La simple évocation du terme animal pose déjà des questions ; la plus générale de toutes est la suivante: appartenons-nous, en tant qu’humains, à ce règne, où en sommes-nous devenus totalement étranger·e·x·s ?
Il ne s’agit pas ici de répondre à une telle question mais de saisir que la césure entre humains et non humains est extrêmement forte dans notre société – la seule de l’histoire humaine qui ait forgé une telle frontière. Pourtant l’animal est partout dans notre quotidien. Il y a l’animal que l’on mange, ou que l’on refuse de manger, celui que l’on domestique, celui qui habite notre – son ? – milieu, celui que l’on chasse, celui que l’on met en cage dans des zoos, celui que l’on étudie, que l’on protège, etc...
On parle aujourd’hui de la sixième extinction de masse de la biodiversité. Ce contexte qui est aujourd'hui le nôtre complexifie notre relation au vivant et aux animaux en particulier. Nous sommes contraint·e·x·s de repenser notre relation aux Autres et prenons conscience que le vivant est un maillage complexe au sein duquel nous n’avons pas toute la place. En outre, les recherches scientifiques récentes ont fait exploser la théorie cartésienne de l’animal-machine et démontrent que nous ne sommes pas les seul·e·x·s à avoir développé une intériorité.
Au cours de ce projet mené sur une année entière, il a été demandé aux étudiant·e·x·s de produire une série qui aborde une ou plusieurs des thématiques associées au monde animal, selon la forme de leur choix mais en utilisant le réel comme matière première.
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