tout lentement dans une folie entre crise identitaire et paranoïa. Le projet se place en tant que retranscription du point de vue de Pola et des sensations qu’elle éprouve. Un livre compilera les pensées qu’elle écrit au long du film dans un élan de lucidité au travers duquel elle tente elle-même de se convaincre que ce qu’elle vit est bien réel.

Lisa Mazenauer – Copper Tales

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Lisa Mazenauer – Copper Tales

par Lisa Mazenauer

Quels liens se tissent entre les désirs incarnés et les spirales des mines à ciel ouvert ? Copper Tales est une installation qui aborde l’opération minière par les corps sensibles qui y sont impliqués. Basé sur le site des mines de Rio Tinto (Espagne) traversé par un fleuve acide, le projet met en relation différent·e·x·s acteur·ice·x·s participant à l’extraction de matières premières. Les traces – archéologiques, géologiques, humaines, bactériennes – marquées sur les sols se projettent ensemble dans un récit à venir.

Lara Ziörjen – No Hard Feelings

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Lara Ziörjen – No Hard Feelings

par Lara Ziörjen

No Hard Feelings est une exploration personnelle du monde dans lequel nous vivons. A travers ces images, une vision puissante de notre culture émerge – qui sommes-nous, comment consommons-nous et finalement, quelle direction prenons-nous? Ce livre montre un monde abondant dans lequel s’accumule la fast fashion, la nourriture artificielle et les objets inutiles. Un aspect important de ce travail est la combinaison d’images ainsi que le travail du détail. S’approcher d’un objet, l’analyser et le comprendre. Il traite de l’absurdité et de la banalité de la vie quotidienne. Les images ont toutes été prises avec un téléphone portable, un outil primordial qui vient compléter mon approche conceptuelle.

Marie Noury – Nous voir ensemble

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Marie Noury – Nous voir ensemble

par Marie Noury

« Quels possibles récits offrent vingt-quatre centimètres sur trente-six? Une image à laquelle je tiens stimule un questionnement plus collectif. Nous voir ensemble prend la forme d’une enquête où se croisent paroles et regards à propos d’une archive familière et fondatrice. A partir de ce cliché vernaculaire, les voix racontent, projettent et imaginent. Que génèrent ce champ et ce hors-champ comme histoire, comme souvenir, comme présence? Comment la parole redonne naissance à une image usée par le regard ?»

Steven Rüthy – Insight

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Steven Rüthy – Insight

par Steven Rüthy

« Voyons-nous encore tout ce qui se passe autour de nous? Insight est un court-métrage qui se déroule dans un complexe architectural de logements sociaux à Bümpliz-Bern. Plongée dans la perspective particulière du monde vue par un couple de personnes âgées vivant dans le quartier Holenacker, dans la banlieue de la capitale suisse. Dans ce projet, je confronte le spectateur à un mode de vie qui, pour nous, artistes visuels et très probablement pour beaucoup d’autres, est inimaginable. Je questionne la notion spatiale d’espace sûr/sécurisé, la manière dont il est utilisé et donc perçu par un point de vue extérieur, le mien. Insight consiste donc à se mettre dans la peau de quelqu’un qui a une vision floue, à comprendre ce que c’est et comment cela affecte votre façon de vivre.»

David Benito Py – Pigeons, They Make Up the Beehive

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David Benito Py – Pigeons, They Make Up the Beehive

par David Benito Py

« Chaque ville est l’œuvre unique de ses habitants et, paradoxalement, elle concerne chacun d’entre eux différemment. A mon sens, la résolution de l’apparente contradiction entre intimité et urbanité passe par une appropriation de l’espace, matérielle comme mentale. L’errance urbaine peut alors être vécue comme une véritable expérience sensorielle. À travers cette installation, j’invite le public à vivre mon expérience personnelle de l’espace, horizontale et verticale, contemplative et obsessionnelle. "Chaque ville parle son propre argot et contient en elle une ville clandestine qui la transperce en des mailles disséminées dont le flâneur reconstitue la trame." -Jean-Christophe Bailly»

Emeline Courcier – Sous les cendres du Mekong

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Emeline Courcier – Sous les cendres du Mekong

par Emeline Courcier

« Le film Sous les cendres du Mekong est une interrogation sur la coexistence de traditions et de cultures opposées, la vie et la mort, et la confrontation entre la grande Histoire et l’histoire individuelle. Sur fond de crise sanitaire et de racisme anti-asiatique, les liens familiaux se dévoilent à travers des conversations questionnant ma place en tant que fille de Viêt Khieu au sein de la lignée. Par nos croyances en la réincarnation, je me projette sur une figure qui m’est familièrement étrangère: la cousine de ma mère, noyée dans le Mékong. Créant un lien entre passé et présent, guerre et paix, parole et silence. C’est par la mémoire traumatique et l’héritage psychologique que les séquelles d’une guerre à laquelle ma famille a échappé me parviennent, prenant le pas dans mes songes.»

Axelle Bruniau – Leughenaer

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Axelle Bruniau – Leughenaer

par Axelle Bruniau

« Leughenaer est une fiction autobiographique sur mon rapport à mon enfance au sein d’une géographie et d’une culture particulière, celle de Dunkerque, une ville au nord de la France. Ce film se réfère particulièrement à ma non-binarité et à ma transféminité, dans un contexte social où la culture carnavalesque et le travestissement sont un moteur de vie trois mois par ans. L’architecture de la ville de Dunkerque m’intéresse particulièrement pour le parallèle que je peux faire avec ma propre personne. Cette ville a été détruite à 90% pendant la deuxième guerre mondiale, et a été rapidement reconstruite en une cité moderne. Déconstruire pour reconstruire, c’est en ces termes que j’y suis retournée pour tourner ce film.»

Antoine Martin – Via Alpina

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Antoine Martin – Via Alpina

par Antoine Martin

L’image véhiculée par l’iconographie suisse présente la montagne sous deux aspects ambivalents: d’une part, un environnement hostile et dangereux, et d’autre part, un milieu dompté et maîtrisé par l’homme. L’intérêt de ce projet est de transposer certaines images caractéristiques de cette iconographie et d’amener le spectateur à s’interroger sur la frontière entre les stéréotypes et la réalité en parallèle de laquelle ils se développent. Il s’agit aussi de questionner l’utilisation de la montagne en tant que «artefact» que les clichés commerciaux véhiculent. Le spectateur est amené à s’investir physiquement dans l’image en se plongeant dans le relief de cet imaginaire alpin, forcé de constater le paradoxe d’une réduction symbolique et monumentale au travers de l’imagerie mercatique.

Jenna Callewaert – Her and I

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Jenna Callewaert – Her and I

par Jenna Callewaert

« Comment fait-on quand tout nous manque ? Comment ne plus avoir cette réminiscence de l’endroit que l’on a quitté ? Un manque douloureux, une nostalgie associant passé et futur, comme un paradoxe. Ce projet est avant tout une quête: celle de retrouver une partie de moi-même dans un pays où j’ai jadis vécu et dont j’avais pour seul souvenirs des couleurs, des odeurs, des sensations. A travers mon voyage, je voulais explorer et confronter ces mémoires bâties sur l’absence ; ces souvenirs étaient-ils vrais ou pures fabrications de mon esprit ? J’ai conçu cette édition en visant à retrouver la trace des fantômes de mes souvenirs. J’ai fait le choix d’images composée de sépia, d’ombre et d’ocre, portant dans leurs chairs les témoignages du passé, montrant alors que rien ne meurt jamais.»

Sarah Koeke – Can We Always Be This Close

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Sarah Koeke – Can We Always Be This Close

par Sarah Koeke

« Au cours des 10 dernières années, grâce aux sites de streaming vidéo, la K-Pop est devenue un phénomène global, remodelant complètement les rapports entre l’industrie musicale et l’image. Les stars de K-pop, aussi appelées idoles sont devenues des symboles de la mondialisation et de la puissance culturelle de la Corée du Sud et s’affirment également comme des modèles pour de nombreux jeunes occidentaux. Can We Always Be This Close dresse le portrait complexe des liens entre image, identité, masculinité, et fan culture. A travers leurs réseaux sociaux, les jeunes fans construisent leur identité en ligne. Le contenu produit semble superficiel et narcissique, mais met en lumière des sujets essentiels comme la normativité de genre, les rapports sociaux ou les questionnements ethniques.»

Sofia Papaefthymiou – Το Ρόδι – The Pomegranate

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Sofia Papaefthymiou – Το Ρόδι – The Pomegranate

par Sofia Papaefthymiou

«Mi-Chypriote, mi-Suissesse, j’ai ressenti le besoin de comprendre ma relation au territoire, à la frontière, à l’exil et à mes doubles origines. Το Ρόδι–The Pomegranate est un court-métrage, devenu un outil d’exploration et de déconstruction, mettant les conflits géopolitiques de mon pays à la hauteur de mes propres conflits. C’est aussi un espace libre où je fantasme mon propre ailleurs, j’imagine ma propre île, reflet de mes désirs. Dans l’impossibilité de rejoindre cette terre nourricière, je tente de saisir ce que je n’ai pas, de reproduire les sensations que j’y ai vécues. Je collecte des archives, je mandate des images. Je ramène mon corps de femme, que je m’approprie et me réapproprie à travers diverses représentations, à son origine. Pour retrouver ma place, pour reprendre la parole.»

Clara Roumégoux – Territoires du geste

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Clara Roumégoux – Territoires du geste

par Clara Roumégoux

Dans la vidéo Territoires du geste se croisent des portraits de femmes de différentes générations vivant en France et possédant une double identité culturelle. Du geste à la parole, la question de la transmission apparaît à travers un dispositif modeste, où dimensions matérielles et immatérielles se répondent entre récit et actions culinaires. Comment le geste devient-il symbole d’une résistance silencieuse? La cuisine met en scène les éléments politiques que révèlent l’histoire. Du couscous aux boulettes de viande, maamouls et café turc, ces produits d’héritages historiques et culturels nous ramènent à l’héritage spirituel qui en résulte. Le mouvement des mains met en scène les éléments politiques que tissent leurs mots, jusqu’au psyché des rêves ou des peurs.

Justine Willa – Where Are the Exits up There?

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Justine Willa – Where Are the Exits up There?

par Justine Willa

«Durant l’été 2021, Asclepios, une association scientifique, organise une mission dans les Alpes suisses, simulant la vie sur un autre corps céleste que la Terre. Se confinant pendant dix jours dans des tunnels à 450m sous Terre, six « astronautes » métamorphoseront ce lieu en projection d’un ailleurs et calqueront leur quotidien sur le rythme d’une vie spatiale. Ce scénario rétro-futuriste, vu dans les milieux scientifiques et dans la science-fiction, questionne la réalité, la projection de la réalité et l’image qui en résulte. S’appuyant sur leur mission, mon projet retranscrit par immersion le récit fantasmé de l’exploration spatiale, mélangeant la réalité de terrain et les images artificielles. Il questionne notre place dans l’univers et notre rôle dans le futur de l’humanité.»

Alizée Quinche – They Blossom at Night

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Alizée Quinche – They Blossom at Night

par Alizée Quinche

They Blossom at Night parcourt la vision d’une intimité biotechnologique mouvante, l’ouverture à un état de conscience altéré vers un espace indéfini, un temps suspendu où la connexion des corps devient fluide(s). Une sexualité où chaque partenaire, chaque rapport, transforme et fait évoluer les êtres par le partage et l’émancipation. À travers une installation vidéo-sonore immersive, le projet se réapproprie la force symbolique de la procréation. Il explore la matérialité d’une sexualité à but non reproductive en élaborant une créature microbiologique représentant les transmissions d’une intimité polyamoureuse. Il met en avant la cohésion entre l’organicité des relations et une technologie qui permet différentes libérations sociales, en référence à la procréation médicalement assistée.

Caroline Perrenoud – Entre-deux, il n'y a pas rien

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Caroline Perrenoud – Entre-deux, il n'y a pas rien

par Caroline Perrenoud

Il y a un espace entre ce qu’on appelle le réel et le virtuel – qui serait par définition irréel. Dans cet espace entre-deux, infini de possibilités, des identités se créent et s’émancipent. Les sexualités se découvrent et les avatars sont des rôles que l’on choisit d’incarner. Ces rôles sont multiples et représentent la multiplicité du soi. Femmes au pluriel, dissidente·x·s, l’espace entre-deux nous permet de nous montrer, nous observer, nous rendre puissante·x·s et revendiquer une place et une liberté. A travers l’auto-sexualisation, la monétisation de l’image de soi, les rapports sexuels ou amoureux, les avatars représentés évoluent avec fluidité et se transforment. Ils décident, investissent l’espace et se rencontrent dans une installation vidéo immersive.

Norida Ho – JeSuisDiversité

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Norida Ho – JeSuisDiversité

par Norida Ho

JeSuisDiversité est une campagne fictive menée par une ville de banlieue dans le but d’améliorer l’image d’un quartier par le seul biais de la diversité. Avec des techniques de communication d’entreprise, la diversité devient une idée abordable et séduisante. JeSuisDiversité traite de la question de la représentation de la banlieue française et de la dépolitisation des politiques publiques au profit de la communication. La diversité est un atout marketing servant à masquer un semblant d’engagement politique.

Pavo Marinovic – Marble Ass

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Pavo Marinovic – Marble Ass

par Pavo Marinovic

Marble Ass contribue à une recherche photographique sur la façon dont les masculinités se construisent dans les sociétés post-conflits et questionne l’archétype existant dans le contexte de l’ex-Yougoslavie, aujourd’hui les Balkans.  L’installation ne concerne pas seulement le rôle d’un territoire en transition politique, mais aussi l'Histoire, l’héritage ainsi que la transmission générationnelle.

Mindaugas Matulis – Modern House and Green Garden

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Mindaugas Matulis – Modern House and Green Garden

par Mindaugas Matulis

Le projet est inspiré de l’errance sans but de Mendog, un artiste et businessman fictif qui traverse une période de transition, élaborant les traumatismes du passé et créant de nouvelles blessures, alors qu’il poursuit ses rêves de bonheur suburbain.  Cela se déroule en Europe de l’Est au début des années 1990, juste après l’effondrement de l’Union soviétique. A cette époque, la liberté, sous l’influence idéologique de l’Occident, pousse les gens à refaçonner leur vie. Après la tombée du régime autoritaire, les rêves sont à nouveau libres d’exister et certains individus peuvent réaliser leurs visions.

Alexandra Dautel – May You Continue to Blossom

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Alexandra Dautel – May You Continue to Blossom

par Alexandra Dautel

«Est-il possible de vivre ensemble de façon égalitaire loin des modèles connus de nos sociétés ? Mon enquête se tient entre utopie et dystopie, à propos d’une communauté en Israël, qualifiée de kibboutz. Il s’agit en fait d’une école pour « apprendre soi-même ». Alors totalement insularisée, parler du passé y est proscrit, mais l’utopie cache là bien des secrets, ou du moins en cachait. Ce groupe d’amis ayant quitté Jérusalem pour s’installer dans le désert du Néguev suivait un homme : « guru, leader, servant, grand-frère, professeur, ami, amant… ». Encore difficile de définir son rôle aujourd’hui.»

Anouk Maupu – Sain uu ?

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Anouk Maupu – Sain uu ?

par Anouk Maupu

Nomingerel, Egshiglen, Bayarjavkhlan, Oyun-Erdene et Enkhmaa ont entre 13 et 18 ans et vivent à Khatgal, un village au nord de la Mongolie. Avec leurs smartphones, elles ont filmé pendant plusieurs mois leur quotidien et nous livrent, au travers de leurs regards d’adolescentes, le portrait d’un pays en pleine mutation. Ce film, réalisé à distance, questionne à la fois notre rapport à la pratique documentaire, à la dématérialisation de la relation humaine, au travail collectif et à la circulation des images.

Sarah Coppet – A un autre soleil

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Sarah Coppet – A un autre soleil

par Sarah Coppet

A un autre soleil aborde des réflexions sur la transmission des territoires et des récits et sur la relation entre la métropole française et les Antilles.  Le film relate une histoire de famille qui prend place dans le sud de la Martinique : la vente de la partie la plus importante d’un terrain par un des héritiers provoquant la perte de la maison familiale. Réunis dans un environnement dépouillé de France métropolitaine, les personnages, antillais, s’emparent de ce récit et tentent de le conter.

Noé Cotter – Meanderings in the Scraps of Time

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Noé Cotter – Meanderings in the Scraps of Time

par Noé Cotter

« Ce travail constitue une interrogation sur l’effondrement possible de notre civilisation ainsi que sur les limites de la temporalité humaine face au cosmos.  Sur les traces de mon enfance dans le canton de Neuchâtel, ce projet est basé sur l’exploration de deux sites : le premier dans les vestiges palafittiques submergés d’une civilisation de l’âge du bronze ; le second dans les gorges érodées d’une rivière locale, l’Areuse.  L’approche s’apparente d’une certaine manière à celle d’un archéologue, mais elle est portée par un élan d’ordre romantique, celui d’une certaine quête du sublime.»

Gohan Keller – A Travers les Autres

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Gohan Keller – A Travers les Autres

par Gohan Keller

« A Travers les Autres est un travail de recherche sur mon identité depuis l’extérieur. Sous la forme d’un autoportrait collaboratif, j’examine le caractère hybride, multiple et fluide de l’identité.  En donnant la parole à mes proches, j’explore différentes représentations et perceptions de moi-même afin de mieux me comprendre et de me redéfinir.  Cette diversité de point de vue questionne également la dualité entre subjectivité et objectivité dans toute tentative de définition.»

Santiago Martinez – No More Excuses

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Santiago Martinez – No More Excuses

par Santiago Martinez

«La société est régie par des grands desseins, des règles, des codes, des modèles de réussite. Notre mode de vie est toujours plus intense, plus productif, plus matériel. Et cette réussite passerait par la conquête et la propriété de signes extérieurs du paraître.  Je prends appui sur une vision mythique des Etats-Unis, par le biais de mise à mal de symboles, stéréotypes pervertis.  Entre enchantement et désenchantement, je porte un regard à la fois critique et fasciné de ces archétypes culturels.»

Matthieu Croizier – Everything Goes Dark a Little Further Down

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Matthieu Croizier – Everything Goes Dark a Little Further Down

par Matthieu Croizier

« Des freak shows à l’invention de l’hystérie au XIXe siècle, c’est par l’image que la figure du monstre est créée. La mise en scène de l’anormalité renforce la norme à laquelle elle s’oppose. Par l’autoreprésentation, je cherche ici à fabriquer une monstruosité à partir du banal, en faisant de mon corps une matière malléable et fragmentée. En référence à l’iconographie scientifique ou anatomique, j’essaie de déconstruire les représentations normatives du corps pour en construire d’autres. Jusqu’où un corps est-il corps, et comment peut-il se libérer des normes qui le contraignent ?»

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