la Becque
Résidence ECAL & EXECAL

Basé à Brooklyn, New York, Charles Engman est un artiste, photographe, éducateur et directeur artistique de la marque de mode durable Collina Strada. Sa pratique multidisciplinaire examine les dimensions sociales et émotionnelles de l'imagerie et de l'hyper-visibilité dans la culture contemporaine, en mettant l'accent sur le corps en tant que site de médiation entre le soi et l'altérité.

Les travaux récents d'Engman intègrent l'IA générative, ce qui le place à l'avant-garde de l'exploration de la manière dont la technologie façonne et transforme les dynamiques visuelles et émotionnelles de la vie contemporaine. Son utilisation de l'IA interroge la façon dont les technologies désincarnées médiatisent les représentations du corps, de l'identité visuelle et de la production culturelle, offrant un aperçu critique de l'évolution des relations entre le travail, le capital et la créativité.

Engman est l'auteur de trois livres : MOM (2020), un projet de collaboration de longue date avec sa mère qui explore la représentation et l'intimité ; Hello Chaos : A Love Story - The Disorder of Seeing and Being Seen (2024), un livre de théorie critique défiant les genres et examinant la culture visuelle contemporaine ; et Cursed (2024), une monographie d'artiste entièrement créée avec l'IA générative.
En parallèle de ses projets créatifs, Engman travaille en tant que créateur d'images commerciales, principalement dans l'industrie de la mode, et il utilise cette pratique pour rechercher, explorer et s'engager dans le rôle de la publicité dans le façonnement de l'espace social et du sens contemporain du soi. Pour sa résidence à La Becque, il approfondira ces thèmes en développant un nouveau corpus d'œuvres qui reflètent sa recherche permanente sur la fabrication d'images, le corps et les économies de la visibilité.

Née en 1991 en Finlande, Sabrina Tarasoff est une écrivaine et critique d’art basée à Paris. Ses écrits ont été relayés dans de nombreuses et prestigieuses publications telles que Art Forum, Los Angeles Review of Books, X-TRA Contemporary Art Journal, et C Magazine. Ses essais en critique théorique, littérature et culture visuelle ont également été publiés dans les catalogues et livres de Inventory Press, American Art Catalogues, et Semiotext(e). Le domaine de recherche de Tarasoff se concentre sur le milieu culturel de Los Angeles dans les années 1980, et fut présenté à la biennale du Hammer Museum en 2020, a version ; un livre intitulé « Fantasyworld » contenant ses écrits est en cours de développement. Tarasoff est également l’éditrice de la première anthologie du poète Bob Flanagan « Fun To Be Dead: The Poems of Bob Flanagan », publié par la galerie Kristina Kite et Pep Talk.

Né en 1978, Alejo Moguillansky est un réalisateur, producteur, scénariste et monteur argentin dont les films ont été présentés, entre autres, au festival de Cannes, à la Berlinale, au festival de Locarno ou encore à la Viennale, et ont été l’objet de nombreuses rétrospectives. Cofondateur de la société de production El Pampero Cine et programmateur pour le festival VECINE, Moguillansky donne également des cours de cinéma à l’Universidad del Cine et l’Universidad Di Tella à Buenos Aires, où il est aussi membre de la Revista de Cine. Durant son semestre d’enseignement au sein du Département Cinéma de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL), Alejo Moguillansky proposera notamment un workshop sur les processus de recherches de mise en scène, comme un générateur de nouvelles formes possibles pour la création cinématographique.

Basé à Londres, Philippe Malouin est un designer de produit et architecte d’intérieur britanno-canadien né en 1982. Diplômé de la Design Academy d’Eindhoven, il a également étudié à l’École nationale supérieure de création industrielle de Paris et à l’Université de Montréal.

Dans sa pratique, Malouin célèbre les formes géométriques, les matériaux naturels, les imperfections et les contrastes, créant des objets avant-gardistes qui lui ont valu de nombreuses récompenses, dont le prix Designer of the Future de W Hotels et le prix Best Use of Material de Wallpaper. Il est notamment reconnu pour la création d’objets d’art, d’installation et de mobilier tel que des tables, tapis, chaises et luminaires.

En tant qu'associé de Perron-Roettinger, le designer Brian Roettinger a travaillé sur des projets créatifs avec certaines des plus grandes marques et certains des plus grands musiciens du monde. Le travail de Roettinger est une union troublante de l'idéologie punk et d'un mode conceptuel de design moderniste. Il utilise fréquemment des stratégies architecturales telles que la répétition et la structure, tout en subvertissant ce sens de l'ordre en manipulant le processus de production de manière inattendue ou "erronée" (par exemple, en retirant la feuille de l'imprimante avant qu'elle ne soit terminée). Il continue à travailler avec une grande variété d'artistes et de marques en adoptant une approche holistique du processus de conception, de l'idée à la réalisation. Son travail est varié et couvre l'emballage d'albums, les publications, l'image de marque, les campagnes et la conception de produits. Il a été nommé pour de nombreux prix, dont trois Grammy's de la direction artistique pour l'emballage d'un album.

Yehwan Song, née en 1995, est une artiste, graphiste et développeuse web d'origine coréenne. Elle conçoit et développe des sites web expérimentaux et des graphiques interactifs basés sur la structure du contenu plutôt que sur des modèles statiques et des conventions de conception web. À travers ses projets, elle tente de renverser la compréhension générale de la conception web et de renverser les comportements courants en matière d'expérience utilisateur, qui simplifient à l'excès le comportement des utilisateurs. Elle privilégie la diversité à la cohérence et à l'efficacité.
Son projet en cours, Anti User-friendly, remet en question le concept d'ergonomie en créant une situation dans laquelle les utilisateurs doivent apprendre, explorer, comprendre et devenir conscients avant de pouvoir l'utiliser, au lieu de répéter le même comportement qu'ils ont été formés à faire, comme une forme de thérapie.

Irene Vlachou, née en 1981, est basée à Athènes, Grèce. Elle a obtenu une maîtrise en création de caractères à l'université de Reading en 2004. Elle a ensuite commencé à collaborer avec des fonderies de caractères et des sociétés internationales, en travaillant comme créatrice de caractères et comme consultante en caractères grecs. En 2012, elle a publié Colvert Greek avec typographies.fr. De 2013 à 2019, elle a été designer senior et experte en polices variables chez Type-Together. Elle participe depuis 2017 au Google Summer of Code au nom de la communauté grecque open source (GFOSS), en tant que mentor sur l'expansion des polices libres grecques. Elle travaille actuellement à plein temps en tant que freelance pour les polices grecques et variables pour la vente au détail et les polices OEM/Système. En 2017, en collaboration avec Laurenz Brunner, elle a conçu le pendant grec de la police d'identité de l'exposition Documenta14, Bradford Greek. Elle a lancé FauxFoundry (2019), en collaboration avec Laurence Penney, un service de webfontes utilisant la technologie des polices variables qui fournit des polices de repli automatiques lorsque la police principale manque de caractères. Elle enseigne au sein du Master en Type Design et du Bachelor en Design Graphique.

Natsuko Uchino est née en 1983 à Kumamoto, Japon. Elle vit et travaille dans le sud de la France. Elle est diplômée de la Cooper Union, New York en 2007 et du programme de recherche du Centre pour l’Art Contemporain Kitakyushu, Japon en 2012. Natsuko Uchino est une artiste dont la pratique se définit par des expériences dans les domaines de l’agriculture et de l’artisanat. Elle allie ces disciplines en réévaluant les techniques de production par la collaboration, la convivialité et l’échange. Natsuko Uchino développe une pratique transversale allant de l’art à écologie. Ses installations et performances allient aux matériaux multiples de la sculpture, l’image, l'objet fonctionnel et le vivant. Elle a enseigné dans le cadre du Master en Arts Visuels de l'ECAL avec Matthew Lutz-Kinoy.

Né en 1984 à New York (États-Unis), Matthew Lutz-Kinoy vit et travaille à Los Angeles (États-Unis) et à Paris (France). Travaillant à travers différents médiums dont la sculpture, la gravure, la céramique et la peinture, l'allégeance de Matthew Lutz-Kinoy n'est pas fixée à un seul médium mais dépend de leurs développements communs dans la forme et d'une simultanéité dans la pratique. Il a enseigné dans le cadre du Master en Arts Visuels de l'ECAL avec Natsuko Uchino.

Wataru Kumano est un designer de produit japonais. Après des études à Aalto University (FI), Kumano travaille pour le studio tokyoïte de Jasper Morrison. Il a depuis créé son propre bureau de design « kumano ». En 2021, il est nommé professeur à Musashino Art University. Ses créations simples et fonctionnelles sont inspirées des techniques finlandaises du travail du bois ainsi que de l’artisanat traditionnel japonais. Kumano intervient au sein du Bachelor Design Industriel de l’ECAL pendant le semestre de printemps 2021. En parallèle, lors de son projet de résidence, il examinera les artisanats du bois suisses et japonais afin de conceptualiser des nouvelles formes à mi-chemin entre nature, tradition et usage au quotidien.

Danielle Lessovitz, réalisatrice et scénariste basée à Brooklyn (New York), enseignera au sein du département Cinéma de l’ECAL pendant le semestre d’automne 2020-2021. Pendant son séjour à La Becque, elle travaillera également sur ses futurs projets de films. Sa pratique oscille entre la réalisation de films et la conception d’installations artistiques ou vidéo. Ses projets traitent principalement des communautés marginalisées et elle y inclut souvent des act.eur.rices non-professionnel.le.s

Mario de Vega, artiste sonore mexicain basé à Berlin, nous a rejoint d’octobre 2019 à février 2020. Sonorité, présence et invisibilité sont les points de départ de son travail et de sa recherche artistique. Il est intervenu dans le cadre des BA et MA Arts Visuels ainsi qu’en BA Media & Interaction Design.

Mitch Paone, partenaire et directeur artistique de l’agence créative DIA Studio, basée à Brooklyn. Spécialisé en design cinétique, graphisme et typographie, Mitch Paone a été invité à passer quatre mois à La Becque, où il développera un projet de recherche tout en intervenant à l’ECAL dans le cadre du Bachelor en Design Graphique et du Master en Design Typographique, durant tout le semestre de printemps 2019.

Simone C. Niquille, designer et chercheuse suisse basée à Amsterdam, était Résidente ECAL de février à juillet 2020, en collaboration avec François Zajéga, un artiste-programmeur vivant et travaillant à Bruxelles. Le studio de Simone C. Niquille, Technoflesh, explore la représentation de l’identité ainsi que la numérisation croissante de la biomasse à l’époque du paraitre virtuel et connecté. Elle est intervenue dans le cadre du MA Photographie, sur le projet de recherche Automated Photography, ainsi qu’en BA Media & Interaction Design. François Zajéga, quant à lui, a commencé sa carrière professionnelle en tant que webdesigner et webdeveloper au début des années 2000. Il a ensuite rejoint l'institut Numediart de l'Université de Mons (BE) en tant que chercheur spécialisé dans le traitement vidéo et l'interaction homme-machine. Simultanément, il expose son travail dans divers festivals et galeries en Europe. Très impliqué dans les logiciels libres et la culture libre, il enseigne la programmation dans l’art et les jeux vidéo dans plusieurs institutions académiques.

François Zajéga, a commencé sa carrière professionnelle en tant que webdesigner et webdeveloper au début des années 2000. Il a ensuite rejoint l'institut Numediart de l'Université de Mons (BE) en tant que chercheur spécialisé dans le traitement vidéo et l'interaction homme-machine. Simultanément, il expose son travail dans divers festivals et galeries en Europe. Très impliqué dans les logiciels libres et la culture libre, il enseigne la programmation dans l’art et les jeux vidéo dans plusieurs institutions académiques.

Loucia Carlier est une artiste et éditrice française, née en 1992 à Paris. Elle est diplômée du Master Arts Visuels – European Art Ensemble de l’École cantonale d’art de Lausanne en 2017. Elle est lauréate de la bourse Révélation Émerige en 2020, résidente de la Villa Belleville en 2023 et actuellement en résidence à la Cité internationale des arts à Paris.

Des images, des symboles, des objets et des textes s’assemblent par gaufrage, impression et modelage à la surface de ses œuvres, entre sculpture et peinture. Ces compositions forment des paysages hybrides d’une post-humanité en cours de réorganisation. Un réseau d’images archétypales et d’éléments organiques vient boursoufler et travailler de l’intérieur chacune de ses pièces, où s’ouvre alors, par percées, la possibilité d’une cosmologie subjective, relative et résiliente. L’interdépendance du corps et de l’environnement n’est pas forcément des plus réjouissantes à l’ère du capitalisme, du patriarcat et de la crise écologique, son travail raconte les angoisses sous-jacentes d’une génération née dans les années 90. Des grottes, des parties de corps, des architectures mêlées à une imagerie médicale, ufologique ou encore psychédélique se retrouvent imprimées et sculptées à la surface de ses pièces. Parfois rehaussées de maquillage, ses œuvres sont comme une seconde peau : réactives aux agressions extérieures et aux inflammations intérieures que l’on s’acharne tant bien que mal à camoufler.

Son travail fait régulièrement l’objet d’expositions personnelles et collectives (Le Nouveau Printemps de Toulouse, CAC Brétigny, Salon de Montrouge, Villa Belleville, Swiss Art Awards, Ateliers de la Ville de Marseille, Forde, Centre d’art contemporain de Genève, Villa Noailles, Villa Emerige, High Art, Ferme de la Chapelle, Wallriss, Hamlet Zurich, Art:Concept, Artgenève, Musée des Beaux-Arts de Lausanne...). En parallèle de sa pratique artistique, elle co-dirige depuis 2018 la revue indépendante Klima. Dédiée à la rencontre entre création artistique contemporaine, recherche universitaire, sciences sociales, politiques et savoirs militants, la revue se développe également sous la forme de lancements, journées d’étude, salons littéraires, expositions et foires (Voiture 14, Foire d’Artorama à Marseille, Octobre Numérique à Arles, Foire Paris Internationale, Salon de Normandy à Paris, Liste à Bâle, Foire d’Art Genève, Offprint Paris/Londres, The Salon Nada & The Community à Paris, Forde Genève...).

Né en 1993, Thaddé Comar est un photographe franco-suisse diplômé de l’ECAL en 2018. Son travail explore les dynamiques sociales et politiques contemporaines, avec un intérêt particulier pour les mouvements de contestation. Il a notamment consacré plusieurs années à documenter la mouvance black bloc à Paris. En 2022, il publie How Was Your Dream ? (Mörel Books), un ouvrage sur les manifestations de Hong Kong entre juin et octobre 2019, portant sur les nouvelles formes d’insurrection dans les sociétés de contrôle. Ses photographies ont été régulièrement exposées, notamment aux Rencontres d'Arles, au Centre Photographique de Genève, a Art Basel, ou a la Librairie 7L. Il vit actuellement à Paris.